Tony Hawk\’s American Sk8land

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Novembre 2005
  • 18 Novembre 2005
  • Non prévue

L'avis de Blayrow

Tout comme un yaourt avec de vrais morceaux de fruits dedans, Tony Hawk's American SK8land est un vrai Tony Hawk, taillé uniquement pour la portable de Nintendo et ça se voit. Tant au niveau des graphismes, superbes en plus d'être originaux, qu'au niveau du contenu qui est lui aussi original plutôt que d'être une vulgaire adaptation ratée des versions salon. Seule une durée de vie un peu juste en solo peut être reprochée, mais ce défaut s'efface vite fait lorsque l'on se connecte en ligne avec le jeu pour exploser ses meilleurs scores et le faire savoir au monde entier. Bref, c'est un régal pour les fans de la série et une bonne occasion de le devenir pour les autres.

Les plus

  • -Les graphismes en 3D et en cel-shading
  • -La maniabilité irréprochable
  • -De vraies musiques
  • -Un mode online sympathique

Les moins

  • -Facile
  • -Pas assez de niveaux
  • -Un peu court en solo
  • -Le prix, mine de rien : 50 euros
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 29 novembre 1899 23:50

Ce bon vieux Tony Hawk a beau approcher la quarantaine, il n’est toujours pas fatigué ! Chaque année, il revient nous offrir de pures sensations dans des jeux de skate portant son nom. Référence ultime du genre, la série des Tony Hawk’s fait sa première apparition sur Nintendo DS, et ce pour les plus grands fans de l’aigle à roulettes. Tony fait-il pour autant une entrée réussie sur la console ? La réponse dans ce test.

L’Amérique, l’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai…

Pour ceux qui ne sortent jamais de chez eux et/ou qui ont la mémoire très courte, Tony Hawk est le skateur le plus connu au monde, celui-là même qui a fait connaître la discipline professionnelle au grand public. Forcément avec une telle renommée, adapter un jeu sur la licence Tony Hawk s’avère fort lucratif. C’est Neversoft qui s’y colle depuis maintenant 6 ans, édité par Activision, et ce sur toutes les consoles existantes, les versions sur consoles portables étant réalisées par Vicarious Visions, à raison d’un épisode chaque année. Cet opus DS, premier jeu de la série sur la nouvelle portable, vous propose de goûter à ce sport très particulier à travers une simulation de skate plutôt complète mais clairement orientée vers le fun. Plusieurs modes de jeu s’offrent à vous : le mode Histoire, qui vous fait visiter la West Coast des States avec Tony Hawk aux commandes. Dans ce mode vous créez un personnage grâce à un éditeur somme toute assez sommaire, puis en avant pour l’aventure : dans la peau d’un skateur paumé, le joueur rencontre Mindy, jeune dessinatrice pleine d’ambition, et Tony Hawk, skateur de surcroît. Ensemble, ils décident de remettre sur pieds un skatepark légendaire, nommé American Sk8land. Au passage, petit point linguistique : 8 en anglais se prononce “eight”, et accolé avec les lettres sk il forme le mot sk8 qui se prononce skeïte, tout comme skate. D’où le jeu de mot. Vous suivez ?
Après cette petite introduction fort sympathique, le joueur devra visiter les niveaux (au nombre de 7) du jeu pour amasser de l’argent en remplissant des missions. Des autochtones vous demanderont de remplir un objectif particulier demandant généralement l’exécution d’une ou plusieurs figures de skate, ou encore de vous rendre à un certain point du niveau. Souvent faciles, ces objectifs ne sont pas moins nombreux et variés, en plus de vous initier à la maniabilité de Tony Hawk. Celle-ci frise d’ailleurs la perfection : calquée sur les versions console de salon, elle se révèle complexe au départ si vous n’avez jamais eu la chance de goûter à un épisode de la série. Mais une fois cette phase d’apprentissage passée, c’est un réel plaisir d’enchaîner grinds, grabs et flips, tout ça avec quatre boutons. Les possibilités sont énormes pour varier les combos et ainsi faire le plus gros score possible. Sont présents également les tricks spéciaux, qui rapportent plus de points mais sont plus compliqués à réaliser. Mais les fonctions de la DS sont mises à contribution puisqu’il est possible de sélectionner 3 tricks spéciaux et de les assigner à un raccourci sur l’écran tactile. Pendant le jeu lorsque vous avez suffisamment accumulé de points, d’une simple pression sur l’écran vous déclencherez le trick. Bonne idée en théorie, mais en pratique c’est moins glorieux. En l’air comme sur un rail on ne trouve pas le temps de déplacer son pouce sur l’écran du bas tout en se concentrant sur celui du haut. En plus si vous avez les doits gras vous risquez de salir l’écran, ou pire de le rayer. Pas très pratique, donc. Autre possibilité : l’effet de “zoom-ralenti” sur votre planche à déclencher là encore grâce à l’écran tactile. Cela permet de mieux négocier ses figures d’une part, et d’autre part à l’image c’est vraiment classe. Mais encore une fois, il faut trouver le temps en pleine action de toucher cet écran. On lui préfère le fait d’afficher la carte du niveau, avec des indications sur nos objectifs en cours.

