Avant que l’on arrive au résultat présenté au festival, notre cher créateur a d’ailleurs décidé d’utiliser Flipnote Studio 3D (qui ne sortira certainement jamais en Occident, suite aux mésaventures des fonctions en ligne de la Boîte aux Lettres Nintendo) afin de réaliser les storyboards de chaque court-métrage. Par la suite, c’est une société CGI externe de Nintendo qui s’est occupé de réaliser les films, la même qui a produit la présentation E3 de 2012, où Miyamoto était présent. Concernant les courts-métrages de cette année, à l’origine, il avait été décidé de réaliser dix courts-métrages de trois minutes chacun. Mais finalement, l’équipe a préféré produire trois films d’une durée plus longue, le premier durant toutefois deux minutes, mais le deuxième huit minutes et le troisième treize minutes.
Chose intéressante à propos du troisième film : 500 Pikmin apparaissent à l’écran, dont certains sont même couverts de boue, ce qui est impossible à réaliser dans un jeu. En parlant de jeu, les modèles sont basés sur ceux utilisés dans chaque titre de la série. Cependant, la technologie CGI utilisée pour les courts-métrages était beaucoup plus puissante que celle des jeux. Ainsi, les modèles 3D des films sont, pour la plupart, totalement inédits. Le but de la création de ces courts-métrages était de rendre le monde des jeux vidéo Pikmin plus profond et de donner encore plus de vie aux personnages de la série.
Bien sûr, Miyamoto a fait référence au passé de Nintendo, et particulièrement au film en prise de vue réelle… Super Mario Brothers. À l’époque, lorsqu’il a lu le premier script du projet, il avait trouvé qu’il s’agissait d’une interprétation intéressante de la série. Dans ses souvenirs, la lecture du script, c’était comme découvrir un film Disney en étant encore qu’un enfant. Et puis, le résultat a finalement évolué, et c’est devenu le film que nous connaissons aujourd’hui. Il trouve cela intéressant de voir comment une première interprétation peut évoluer.
Concernant la date de sortie de ces courts-métrages, rien n’a été encore annoncé. On sait cependant qu’une diffusion au cinéma n’est pas prévue et qu’au Japon, ils seront certainement compilés avec le film de Toho Cinemas lorsqu’ils sortiront sur 3DS. Et l’Occident dans tout ça ? Et bien, Nintendo réfléchit actuellement à la possibilité de les rendre disponibles en dehors du Japon, et cela serait facile car ces films sont muets. De plus, d’autres annonces ont été faites au cours de l’événement : Miyamoto a envie que ces courts-métrages deviennent assez populaires pour inciter les nouveaux joueurs à essayer la série Pikmin, et Nintendo travaille en ce moment sur le développement d’une démo de Pikmin 3 à télécharger sur l’eShop de la Wii U. Sortir la démo et les films au même moment serait une bonne idée, d’après l’entreprise. Concernant d’autres films en rapport avec d’autres séries, rien n’est prévu pour les raisons citées plus haut, mais dans le futur, la porte restera toujours ouverte. Il y a déjà beaucoup de choses à faire avec les technologies maîtrisées par Nintendo.
Enfin, Famitsu a publié un article aujourd’hui au sujet de ces trois courts-métrages. On apprend ainsi qu’au cours du festival de Tokyo, ils ont été diffusés en 3D (lorsqu’ils sortiront sur 3DS, la 3D stéréoscopique sera très certainement utilisée), et que Miyamoto a plaisanté en disant que le temps passé sur la réalisation de ces films était l’équivalent d’un temps de production pour deux jeux de la série… D’autres détails peu importants, que nous savions déjà depuis un bon moment ont également été donnés (le fait que Miyamoto travaille sur un jeu Star Fox sur Wii U, et qu’il était réticent au début lors de la création du Pikmin roc dans Pikmin 3, par exemple) et l’autre nouvelle, c’est que les nouveaux Pikmin introduits dans Pikmin 3 (le Pikmin roc et le Pikmin ailé) ne seront pas présents dans les films, car le jeu et les courts-métrages ont été réalisés au même moment.