Un mea culpa du bout des lèvres
Chez Nintendo, la communication est très règlementée. Le discours triomphaliste est réservé à la filiale américaine tandis que les tâches ingrates sont l’apanage de Satoru Iwata, président de la maison mère. Parmi les couacs qui ont accompagné le lancement de la Wii U, les premiers acheteurs ont fait entendre leur agacement dans les forums et réseaux sociaux de la mise à jour forcée de la console. La taille du correctif (2Go ? 5Go ?) a surpris, la lenteur du téléchargement a exaspéré.
Iwata s’est donc lancé dans une opération de déminage avec cette droiture qu’on lui prête volontiers : « je pense que les joueurs devraient être en mesure d’utiliser toutes les fonctions d’une console dès son installation. » Une Lapalissade qui n’en n’est désormais plus une à l’heure où les consoles disposent toutes d’un accès Internet, ouvrant la voie à n’importe quelle distorsion dans l’obligation faite aux constructeurs et aux éditeurs de proposer un produit fini le jour de sa mise en rayon. Ce dernier présente donc ses excuses, se dit « vraiment désolé » de ce passage obligé et du délai d’attente qualifié de « long ».
L’accès aux services en ligne de Nintendo n’était en effet pas immédiatement accessible. Il fallait prendre son mal en patience avant d’apprécier toute la richesse de l’offre en ligne du constructeur pour laquelle son président fonde de grands espoirs : « le potentiel de divertissement (du Nintendo Network) est sans précédent. Nous avons eu pour objectif de proposer des fonctionnalités en ligne qui soient différentes de celles proposées par la concurrence. »
Des explications difficilement recevables en l’état. Souhaitons-nous juste d’être épargnés de cette complication.
