Test Nintendo 3DS de Story of Seasons : Trio of Towns, la console est dans le pré

Ah, les Harvest Moo… Story of Seasons ! Qui ne s’est jamais essayé à cette bucolique saga qui vient de fêter ses 20 ans ? Synonyme de cueillette, élevage et recherche du grand amour dans un village idyllique, c’est une série de référence dans le domaine du farm management. Pour tous ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de la découvrir, Marvelous a récemment sorti Story of Seasons : Trio of Towns, disponible en physique ou sur l’eShop pour 39,99 euros. Les développeurs semblent avoir compris les défauts de l’opus précédent, également sorti sur 3DS, et offrent un jeu dans la plus pure tradition de la saga, tout en apportant quelques nouveautés appréciables.

Harvest Moon ou Story of Seasons ? Il est important de rappeler à ceux qui n’auraient pas saisi la transition que la série Harvest Moon originale a changé de nom en Occident et se nomme désormais Story of Seasons. Ce changement est dû au fait que l’éditeur américain Natsume qui disposait des droits pour la série a préféré se concentrer sur le développement de jeux Harvest Moon occidentaux. XSEED Games qui localise aujourd’hui la saga japonaise originale aux États-Unis a donc dû lui trouver un nouveau nom. Il existe donc aujourd’hui deux sagas en parallèle : une saga Harvest Moon développée par les occidentaux de Natsume, et la saga originale, désormais nommée Story of Seasons en Occident et développée par les Japonais de Marvelous.

Un test rédigé par Skyward.


Exode urbain

Contrairement aux autres opus de la série, le héros (ou l’héroïne, en fonction de ce que l’on préfère) ne se retrouve pas agriculteur par hasard, à la suite d’un héritage ou un d’un quelconque évènement. On incarne une personne dont l’agriculture est la passion depuis toujours, et qui n’aspire qu’à posséder et gérer sa propre ferme. Le père du héros est en revanche un cadre sérieux et strict qui ne souhaite pas que sa progéniture se risque à mener une dure vie de paysan. Après d’âpres discussions, ce dernier propose un compromis : il laisse à son enfant un lopin de terre et une cabane auprès d’un vieil oncle agriculteur. Si le gosse parvient à s’en sortir seul, alors il pourra poursuivre son rêve, et s’il n’arrive pas à s’en sortir, il pourra toujours faire HEC comme papa (bon ok, ça, ce n’est pas vraiment dans le script).

Bande-annonce de lancement !

Martine à la ferme

Le jeu démarre lorsque le héros s’installe dans sa modeste ferme. Il part avec quasiment rien et doit réussir à faire prospérer son exploitation afin de pouvoir vivre de sa passion. Le début est comme souvent assez lent, puisque l’on passe un certain temps à découvrir les lieux, les personnages et les activités disponibles, tout en commençant à se faire un petit pécule, en plantant et en revendant ses premiers légumes. Des tutoriels sont disponibles à chaque fois que l’on découvre une nouvelle activité ou un nouveau lieu, et ils sont disponibles à la consultation à tout moment.

On peut préciser qu’il est possible de choisir entre deux modes de jeu en début de partie : un mode classique et un mode simplifié, où les éléments sont plus faciles à débloquer, les produits moins chers, et la barre de vie du héros plus résistante à l’effort. Le mode original présente plus de challenge, mais certains joueurs ne recherchent pas forcément la difficulté dans ce type de jeu. Il n’est plus possible de changer la difficulté en cours de partie.

Par rapport aux précédents opus de la saga, certains phénomènes, comme la pousse des légumes, ont été accélérés, ce qui permet de gagner de l’argent assez rapidement. L’existence de petites missions d’intérim (services de jardinage, élevage ou livraison pour les autres habitants), permet en outre d’occuper les journées assez facilement, dès le début du jeu.

Il est donc possible de varier ses occupations entre la traite, la tonte, le semis, la récolte, la pêche, les missions d’intérim, l’agrandissement des structures de la ferme, la couture, la cuisine, le travail à la mine, et la drague. Il faut également penser à garder un œil sur la barre de vie du cher petit héros, car celui-ci s’épuise à chaque action et finira chez le médecin s’il se fatigue trop, ce qui fait perdre une précieuse journée de travail. Chaque journée est également l’occasion de se construire une belle réputation auprès des habitants des villes que l’on explore et ainsi de débloquer plus d’éléments de gameplay.


De manière générale, beaucoup d’activités, outils et intrants sont déblocables au cours de la première année, voire le premier mois du jeu. Et comme toujours, les mois sont ponctués par les fêtes, festivals et anniversaires des PNJ, ce qui ajoute un peu de piment.

Une diversité spatiale et temporelle

Comme dans tous les jeux de la série, les saisons et la météo jouent une part importante dans la gestion de la ferme. Par temps de pluie, les bêtes restent à l’intérieur et le sol est naturellement arrosé, tandis qu’au soleil, il faut les sortir et arroser ses champs soi-même. Les tempêtes sont dangereuses et dévastatrices. Les légumes et fleurs disponibles sont différents selon les saisons, tout comme les fêtes qui n’ont lieu qu’à des moments précis. Rien de nouveau jusque-là.

En revanche, comme son nom l’indique, Story of Seasons : Trio of Towns, comporte une nouveauté de taille : la ferme dans laquelle on travaille se situe à l’intersection de trois villages très différents : Westown, un village de type Far West américain, Lulukoko un village de pêcheurs qui aurait pu se situer à Tahiti, et Tsuyukusa, un village asiatique traditionnel. Dans chaque village, on retrouve des boutiques, des fruits, des activités, des légumes, des artisans, et des restaurants différents, ce qui induit encore plus de variabilité, de potentiel exploratoire, et de choses à manager en même temps. Toute cette diversité permet de garder les journées du héros occupées, et l’ennui se fait rare. 

C’est donc une nouveauté fort agréable qui est introduite par cet opus, et qui, avec les éléments classiques de gameplay et la diversité des activités et tâches disponibles, prouve que Story of Seasons reste une référence dans le domaine.


On peut rajouter que le jeu est coloré, mignon tout plein, avec des personnages aux personnalités variées et attachantes, et que même les graphismes plus que moyens de la 3DS ne gâtent pas l’expérience visuelle, compatible avec le côté très innocent et positif de la saga. La bande sonore du jeu est fun et joyeuse, et s’adapte parfaitement à l’environnement où le joueur se trouve, afin de le mettre dans l’ambiance, que l’on soit dans le Far West, au bord de la mer, ou sous les cerisiers en fleurs. Il n’y a donc rien à redire sur l’esthétique et la musique du jeu, très adaptées et cohérentes.

 

 

 

Conclusion : OUI !

Story of Seasons : Trio of Town est un opus très solide de la saga et lui fait tout à fait honneur. Les éléments et activités classiques ayant fait le succès de la série sont toujours présents, tandis que certains aspects (comme les cycles de pousse) ont été améliorés. Enfin, la possibilité de visiter plusieurs villages permet de diversifier le gameplay et de rendre l’expérience encore plus durable. Story of Seasons reste une série de jeux de référence dans la famille des jeux de farm management (n’en déplaise aux petits nouveaux comme Stardew Valley).

LES PLUS : 

+ Un contenu conséquent
+ Un grand nombre d’activités disponibles
+ Des mécanismes agricoles améliorés
+ Une esthétique visuelle et sonore cohérente et agréable
+ Présence des éléments classiques ayant fait le charme de la saga
+ Plus de lieux à explorer

 

LES MOINS :

– Un début un peu long 
– Une répétitivité à terme

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 29 avril 2018 à 11:54

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