Sorti depuis juillet 2013 sur Steam, Bleed refait parler de lui dans une nouvelle version sur Nintendo Switch. Les productions « Neo-Retro » ont le vent en poupe dans le monde du jeu vidéo, grâce à la simplicité de gameplay et à la pensée nostalgique de l’ère 8-16 bits qu’elle peut procurer aux plus anciens. Développé par Bootdisk Revolution et édité par Digerati Distribution, Bleed est un jeu d’action/plates-formes typé arcade, qui se refait une seconde jeunesse sur la dernière console de Nintendo. Mais est-ce que le soft reste toujours aussi intéressant à faire malgré son ancienneté ?

Ça va saigner

C’est en l’an 20XX que le monde a connu l’âge des héros. Par ses actions et sa présence, une ligue de héros naquit et fut vénérée pendant cette période bénie. L’histoire de Bleed se passe bien après et plus particulièrement pendant la période 21XX. Les héros sont désormais classés en tant que mythes, mais veillent toujours sur le monde. Wryn, une jeune fille aux cheveux violets et bercée par les légendes de l’époque, souhaite devenir à son tour une héroïne aux yeux de tous. Cependant, le monde est actuellement en paix et aucune occasion pour devenir héroïne ne se présente à elle. Seule solution : traquer les anciens héros et les vaincre, afin de gagner une certaine renommée. Mais d’autres personnes mystérieuses agissent dans l’ombre et attendent le moment opportun pour mettre à exécution leurs plans. Un petit scénario pour le moins simpliste mais qui introduit le déroulement de Bleed et de ses niveaux.

En effet, le jeu est découpé en sept niveaux bien distincts avec au bout de chaque parcours un héros à vaincre. Bleed est un run and gun, à savoir un jeu de plates-formes 2D survolté par des tirs qui partent dans tous les sens. Niveau contrôles, on a bien sûr le déplacement classique, le bouton de tir et le changement d’arme. Afin de donner un avantage au joueur face aux hordes d’ennemis, Wryn est capable de ralentir le temps pour passer des sessions de plates-formes difficiles, ou encore détruire les nombreux ennemis qui barrent le passage de notre héroïne. Concernant les tirs, la visée se fait grâce au stick droit de la manette. Pendant la progression, Wryn pourra récupérer et acheter de nouvelles armes plus ou moins efficaces en fonction de la situation (tir rapide ou multiples cibles). Rien de particulier à redire concernant le gameplay si ce n’est que le jeu opte pour la plus grande simplicité afin de le rendre plus accessible et surtout plus arcade que jamais.

De l’action retro

Comme évoqué au début du test, Bleed fait partie des jeux indépendants qui surfent sur la vague retro. C’est donc une Wryn que l’on retrouve dans un décor typé 16 bits, saupoudré d’une musique 8 bits vintage et remixée pour le plus grand bonheur des retrogamers. Le level design reste classique mais a le mérite d’être varié en termes de décors et offre quelques passages originaux, comme celui où Wryn se retrouve coincée dans une pomme qui descend dans un énorme œsophage de dragon ! Bleed regorge également de nombreux pièges qui font du jeu une sorte de « Die and Retry » gentillet, afin d’éviter toute frustration. Heureusement, le soft propose plusieurs modes de difficultés pour amuser néophytes et joueurs confirmés.

Si le mode histoire se termine en cinq heures grand maximum (modulable en fonction de la difficulté choisie), Bleed possède quelques contenus annexes qui donnent une certaine rejouabilité. Un mode Arcade est présent pour tester ses talents et finir le jeu sans perdre un seul crédit. Le mode défi propose quant à lui un boss rush personnalisé pour tester ses compétences contre les fameux héros. Les exploits réalisés permettent de débloquer d’autres personnages à utiliser dans le mode Arcade. Malheureusement, on fait très rapidement le tour de Bleed et le jeu ne propose pas de mode deux joueurs, défaut qui sera corrigé dans le second épisode. Autre gros défaut : son prix énorme par rapport à la version Steam, soit deux fois plus cher.