Retour aux sources

Le mode Histoire constitue donc le mode principal du jeu. C’est un mode relativement long, mais hélas bien trop facile. Pour trouver de la vraie difficulté, il faudra plutôt s’orienter vers le mode Classique. Comme son nom l’indique ce mode est un incontournable dans la série. Le principe est simple : le joueur est lâché dans un niveau du jeu, et a deux minutes pour remplir le maximum d’objectifs possibles. Certains sont classiques : faire tel score, ou encore faire un combo de tels points ; et d’autres sont plus originaux : réaliser une figure à un endroit précis, ramasser les lettres SKATE éparpillées dans le niveau, et bien sûr trouver la très célèbre cassette secrète toujours bien planquée.#row_end Pas de panique il est possible de faire autant de fois le niveau que l’on veut, et une fois un objectif rempli il ne sera plus à refaire. Mais il y aura toujours ces deux minutes pour vous faire stresser, il faut donc être rapide et efficace. La difficulté est plus présente que dans le mode Histoire, d’autant plus que celle-ci va crescendo au fil des niveaux du jeu. Les scores à atteindre seront de plus en plus élevés, et les cassettes seront bien mieux cachées. Pour s’entraîner, le mode Free Skate est bien entendu de la partie, et permet de visiter les niveaux sans contrainte de temps. De plus, pour développer les quelques caractéristiques de son skateur (air, grind, flip, équilibre, vitesse…) il faudra effectuer certains mouvements pendant le jeu. Par exemple, pour développer votre équilibre en manual, il faudra tout simplement réussir un manual de plusieurs secondes. Idem pour les grinds et autres caractéristiques, et à haut niveau cela demande pas mal d’investissement. Mais heureusement le mode Free Skate est là pour ça. Toutefois si ce système fait la part belle à l’expérience et l’entraînement, il bride grandement la durée de vie puisqu’il faudra peu de temps à un bon joueur pour gonfler quasiment au maximum les caractéristiques du skateur. Une heure environ, dirons-nous, pour les acharnés. Naturellement la durée de vie en prend un sacré coup.
Avec un Mode Histoire long mais trop facile et un mode Classique à la difficulté bien dosée mais trop court, on serait tenté de dire que ce Tony Hawk DS souffre d’une durée de vie un peu faiblarde. C’est probablement le cas en solo, mais en multijoueur sûrement pas. En local d’abord, deux joueurs peuvent s’affronter sur différentes épreuves : le plus gros score ou le plus gros combo dans un laps de temps défini, le premier à atteindre un certain score, et un dernier mode baptisé “l’injuste prix” qui est une variante un peu plus fallacieuse du challenge de score. Bref, de quoi s’amuser en défiant son meilleur pote. Mais comble du luxe, Tony Hawk DS intègre une fonction de jeu en ligne qui permet, en plus de pouvoir jouer à n’importe quel moment avec un adversaire à l’autre bout du monde, de publier ses meilleurs scores sur le web et frimer devant la Terre entière. Très bonne idée, qui motive encore plus les tentatives pour battre son record dans le mode solo. L’ajout de ce mode online très bien pensé dynamise grandement la durée de vie du titre. Seulement, on aurait apprécié plus de variété quant au mode multi. Seulement quatre possibilités de partie à deux joueurs seulement, c’est un peu maigre. Mais c’est comme pour Mario Kart DS : on aura beau pester contre le mode online, au final on est bien content qu’il soit là. Donc on la boucle et on en profite. Et il faut avouer qu’Activision ne s’est quand même pas contenté du minimum syndical en proposant un aspect communautaire assez attirant : possibilité de créer un “crew” (une équipe) entre internautes, classement mondial personnalisé, présence d’une liste d’amis qui nous indique ELLE s’ils sont connectés ou pas sur la WFC, un objectif unique à télécharger de temps en temps… Et si vous vous sentez une âme d’artiste, il est possible de créer un graffiti pour votre planche grâce à l’écran tactile et de le publier sur le site, histoire que tout le monde en profite. Tout simplement génial !

Tony Hawk en bande dessinée et en 3D

Ca fait toujours plaisir de voir de la 3D sur DS. Et force est d’avouer qu’avec Tony Hawk American SK8land, on est gâtés. Le jeu arbore en effet l’une des plus belles 3D de la console, la plus belle, même. Passons sur les personnages qui sont plutôt mal faits et grossièrement modélisés, pour s’attarder sur les décors et niveaux du jeu qui sont, eux, magnifiques. On évolue dans des univers en 3D cel-shading du plus bel effet. Le tout est lisible et fluide, c’est un vrai plaisir pour les yeux. On se croirait dans une bande dessinée (appelée comics outre-Atlantique), orientation clairement revendiquée par le titre de Vicarious Visions qui marque ici un très bon point en montrant ce que la portable est capable de faire en termes de graphisme. Et ce n’est pas tout, puisque ce Tony Hawk DS se permet même de nous offrir une vraie bande-son, avec de vraies musiques officielles. Finis les bip bip obsolètes de l’époque Game Boy, ici vous aurez affaire à du Green Day, du Breakestra, et pas des versions tronquées sans voix ni basses. Ce n’est pas non-plus du Dolby 5.1 mais ça reste très bon, surtout que les morceaux sont pour la plupart bien choisis. Du côté des bruitages, c’est aussi bien garni, avec notamment la possibilité d’enregistrer sa voix pour que le jeu la restitue lorsque notre skateur tombe ou exécute une figure spéciale. Au final Vicarious Visions livre ici un VRAI Tony Hawk, et non-pas un pâle portage fait à la va-vite pour faire plaisir. Avec une réalisation surprenante, un contenu alléchant et un mode online plutôt bien fait, vaut mieux ne pas passer à côté de Tony Hawk’s American SK8land si vous êtes fan de la série ou tout simplement à la recherche d’un bon jeu sur DS.

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