The Long Reach

En résumé

  • Sorties :
  • 15 Mars 2018
  • 15 Mars 2018
  • Non prévue

L'avis de Skyward

The Long Reach est un point-and-click horrifique indé assez sympathique, avec une histoire captivante et une exploration intéressante des limites de la science et de la folie. Le gameplay est assez classique, bien que certaines astuces permettent de le rendre plus intéressant. En revanche, rien ne justifie un prix aussi élevé (14,99 euros) pour un contenu aussi limité, à savoir 1 h 30 de jeu à tout casser. Libre aux joueurs de voir s’ils sont prêts à ouvrir le portefeuille pour une expérience courte mais unique.

Les plus

  • Une histoire complexe et intéressante
  • L’horreur et l’humour sont savamment dosés
  • Un gameplay classique, mais avec quelques bonnes astuces

Les moins

  • Un mauvais rapport durée/prix 
  • Les temps de chargement trop longs
  • Peu de contenu
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 4 mai 2018 22:00

Dans le catalogue de la Switch, les jeux indépendants sont nombreux, les point-and-click foisonnent, et le pixel art est monnaie courante. Est-il alors possible de se distinguer quand on est un mélange des trois ? Le petit jeu horrifique The Long Reach, développé par Painted Black Games, s’attelle à l’exercice en essayant de prouver qu’un concept narratif unique permet de conserver une certaine originalité dans le fond, quitte à ne pas innover dans la forme. Mais est-ce suffisant pour convaincre les joueurs d’investir dans un jeu qui coûte tout de même 14,99 euros, avec tout le choix qui existe par ailleurs ?

Plongée dans les méandres de la folie

The Long Reach s’ouvre sur une banale scène du quotidien : le joueur incarne un homme fainéant et pas très futé qui va faire les courses à la supérette du coin pour faire plaisir à sa copine. Tout tourne cependant rapidement à l’horreur quand un inconnu de passage décide de massacrer tout le monde présent sur place, y compris le « héros ».

Qui est ce fou furieux et pourquoi a-t-il agi ainsi ? Le joueur n’aura pas beaucoup de temps pour y réfléchir, puisqu’après un court générique d’ouverture, la partie reprend dans un environnement totalement différent. Le personnage que l’on incarne (et que l’on incarnera jusqu’à la fin du jeu) est à présent un technicien œuvrant dans un laboratoire gouvernemental secret où il est traité comme un imbécile. Faute de moyens budgétaires, on lui demande d’être cobaye dans une expérience curieuse, au cours de laquelle il doit simplement jouer du piano dans une salle isolée et insonorisée. Pendant le test, le technicien tombe dans les pommes pour ne se réveiller que quelques heures plus tard dans un laboratoire dévasté où tout le monde semble en proie à la folie. Certains scientifiques se prennent pour des bêtes, tandis que d’autres massacrent leurs anciens collègues à coups de batte dans la tête. Il faudra pas mal de jugeotte et d’adresse pour comprendre ce qui s’est passé et comment se sortir de ce guêpier.

Malgré un style « pixel art » peu réaliste, le jeu ne démérite pas en retranscrivant l’horreur omniprésente non pas grâce à des visuels sophistiqués, mais grâce à une narration subtile et intéressante, et en jouant justement sur le flou et l’incertitude permis par l’usages de gros pixels. Certains personnages et collègues devenus fous sont réellement effrayants et causeront de bons gros coups de stress en se lançant à la poursuite du héros. Le héros, lui-même affecté par cet environnement, semble glisser doucement vers la folie et avoir de plus en plus de mal à distinguer réalité et fiction, ce qui met le joueur face à un mélange entre horreur réelle et peurs imaginaires.

La bande-son complète l’expérience, puisqu’elle alterne entre musique électro glauque lorsque l’on arpente les couloirs, chuchotements schizophrènes dans le noir et sons stridents et stressants lorsque l’on fuit un dément.

Point and fuite

The Long Reach est un point-and-click relativement classique : il faut ramasser tout ce qui traîne, fouiller un peu partout pour essayer de comprendre la fonctionnalité de tous les objets que l’on trouve. Malgré l’ambiance glauque du jeu, les interactions avec l’environnement s’avèrent parfois assez drôles, ce qui induit un « comic relief » loin d’être désagréable : entre l’ascenseur qui multiplie les allusions sexuelles quand on le « pénètre », ou le gobelet de café que l’on doit faire passer pour un Graal, et de manière générale l’attitude de certains personnages, il y a vraiment de quoi faire retomber la pression pour quelques instants.

Le jeu introduit des mécaniques assez astucieuses qui permettent de diversifier le gameplay : d’une part l’usage de la lumière qui transforme drastiquement les lieux où l’on se déplace, et d’autre part les nombreuses phases de fuite et de cache-cache où l’on est poursuivi par un ex-collègue complètement dingo. Ces phases sont très stressantes, d’autant plus qu’une erreur infime de timing peut mener à une mort certaine et instantanée. La fuite et l’usage de planques sont deux composants essentiels de The Long Reach, tout comme la fouille et la manipulation.

The Short Reach

Malgré toutes ces belles promesses, The Long Reach souffre de quelques défauts assez gênants. D’une part le jeu est extrêmement court, puisqu’en 1 h 30 on en a fini avec l’aventure, et qu’aucun contenu additionnel n’est disponible après. Rien n’est fait pour prolonger l’expérience ou justifier ces 14,99 euros. D’autre part, même si les phases de chargement ne sont pas nombreuses, elles sont extrêmement longues, ce qui peut être très agaçant.

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