Nintendo : 76e assemblée générale, ce qu’il faut retenir !

Nintendo vient d’achever sa 76e assemblée générale, une réunion souvent intéressante puisqu’elle confronte les actionnaires à l’entreprise. Étaient notamment présents : Tatsumi Kimishima, le président de Nintendo, mais aussi Shigeru Miyamoto et Genyo Takeda, pour ne citer qu’eux. Attaqué d’emblée sur le manque de femmes à la direction chez Nintendo, Kimishima répond que même s’il n’y a pas de femmes au directoire, il y a beaucoup d’employées de sexe féminin chez Nintendo et que leurs avis sont pris en compte, notamment pour les développements de jeux vidéo.

Shigeru Miyamoto a également répondu au silence de son entreprise sur le phénomène du moment : la réalité virtuelle. Expliquant cette absence de réaction, il a signifié que lui-même avait voulu se rendre compte de cette technologie en allant l’essayer à l’E3, mais qu’il en était ressorti peu convaincu. Selon lui (NDLR : et disposant d’un casque VR HTC Vive, on confirme), la VR ne facilite pas les sessions de jeux longues ce que Miyamoto souhaite favoriser. De plus cette technologie ne semble pas rassurer les parents, et Nintendo souhaite travailler sur des technologies offrant le meilleur compromis. En somme, faire une console compatible VR, pourquoi pas, mais Nintendo ne travaillera pas sur cette technologie.

L’un des actionnaires demande également des explications quant à la mort de Satoru Iwata qui avait laissé l’entreprise sans président pendant deux mois, se demandant pourquoi il n’y avait pas eu de réaction plus rapide (NDLR : pour un actionnaire, se retrouver avec une entreprise sans président est très mauvais pour les affaires). À cette question Tatsumi Kimishima, l’actuel nouveau président de Nintendo a indiqué que tout s’était passé très vite et avait surpris tout le monde. Mr Iwata était rentré en urgence à l’hôpital où il y est rapidement décédé ce qui avait surpris tout le monde et avait créé ce timing plutôt long concernant le processus de remplacement.

Interrogé sur l’arrivée de Nintendo dans le marché du médical (Nintendo Quality of Life), Kimishima a botté en touche expliquant qu‘il fallait encore attendre. Miyamoto a confirmé de nouveau que l’équipe de développement travaillait très dur sur la version NX du prochain Zelda. Les actionnaires demandant toujours plus de profits, la question des coûts de production de la NX a forcément été posée. Ici, l’actionnaire s’inquiétait des coûts de production en Chine qui ont largement augmenté ces dernières années et voulait savoir comment Nintendo allait remédier à ça. Hirokazu Shinshi a tenu à répondre, lui qui est en charge de la fabrication chez Nintendo. Selon notre homme il s’agit de mieux automatiser les productions et d’optimiser les périodes de fabrications. Nintendo propose plus d’automatisation et moins de main-d’œuvre humaine pour réduire encore les coûts dans les usines chinoises. La réalité d’un monde capitaliste en somme qui rappelle aux Chinois les réalités qui les attends avec l’automatisation totale des usines : le chômage de masse. Mais Nintendo peut-il faire autrement ? Pressé par des investisseurs échaudés par l’échec de la Wii U, Nintendo semble devoir se justifier de plus en plus auprès d’eux.

À la question “comment allez-vous répartir les rôles de vos leaders (Miyamoto se disait récemment très intéressé pour réaliser un film) entre les jeux vidéo, les films et les parcs à thèmes ?”, Kimishima répond qu’ils sont en pourparlers avec un partenaire externe pour s’occuper de cette nouvelle filiale dédiée aux films. Miyamoto a tenu également à répondre, s’amusant de la question il a tenu également à confirmer que ce n’était pas encore le bon moment pour parler des films et qu’il fallait encore patienter. Il se réjouit au passage de l’accord passé avec Universal Studio pour l’ouverture de parcs à thèmes Nintendo.

Enfin, Shigeru précise que le coût de production des jeux a augmenté ces dernières années, prenant exemple sur The Legend of Zelda : Breath of the Wild qui a nécessité une équipe de 100 personnes à temps plein avec des pics allant jusqu’à 300 personnes sur le projet. L’investissement sur ce jeu s’étale sur cinq ans, et les coûts de production seront remboursés lorsque le jeu se sera vendu à 2 millions d’exemplaires dans le monde. Mais le retour sur investissement bénéficie d’un spectre bien plus large puisque les futurs développements pourront s’appuyer sur cette base déjà développée par l’entreprise qui pourra à partir de là créer des suites à moindres coûts.

Le résumé officiel sera disponible d’ici quelques heures à cette adresse.