Yo-kai Watch

En résumé

  • Sorties :
  • 29 Avril 2016
  • 6 Novembre 2015
  • 11 Juillet 2013

L'avis de Klaus

Ce nouvel univers signé Level-5 est très réussi, l’ambiance est prenante et même si le monde du jeu se résume principalement à la ville de Granval, on peut prendre du plaisir à explorer tous les lieux qui s’offrent à nous. On trouve quelques inspirations empruntées à d’autres séries, mais Yo-kai n’a rien à voir avec d’autres œuvres comme Pokémon, si l’on met de côté l’aspect collection de monstres. Certains joueurs n’arriveront peut-être pas à accrocher à l’ambiance de Yo-kai Watch ni à son système de combat assez particulier, mais la majorité devrait apprécier, Level-5 ayant tout fait pour développer un jeu accessible et complet. Le succès de la saga est donc mérité et on espère vraiment que Nintendo fera l’effort de localiser les autres jeux, dont Yo-kai Watch 2, qui est réputé pour être meilleur que le premier épisode.

Les plus

  • Réalisation et ambiance réussies
  • Système de combat original et nerveux
  • 236 Yo-kai à recruter
  • Durée de vie très correcte
  • Un fil rouge intéressant
  • Les nombreux détails de Granval
  • Rafraîchissant, addictif et accessible

Les moins

  • L’histoire assez moyenne  
  • Le système de combat parfois frustrant 
  • La barre d’endurance
  • Le monde du jeu se résume principalement à une ville
  • Pas de mode multijoueur en ligne
  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 19 avril 2016 22:00

Il a fallu attendre environ trois ans avant de la voir débarquer chez nous, mais la série Yo-kai Watch arrive finalement cette année en Europe. Imaginée par Level-5 (Dark Cloud et Chronicle, Rogue Galaxy, Dragon Quest VIII et IX, Professeur Layton, Little Battlers eXperience, Inazuma Eleven, Ni no Kuni, Fantasy Life…), la saga se décline en anime, manga, jeux vidéo et jouets, et connaît un succès phénoménal au Japon. Le premier jeu vidéo est un RPG sur Nintendo 3DS qui a déjà conquis le public japonais et américain. Les joueurs européens sont sur le point de le découvrir, l’occasion de comprendre pourquoi la série est devenue aussi populaire.

C’est la faute aux Yo-kai

Pendant l’introduction, le jeu n’est pas surprenant puisque l’on nous propose tout d’abord d’incarner un personnage féminin (dont le prénom de base est Katie) ou masculin (Nathan par défaut) qui habite à Granval-sur-Mer, une ville paisible où les habitants mènent une vie pas si normale que ça. En effet, alors que notre héros décide de partir un jour à la chasse aux insectes pour un exposé de son école, il tombe sur une mystérieuse machine à badges abandonnée et rencontre une étrange créature appelée Whisper. Il s’agit en fait d’un Yo-kai, un être directement inspiré des yokai, les fameux monstres surnaturels très connus dans le folklore japonais. À l’origine, ils sont invisibles à l’œil nu, mais dans le monde de Yo-kai Watch, il est possible de les voir à l’aide d’une montre spéciale baptisée sobrement Yo-kai Watch, que Whisper donnera très rapidement à notre personnage. En outre, qu’il le veuille ou non, le héros sera toujours accompagné par Whisper tout au long du jeu, mais il ne sera jamais jouable au cours des combats.

Les Yo-kai sont présents partout dans la ville de Granval et sont souvent coupables des agissements étranges des humains. Si des personnes disparaissent, volent, dépriment, dépensent de l’argent sans compter, arrêtent subitement de se nourrir, mangent sans arrêt, ou refusent de sortir de chez eux, c’est à cause des Yo-kai. En général, ils font ça pour rire ou s’amuser, mais d’autres créatures sont maléfiques et cherchent à causer sérieusement des problèmes aux habitants de Graval. Notre héros a souvent pour mission d’enquêter la ville pour trouver, combattre, ou se lier d’amitié avec les Yo-kai, que l’on peut voir au cours de notre exploration en utilisant simplement la Yo-kai Watch à l’aide de l’écran tactile ou des boutons de la 3DS.

