The Legend of Zelda : Twilight Princess HD

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 4 Mars 2016
  • 4 Mars 2016
  • 10 Mars 2016

L'avis de Inferno

Que vous ayez déjà terminé le jeu sur GameCube / Wii, ou que vous soyez juste un néophyte, The Legend of Zelda : Twilight Princess HD est un jeu à posséder. Nintendo et Tantalus ont réussi leur pari en proposant le jeu dix ans plus tard dans une version faisant enfin honneur à la remarquable direction artistique du jeu, bridée par un support hardware dépassé en son temps, et que l’on redécouvre grâce au 1080p. Excepté deux, trois textures datées et des soucis d’affichage des ombres, c’est parfait et fidèle au matériau d’origine. Il serait injuste d’ignorer le jeu en prétextant la réédition, d’autant plus qu’il remplira son rôle d’amuse-bouche haut la main le temps que le vrai Zelda Wii U pointe le bout de son nez.

Les plus

  • La propreté de l'image
  • Une aventure épique
  • Des boss impressionnants
  • Le meilleur sidekick de la série 
  • Des musiques sublimes
  • Transformation en loup plus rapide
  • Moins de perles de lumière à trouver
  • Les textures HD plutôt réussies…

Les moins

  • …même si certaines sont restées affreuses
  • Les décors taillés à coups de serpe
  • Les allers retours désagréables
  • Petits soucis de maniabilité
  • Une caméra capricieuse par moment
  • Des chutes de framerate en mode off screen
  • Peu de bonus au final
  • Nintendo-Difference

    par Inferno

    le 29 février 2016 23:00

INT, KODAK THEATRE, L.A. – JOUR

 

Nous sommes le 12 Mai 2004, la conférence pré-E3 de Nintendo touche à sa fin.

 

Reggie Fils-Aime

 

Merci M. Iwata.

J’espère que vous avez tous apprécié

notre présentation ce matin,

mais avant que vous ne partiez,

je voudrais que vous entriez dans

 un « monde » Nintendo GameCube de plus…

 

Le dernier trailer de la conférence est lancé. Un ruisseau, une forêt sinistre… Ces décors champêtres à l’écran sont accompagnés par les premières notes de Riddle of Steel / Ridders of Doom de Basil Poledouris qui retentissent dans la salle. Ensuite, une horde de goblins apparaît au couchant. Un cavalier surgit d’une arche en pierre. Le montage alterné oppose l’horde à la fière monture et son cavalier jusqu’à ce qu’un gros plan montre Link, le héros d’Hyrule qui brandit son épée alors que son destrier fend le vent à chaque galop…

 

Parterre de journalistes

 

(Cris de joie hystériques)

Boulevard du crépuscule

 

C’est dans cette ambiance de folie que, ce qui deviendra par la suite The Legend of Zelda : Twilight Princess, avait été présenté. Même si l’on peut critiquer le manque de professionnalisme des journalistes présents dans la salle qui se comportèrent comme de vulgaires groupies à l’époque, cette réaction démontrait néanmoins l’engouement et les attentes qu’avait suscités le titre. Après un Wind Waker « cartoon », Nintendo semblait enfin présenter le digne héritier d’Ocarina of Time. Ambitieux, le jeu qui devait être à l’origine le chant du cygne pour la Nintendo GameCube, atterrissait sur la Wii en tant que jeu de lancement après avoir été maintes fois repoussé. Le cube de Nintendo, son support originel, l’accueillait lui une semaine plus tard de manière confidentielle. Marquant, mais pas au point d’ébranler l’hégémonie d’un Ocarina of Time, d’un A Link to The Past ou encore d’un Link’s Awakening dans le cœur des fans, le titre revient dix ans plus tard dans cette édition remasterisée en faisant enfin honneur à la direction artistique et au souci du détail du jeu. Fidèle au matériau d’origine, les qualités du jeu sont restées intactes. Et même si une partie des défauts majeurs ont été rectifiés, d’autres ont réussi à se faufiler entre les mailles du filet…

