[Hands-on] Nous avons joué à Pokémon : Let’s Go, Pikachu & Évoli

Depuis l’introduction de Nintendo sur le marché du jeu mobile, les petits artisans en costume ne cessent de répéter aux actionnaires que tout cela ne constitue qu’un piège pour attirer de nouveaux joueurs égarés dans la jungle du mobile. Paradoxalement au milieu de leurs tentatives de drainage, le compte en banque de Nintendo avait bel et bien profité d’une embellie grâce à la sortie de Pokémon GO. Sortie en 2016, cette application mobile développée par Niantic pour le compte de The Pokémon Company a connu un succès phénoménal qui compte encore aujourd’hui plus de 140 millions d’utilisateurs actifs.

À défaut de connaitre un tel succès avec ses applications, Tatsumi Kimishima a probablement bataillé durement auprès de Tsunekazu Ishihara pour obtenir la conception d’un jeu « passerelle » afin de transférer les joueurs attrapés sur mobile vers une Switch toujours plus avide de nouveaux joueurs. Prévu pour le 16 novembre 2018, Pokémon : Let’s Go, Pikachu et Pokémon : Let’s Go, Évoli donneront donc rendez-vous aux nombreux chasseurs qui souhaiteraient regagner leurs canapés pour continuer l’expérience GO plus confortablement.

Ce jeu a été testé en version bêta dans les locaux de Nintendo France par Mr Godjira.

La ballade sauvage !

La courte version démo proposée par Nintendo ne révélait finalement pas grand-chose de plus que ce qui était présenté sur le Treehouse : Live | E3 2018. Elle permettait néanmoins d’apprécier la réalisation du jeu à travers la parcelle du Kanto réactualisée pour faire bonne figure sur les écrans HD. Sans être fou techniquement, le jeu semble propre : les modélisations bien que simples sont soignées. Le monde est toujours jonché de ses arbres et barrières pour en délimiter ses contours que l’on traversera par des sentiers ou à travers les hautes herbes. La grammaire visuelle des jeux 2D est ainsi redéployée en volume sans perdre de sa lisibilité et de son charme. Ce n’est bien entendu pas le premier jeu de la série principale en 3D et le style graphique a déjà fait ses preuves sur 3DS, mais ça reste tout de même le premier en HD. Il y a peu de chance que les pionniers des versions de Pokémon Rouge, Bleu et Jaune, se sentent perdus et dépaysés. Finalement, ce sera un peu comme revenir dans sa résidence secondaire après avoir engagé quelques travaux de rafraîchissement.

Petite exception, mais qui a sa petite importance par rapport aux versions Game Boy : les Pokémon sont désormais visibles, l’exploration et la complétion du Pokédex (incluant les 151 bestioles de la première génération) n’auront forcément pas la même saveur. Il y aura toutefois des lueurs dissimulées ici et là pour indiquer la présence d’un Pokémon ayant des caractéristiques plus élevées que d’habitude.

Balle aux prisonniers

Outre la possibilité de transférer ses créatures depuis l’application Pokémon GO, il faudra donc ouvrir l’œil pour capturer les Pokémon les plus recherchés. Le gameplay des phases de combats avec les créatures sauvages est directement repris sur celui de Pokémon GO. Il suffit de jeter sa Poké Ball avec un bon timing sur la créature confrontée. L’opération réussie, le niveau d’expérience de sa petite écurie montera comme par enchantement.

La modélisation du bestiaire est, comme pour le reste, tout à fait correcte, et il y a fort à parier que les modèles proviennent tous de la version mobile. On regrettera cependant le travail minimum apporté sur les animations, sans vouloir voir pour autant les petits monstres s’écharper jusqu’au sang ; il aurait été juste de les voir bouger un peu plus amplement. Il faudra se contenter de voir le modèle bondir avec rigidité sur place comme lorsqu’un sprite tressautait.

Cette démo était surtout l’occasion de tester l’accessoire compagnon qui sera vendu par les soins de Nintendo : la Poké Ball Plus. Prétendument plus immersive pour la lancer avec vigueur en pleine face d’un pauvre Aspicot, la Poké Ball Plus semble finalement avoir comme intérêt la possibilité de contenir un de ses Pokémon et de le faire évoluer en dehors du temps de jeu sur Switch. Pour le reste, elle pourra remplacer l’usage d’un Joy-Con, grâce à son stick analogique et les deux boutons A et B judicieusement placés sur l’accessoire. 

Durant les combats entre Dresseurs —rappelons que dans Pokémon, il s’agit toujours d’exploiter : non pas de vivre en harmonie avec les créatures et simplement les entraîner—, le joueur retrouvera le système d’affrontement au tour par tour connu et apprécié des fans de longue date. Le motion gaming laissera sa place à la réflexion.

 

Conclusion : 

Pokémon : Let’s Go, Pikachu et Pokémon : Let’s Go, Évoli se veulent donc être des jeux « passerelle ». En cherchant à capturer les nombreux joueurs égarés sur mobile, Nintendo et Game Freak proposeront au final un objet transgénérationnel qui permettra aux anciens qui ont décroché de partager cet univers avec les plus jeunes, grâce notamment à son mode deux joueurs. L’alternance des situations de combat au tour par tour avec la capture propose un gameplay simplifié, moins redondant et plus fluide. Cette simplification couverte d’un joli petit coup de polish sera une belle porte d’entrée à ce monde plus complexe qu’il n’y parait et redonnera peut-être aux anciens joueurs l’envie de s’y replonger. Quant aux fans, il est quasiment évident qu’ils répondront à l’appel, ne serait ce que pour les nouveautés ajoutées au mythique Kanto, cette si belle région encore méconnue par L214. Prenez garde chasseurs !

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 2 juillet 2018 à 11:57

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  • Sorties :
  • 16 Novembre 2018
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