Facile à prendre en main, cette montre propose de base une loupe qui permet d’explorer de nouvelles zones, localiser et affronter les Yo-kai avec le rang le plus faible (E). Au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu, on peut participer à des quêtes pour augmenter le rang de la montre, ce qui permet de trouver et combattre les Yo-kai avec un rang de plus en plus élevé, S étant le meilleur. Bien sûr, il faut terminer l’aventure principale pour améliorer la montre jusqu’au rang S afin de trouver les Yo-kai les plus puissants.

Concernant l’histoire, elle est divisée en plusieurs épisodes plus ou moins liés entre eux et qui consistent à accomplir une quête importante puis combattre un boss. Malheureusement, le scénario principal ne dure qu’entre quinze et vingt heures en fonction de notre façon de jouer. De plus, il est loin d’être exceptionnel et les personnages ne sont pas vraiment marquants. Toutefois, le fil rouge est assez intéressant à suivre et nous motive à continuer dès les premières heures de jeu. Il est difficile de s’ennuyer, car l’ambiance est assez originale, la difficulté est bien dosée et il est possible de prendre du plaisir à explorer Granval et trouver des Yo-kai. Même si l’histoire est moyenne, il s’agit tout de même d’une introduction solide à l’univers de Yo-kai Watch.

En dehors des missions liées à l’histoire, on trouve aussi plusieurs types de quêtes scénarisées : des requêtes plus ou moins importantes et des services, proposés par les humains et les Yo-kai. Il existe aussi un mode de jeu spécial appelé Terr’heure qui s’enclenche parfois lorsque l’on se promène dans la ville. Un compte à rebours s’enclenche et le but du jeu est de s’enfuir de la zone où l’on se trouve jusqu’à la sortie, tout en essayant d’éviter les ennemis qui peuvent nous apercevoir. Si par malheur, l’un d’eux arrive à nous apercevoir, un boss très rapide et puissant nous pourchassera et s’il nous attrape, un combat s’enclenchera et le game over sera assuré. On peut aussi essayer d’ouvrir tous les coffres au trésor en essayant d’éviter les ennemis afin d’obtenir des récompenses très utiles.

Adorables Yo-kai

Yo-kai Watch étant avant tout un RPG où l’exploration et les combats occupent une place importante. On peut réellement prendre du plaisir à explorer Granval, car la ville est vivante, et les autres lieux sont assez variés, même si on ne s’éloigne pratiquement jamais de la ville. Les premiers défauts qui peuvent être notés sont le monde du jeu, qui correspond seulement à une ville, et la barre d’endurance du héros lorsqu’il se met à courir. Cela ajoute une touche de réalisme sympathique, de la difficulté pendant certaines parties du jeu comme la Terr’heure et on remarque que les développeurs se sont sûrement inspirés de la même barre d’endurance dans Fantasy Life, un autre RPG de Level-5 sorti dans le monde entier. Mais certains joueurs trouveront cette barre d’endurance assez gênante, surtout pendant le début du jeu, et un temps d’adaptation est donc nécessaire. Autre bémol : l’interface de la carte. Légèrement perfectible, elle n’indique pas directement les noms des lieux où l’on souhaite aller, même si les objectifs des quêtes sont généralement bien indiqués. Plus tard au cours de l’aventure, il est aussi possible de se téléporter, ce qui rend heureusement l’exploration plus agréable.

Pour affronter les Yo-kai, il faut simplement utiliser la loupe lorsque le radar réagit, localiser la créature en faisant en sorte qu’elle ne s’échappe pas, puis l’affronter. Dans certaines zones, les Yo-kai apparaissent directement sur l’écran d’exploration et s’ils nous voient, ce sont eux qui viennent nous affronter directement. Pour se familiariser avec le système de combat, un petit tutoriel est disponible et il est possible de le consulter à tout moment. On peut se sentir légèrement perdu au début du jeu, mais il ne s’agit que d’une formalité, Level-5 ayant visiblement tout fait pour rendre le jeu accessible, sans qu’il soit extrêmement facile. Même s’il n’y a pas plusieurs modes de difficulté, il y a bel et bien du challenge, grâce à la nervosité et à la profondeur du système de combat. La nervosité se remarque dès le début du jeu, mais la véritable profondeur des combats n’arrive qu’après avoir suffisamment avancé dans l’histoire. Après la fin du jeu, les choses se corsent réellement et trouver tous les Yo-kai n’est pas chose aisée.