Tout d’abord, pour ne pas perdre en route les nouveaux venus, il est important de récapituler la situation initiale du jeu. Jeune berger dans le village de Toal, Link voit son quotidien chamboulé lorsqu’il est chargé par le chef du village de porter une épée en cadeau à la Citadelle d’Hyrule, lui qui n’a jamais quitté sa région. Malheureusement, avant qu’il ne puisse accomplir sa tâche, le village se fait attaquer et le crépuscule recouvre son monde transformant tous ses habitants en âmes perdues alors qu’il est, quant à lui, transformé en loup. C’est sous cette forme que Link rencontre Midona, sans doute le sidekick le plus intéressant de toute la saga. Loin de l’énervante Fey de Skyward Sword, très bavarde, ou encore de Navi, très utile, mais sans consistance, Midona n’hésite pas à se servir et se moquer de Link avant de lier son destin au sien. Voici le contexte qui sert de prétexte à lancer l’aventure, comme d’habitude dans un Zelda, après une petite heure de jeu tout de même. Cette introduction un peu longue passée et le premier donjon terminé, le rythme de l’aventure reste soutenu quasiment jusqu’au bout. Épique, c’est sans doute l’adjectif qui décrit le mieux ce Twilight Princess. Combats contre des boss impressionnants, joute équestre sur un pont au soleil couchant et enseignement martial auprès d’un maître dont le trépas remonte à bien des lunes… le jeu comporte son lot de moments marquants. 

Véritable best of de ce qui se faisait de mieux dans les Zelda, le jeu n’a pas vieilli, malgré quelques séquences d’allers-retours issus d’un autre temps. Nintendo et Tantalus ont donc décidé d’améliorer quelques aspects rébarbatifs du jeu original. Oui, il s’agit bien des quêtes lourdingues du calice de lumière ou des spectres de Giovanni. Dorénavant, il faudra trouver douze perles de lumière, contre seize dans l’original afin de remplir le calice pour éclipser le crépuscule qui recouvre les régions d’Hyrule et l’on obtient une lampe spectrale permettant d’indiquer la présence d’un spectre en s’allumant même de jour. Les coffres restent désormais ouverts même si votre bourse, dont la capacité a été augmentée, ne peut plus accueillir de rubis en plus, parfait pour ceux qui aiment ouvrir tous les coffres dans les donjons. Autre changement « pratique », il est également possible de se transformer en humain et en loup rapidement sans avoir à passer par la ligne de texte avec Midona (lorsque ce sera disponible) d’une pression sur l’écran tactile. Par contre, il faudra oublier cette option, assez pratique, si vous jouez au pad Pro. D’autres changements ont été annoncés comme l’amélioration de la maniabilité d’Epona et de la nage ou bien encore des animations et des chargements plus rapides. Pas tous évidents à remarquer à l’usage, ils permettent d’accélérer le rythme de jeu.

La Prisonnière du désert

Deux manières de jouer sont disponibles, au GamePad ou au pad Pro. Le GamePad, comme c’est le cas sur de nombreux jeux depuis ces dernières années, est utilisé au strict minimum, à savoir, afficher la carte et son inventaire ainsi que jouer en mode off-screen. Petit plus, la possibilité, activée de base, de pouvoir viser au gyroscope. L’inventaire s’utilise lui uniquement au doigt via l’écran tactile en déplaçant les objets vers des cases pour les assigner aux touches X, Y ou R. La combinaison d’armes fonctionne également sous le même principe, avoir déjà assigné l’arc à une touche puis déplacer les bombes sur la case « combiner » pour créer des flèches explosives. En entrant dans l’inventaire en ayant mis le jeu sur pause, il est juste demandé d’appuyer sur ZL, pratique. C’est évidemment le même cas de figure en jouant au pad Pro, avec la gestion de l’inventaire à la croix à la place, forcément. Le GamePad a donc un avantage certain sur le pad Pro sans prendre en compte le mode off-screen, qui d’ailleurs propose un très bon affichage malgré des couleurs plus ternes et des chutes de framerate par moments. Le jeu reste malgré tout agréable à jouer dans cette configuration.

Même si c’est assez carré dans l’ensemble, la maniabilité à quelques petits soucis qui étaient déjà présents à l’époque. En effet, l’assistance de mouvement provoque quelques loupés parfois, on ne compte plus le nombre de sauts manqués parce que l’on n’a pas pu corriger la direction prise par Link juste avant, les chutes dans des ravins alors que l’on ne voulait pas sauter et que l’elfe oubliait de s’accrocher pour éviter cette chute fatale… rageant. Et la maniabilité particulière d’Epona ? À chaque coup d’éperons, le sentiment de vitesse est grisant, mais la moindre collision avec un élément du décor provoque un arrêt net et on se retrouve à essayer de remettre Epona dans le sens de la marche. Le cabré, qui est censé s’avérer utile dans ces cas-là, gêne souvent outre mesure puisque qu’on demande uniquement à reculer et on se retrouve à faire demi-tour. Heureusement, le tour de main pris, on arrive à s’y faire. Autre aspect dans lequel il faut prendre la main, la gestion de la caméra. En effet, la caméra libre pose souvent problème, car il faut constamment la contrôler lorsqu’elle a été déplacée. En fait, l’angle choisi reste indéfiniment et si cet angle était utile il y a quelques secondes, mais plus maintenant, il reste comme tel. Ce parti pris est d’autant plus bizarre, car, la version GameCube qui propose également une caméra libre n’avait pas ce souci. La caméra venait toujours se replacer derrière Link lorsqu’il bougeait. Bien sûr, le recentrage avec la touche ZL est là pour y remédier, mais on aurait aimé ne pas avoir la nécessité de recentrer celle-ci toutes les deux secondes.

