Yu-Gi-Oh ! 5D’s World Championship 2011 : Over the Nexus

Chaque année la DS se dote d’une nouvelle version de son jeu de cartes
basé sur la licence si chère à nos chères petites têtes blondes, à
savoir Yu-Gi-Oh ! L’année 2011 ne déroge pas à la règle avec l’arrivée
d’Over the Nexus. Alors orgie pour les amateurs de jeux de cartes ou
simple utilisation abusive de la licence de la part de Konami ?

Des cartes, des cartes oui mais des Yu-Gi-Oh!

Et
de trois ! Konami persiste et signe avec Yu-Gi-Oh ! sur Nintendo DS en
livrant à nouveau une copie carbone du jeu de cartes à collectionner
disponible en boutique. Le système de jeu reprend dans les grandes
lignes celui de Magic the Gathering, à savoir qu’après avoir
soigneusement construit ses decks, on lance des sorts, des créatures et
des pièges via les cartes afin de faire tomber les points de vie de
l’adversaire à zéro. Invocation de créatures spéciales par des
sacrifices donnant lieu au passage à de jolies animations en 3D, des
sorts pour zigouiller tout sur son passage, créatures hostiles ou
défensives… Du grand classique en somme, en ajoutant bien sûr
différentes natures de cartes (ténèbres, lumières, pyro), différentes
catégories de créatures (dragons, plantes, zombies) et on se retrouve
devant un joli casse tête pour perfectionner au mieux possible son deck.
Celui qui n’a d’ailleurs jamais touché à un Yu-Gi-Oh ! de sa vie a de
grandes chance de se sentir complètement lésé dans les premières heures
de jeu. On le comprendra car il faut dire qu’entre l’assimilation des
nombreuses règles et l’énorme choix de cartes (plus de 4000 !) il faut
un certain temps pour profiter pleinement du jeu de cartes de Konami.

Enfin, les plus persévérants pourront se perfectionner dans le mode
tutoriel assez bien fichu, un éditeur de decks un brin bordélique et un
mode scénario qui a le mérite d’être présent pour un jeu de cartes.

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Hubert ! The net suxx !!!

Assez
linéaire, le mode scénario se déroule sur sept chapitres et offre un
joli panaché de tout ce que cette nouvelle version nous propose : des
duels de cartes aux règles locales, des combats en équipe ou encore des
courses de motos qui sont de nouveau de la partie. Les environnements 3D
de ce mode scénario sont plutôt austères mais de façon globale le tout
reste relativement propre. En avançant dans le mode scénario ou en
combattant le CPU en mode libre, de nouvelles cartes sous forme de
booster viendront renforcer votre deck de base. Pour aller un peu plus
vite dans l’optimisation de deck ou ceux qui ne veulent pas se prendre
la tête 107 ans pour construire un deck efficace, Konami a mis en place
un système de ‘‘recettes’’ afin de charger un type de deck
pré-enregistré en fonction des cartes en votre possession. En pouvant en
plus sauvegarder un nombre assez important de decks, Yu-Gi-Oh permet de
s’occuper pendant de nombreuses heures. De très nombreuses heures même
pour les joueurs un tantinet curieux voulant s’essayer à différents
mécanismes de decks établis (ou non) par leur soin.

Adapter un
jeu de cartes sur console est un exercice des plus périlleux. La
lisibilité pouvant être délicate, le jeu s’en tire pas mal en
développant une interface accessible, profitant comme il se doit des
capacités de la DS. Sur ce coup Konami s’en sort même mieux que le
précédent Yu-Gi-Oh !. À cause des petits écrans de la DS, il faudra
toujours se déplacer sur une carte posée sur l’aire de jeu pour en lire
ses caractéristiques. On arrive toutefois à rentrer assez facilement
dans le jeu une fois qu’on maîtrise un tantinet les règles de priorités,
les différentes étapes dans le tour, et que l’on sait comment déclarer
une attaque. Le gros problème d’Over the Nexus est certainement la
lenteur parfois sidérale de l’ordinateur lors des duels. Sur certaines
parties, plus de vingt secondes sont nécessaires au CPU pour exécuter
une action, ce qui gâche vraiment tout le plaisir de jeu. En définitif,
voilà un jeu très bon dans le fond mais moins sous la forme, à
conseiller bien évidemment aux fans inconditionnels du dessin-animé et
du jeu de cartes. Les autres pourront trouver un très bon palliatif à
Magic the Gathering, cependant, l’investissement sera important.