Avant de démarrer une bataille, il est fortement conseillé de bien préparer son équipe à partir du menu du jeu, où l’on trouve tous les médaillons des Yo-kai que l’on possède. L’équipe doit toujours être composée de six créatures et on peut changer leur place, les équiper d’objets et même s’en séparer. Pour les joueurs indécis, les développeurs ont trouvé la bonne idée d’inclure une fonction d’équipe automatique, qui choisit automatiquement une équipe selon plusieurs critères : niveau, rang, défense, attaque, équilibre, etc… Les Yo-kai possèdent leurs propres statistiques, des points d’expérience, une tribu, un rang, un niveau, une jauge d’âme et de points de vie, un élément et une personnalité. Les éléments des Yo-kai sont simplement des types qui sont plus forts que d’autres, mais il est impossible de les changer, tout comme les tribus, contrairement aux personnalités qui peuvent être modifiées à partir d’objets spéciaux, ce qui peut changer le cours d’un combat. C’est notamment avec cette possibilité que l’on découvre la véritable complexité du système de combat.

Les combats se déroulent selon plusieurs règles très faciles à comprendre. Tout d’abord, il faut savoir qu’en général, les batailles se déroulent à trois contre trois, ou en trois contre un (souvent un boss). Les Yo-kai que l’on possède sont positionnés sur une roue que l’on peut manipuler à l’aide de l’écran tactile. Les trois créatures qui sont placées sur la ligne de front attaquent en utilisant leurs techniques automatiquement sur le ou les ennemis. Pour utiliser les autres Yo-kai, il suffit simplement de tourner la roue. Pendant les combats, il faut toujours essayer de bien vérifier les points de vie des Yo-kai et faire en sorte qu’ils ne tombent pas KO. Étant donné qu’il faut toujours utiliser l’écran tactile durant les combats, il est fortement conseillé d’appliquer une protection pour l’écran tactile, que l’on peut facilement trouver sur les boutiques en ligne ou dans le commerce.

En dehors du concept automatique qui peut vaguement rappeler certains Action-RPG, il faut donner des ordres manuellement. L’ordre principal, c’est celui de l’Âmultime, que l’on peut utiliser lorsque la jauge d’âme est pleine (elle se remplit au fil du temps ou lorsque l’on utilise un objet). L’Âmultime est une capacité qui inflige des dégâts importants aux ennemis ou qui permet d’augmenter les statistiques et qui s’enclenche en effectuant une action précise sur l’écran tactile, comme dessiner trois formes, toucher des boules ou faire tourner le médaillon du Yo-kai. Cependant, il est dommage de constater que les actions ne sont pas vraiment variées. Le deuxième ordre principal est celui de purifier un de nos Yo-kai qui a été victime de l’envoûtement d’un ennemi, en plaçant la créature au niveau de l’icône correspondante et en effectuant là aussi diverses actions sur l’écran tactile, sous peine qu’il subisse des pénalités gênantes. On nous donne aussi la possibilité de placer une épingle sur l’ennemi que les Yo-kai doivent viser lors de leurs attaques, ce qui est obligatoire pendant les combats contre les boss, qui possèdent des points faibles sur leur corps. Le dernier ordre est bien sûr celui de donner un objet à un allié pour le soigner ou augmenter temporairement ses statistiques.