The Wolf of South street

Heureusement, il y a également des choses qui fonctionnent très bien, jamais Link n’avait été aussi puissant. Coup de bouclier, esquive, brise-casque… la palette de coup est riche et évolue au fur et à mesure des bottes secrètes apprises. Les objets récupérés dans les donjons sont, à l’exception des classiques, inédits afin d’éviter au maximum les répétitions. Malheureusement, certains d’entre eux ont un usage très limité à l’extérieur de leur donjon d’origine. Créatifs et nombreux, les donjons sont d’ailleurs variés et assez réussis dans l’ensemble. Assez long, le jeu dure une quarantaine d’heures pour être terminé à fond.

Trêve de digressions, le principal intérêt de cette réédition se situe dans sa restauration graphique et c’est une vraie réussite. Le jeu original avait clairement besoin d’un ravalement de façade, d’autant plus que la version Wii Pal avait un effet de flou désagréable absent sur la version US, un comble. En full HD, le jeu a une netteté à toute épreuve et on s’étonne même à percevoir les détails à ce point. Que ce soit le monstre au fond de la map ou les motifs sur les bottes de Link, tout est d’un piqué irréprochable. On arrive même à croire que le jeu, dont la direction artistique avait été critiquée pour ses personnages non jouables hideux (ils le sont toujours) et ses aplats de textures en guise d’herbe, était en fait beau, mais à l’étroit sur GameCube et Wii. Finis les murs dégueulasses et les briques qui ne ressemblent à rien, les textures HD, surtout celles sur les murs sont très agréables à l’œil. À l’arrêt, on a même l’impression d’être face à un screenshot photoshopé, à condition de ne pas tomber sur les quelques textures archaïques du jeu en gros plan, comme celles du lustre du temple abyssal qui rendent vraiment mal ou bien sur une ombre qui aurait du mal à s’afficher sur une surface particulière comme un rocher destructible par exemple. Bien sûr, les modélisations n’ont pas été revues et si celles des personnages passent encore très bien, on ne peut pas en dire autant des décors naturels taillés à coups de serpe. Les reliefs sont souvent très abrupts et grossiers, et même si la carte est grande, elle est assez vide. Par contre, bon point, elle a le mérite d’être variée et les points de téléportation bien placés.

La mode est aux amiibo et Twilight Princess n’y déroge pas en proposant une compatibilité avec les amiibo des personnages de la saga. Utilisables une fois par jour, les amiibo Link et Link Cartoon rechargent le carquois, les amiibo Zelda et Sheik redonnent des cœurs alors que l’amiibo Ganondorf rend les ennemis plus fort. Pour le lancement du jeu, un amiibo Link Loup est également prévu, celui-ci permet d’ailleurs d’activer les épreuves du loup. Une sorte d’arène de défis à l’image de la caverne de l’Ordalie. Malheureusement, n’ayant pas pu mettre la main sur cet amiibo pour le test, il nous a été impossible d’essayer le seul bonus inédit de cette version, si l’on excepte le mode héroïque qui reprend d’ailleurs le mode miroir de la version Wii pour ceux qui seraient en quête de challenge, car, il faut bien l’admettre, le titre ne brille pas par sa difficulté. Les ennemis ne nous mettent jamais à mal et vu la facilité avec laquelle les cœurs apparaissent, le danger est très léger. Bref, inutile de bouder notre plaisir, Twilight Princess HD est une réussite avec une définition et un affichage enfin digne de ce nom, la HD permettant même d’avoir un HUD moins intrusif. Nous sommes face à la version ultime du jeu, ni plus, ni moins. À faire ou refaire absolument, à moins d’avoir détesté le jeu à l’époque.

 

 

 

 

 

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