Yo-kai is why

On peut aussi donner un objet qui permet à l’origine de soigner un allié à un Yo-kai ennemi afin d’avoir plus de chances pour qu’il se lie d’amitié avec nous à la fin du combat. Mais pour cela, il faut prendre plusieurs éléments en compte. Par exemple, il est nécessaire d’offrir un objet qui plaira au Yo-kai adverse, mais il faut aussi avoir des Yo-kai avec un rang et un niveau suffisamment élevés. Malheureusement, le système de recrutement est parfois assez frustrant, car il faudra parfois faire de nombreux combats pour espérer recruter un nouveau Yo-kai. Pour éviter la lassitude, les développeurs ont tout de même décidé d’ajouter la possibilité d’accélérer les combats en appuyant simplement sur les boutons. Par conséquent, les attaques seront plus rapides et on devra donner des ordres rapidement.

Pour recruter d’autres Yo-kai, on peut aussi utiliser la fusion qui se débloque assez rapidement au cours d’une quête pendant l’aventure. Pour fusionner, il suffit de se rendre au Temple de la Voie et de choisir des Yo-kai ou des objets compatibles. Il est même possible de fusionner des objets avec des Yo-kai afin de les faire évoluer. Les objets pour la fusion sont simplement éparpillés dans Granval  ou peuvent être obtenus après des combats contre certains Yo-kai. D’autres objets peuvent être achetés dans des boutiques pour soigner les Yo-kai que l’on possède ou pour se lier d’amitié avec les ennemis et il existe même un établissement nommé Troc safari où l’on peut échanger des poissons et des insectes contre des objets utiles. Enfin, autre fonctionnalité qui permet d’obtenir de nouveaux Yo-kai : le Bingo-kai, une machine à badges où l’on peut utiliser trois pièces par jour pour obtenir un objet ou un Yo-kai. Les pièces de Bingo-kai sont éparpillées dans toute la ville, mais si on n’arrive pas à en trouver, il est possible d’utiliser les pièces de jeu de la console.

Côté multijoueur, on peut participer à des duels en local contre une autre personne, chaque joueur devant posséder un exemplaire du jeu. Le but des duels est simplement de battre tous les Yo-kai de notre adversaire. Malheureusement, ce mode multijoueur est disponible seulement en local et propose uniquement des duels. Les seules fonctionnalités Internet résident dans le téléchargement d’objets spéciaux, que l’on peut aussi obtenir à l’aide de mots de passe ou en utilisant la fonction Photo Yo-kai qui permet de photographier des Yo-kai qui apparaissent grâce à la Réalité Augmentée. La fonction SpotPass est simplement utilisée pour les notifications, tandis que StreetPass permet d’échanger des Yo-kai errants (les trois que l’on utilise sur la ligne de front pendant les combats) avec les joueurs que l’on rencontre. Ces créatures seront ensuite envoyées dans l’auberge des voyageurs à Granval  et pourront nous donner des récompenses et même nous affronter, sans la possibilité de les recruter à la fin du combat.

Au niveau de la réalisation, même pour un jeu de 2013, Yo-kai Watch est un jeu relativement soigné. La 3D est agréable et la ville est très détaillée, avec quelques interactions très amusantes (on doit même essayer de respecter le Code de la route, sous peine d’être remarqué par un Yo-kai qui décidera de nous affronter !). L’humour, sans être lourd ou gênant, occupe aussi une place importante et la traduction est correctement adaptée pour le public européen. Les noms français des Yo-kai ne perdent pas leur sens d’origine et les plus célèbres, comme Whisper, Jibanyan, ou encore Komasan, gardent leur nom de base. À noter que les Yo-kai possèdent tous une voix et qu’ils sont doublés en français. Les rares cinématiques sont également doublées en français, et en général, le travail sur le doublage est plutôt soigné. Le doublage français du jeu est d’ailleurs celui qui est utilisé dans la VF de l’anime.

En ce qui concerne la durée de vie, l’aventure principale n’est pas très longue, mais après avoir atteint la fin, il reste encore de nombreuses choses à faire, comme les dernières quêtes, l’amélioration de la montre jusqu’au rang S, ou encore la recherche des Yo-kai légendaires. Ainsi, la durée de vie peut dépasser facilement les 50 heures de jeu, ce qui est très correct pour un premier épisode. Quant aux musiques composées par Kenichiro Saigo, elles sont plutôt soignées et collent bien à l’univers de la série.

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