Boulder Dash Rocks !

Boulder Dash ne rappellera peut-être pas grand-chose aux plus jeunes
lecteurs. Mais pour ceux qui ont connu l’âge d’or des Amstrad CPC et
Amiga, il en sera tout autre. En effet, le petit Rockford, héros de
cette chasse aux diamants, remet le couvert pour une édition DS qui est
finalement très fidèle à l’original.

Chasse aux diamants

Le
but du jeu, comme au premier jour, est de ramasser des diamants
parsemés dans des niveaux divers et variés. Notre héros du jour,
Rockford, est une espèce de petit insecte au design assez simpliste
avec une tête ronde et bleue et un corps humanoïde. Le détail s’arrête
là. Ce petit bonhomme, donc, a pour but de ravir le cœur de sa
bien-aimée, Crystal, en amassant le plus de diamants possibles en
parcourant la galaxie. Mais il sera malheureusement assez difficile
pour lui de réaliser sa mission, puisque l’infâme Tentacle voudrait
bien lui aussi trouver une place dans le cœur de la demoiselle. Si
le scénario est assez simple, il est suffisant pour se mettre en
chasse. Rockford, donc, parcourt des niveaux assez petits dans lesquels
il doit creuser des galeries pour pouvoir mettre la main sur les
diamants de couleur rose. Mais il devra faire attention aux rochers qui
risquent de s’effondrer sur lui lorsqu’il retire la terre qui,
justement, soutenait ces rochers. Les puristes pourront râler car les
diamants, fatals lorsqu’ils tombaient sur la tête (au même titre qu’un
rocher finalement), ne font ici plus rien. Précisons également qu’on ne
peut avoir un amas de plus de deux rochers en vertical. Si trois
rochers se trouvent les uns au-dessus des autres, celui situé au sommet
sera en déséquilibre et tombera donc d’un côté ou l’autre de l’édifice.

Des
nouveautés assez nombreuses font leur apparition dans cet épisode. En
effet, Rockford a désormais une barre de vie. Elle se vide au contact
d’ennemis, et peut se remplir avec des medikits disséminés un peu
chichement dans certains niveaux. Par contre, se faire écrabouiller par
un rocher ne laissera aucune chance à notre héros. On peut également
citer l’apparition d’un pistolet multifonction, sorte de couteau suisse
de l’espace qui sera bien utile dans certaines situations. Citons entre
autres la possibilité d’attirer des rochers à soi, de les détruire, de
transformer son pistolet en extincteur face aux flammes bleues, etc.
Toutes ces fonctions sont activables lorsque l’on s’approche de bornes
spécifiques. Si cela tient plus du gadget au début de l’aventure, il
s’avère vite indispensable de savoir le manier dans les situations
complexes. L’aventure principale se nomme Planet Tour, et se
décompose en 8 mondes de 15 niveaux chacun, faisant référence à
différents environnements (forêt, lave, etc.).

Chaque niveau doit se
finir dans le temps imparti (généralement entre 2 et 3 minutes) mais on
peut gonfler cela grâce à des chronomètres qu’on peut trouver dans les
niveaux particulièrement retors. On doit enfin, pour pouvoir s’en
sortir, récupérer un certain nombre de diamants. S’il n’est pas
nécessaire de tous les avoir pour trouver la sortie, les plus motivés
par le challenge trouveront le fait de tous les réunir un peu plus
difficile, certains diamants étant bien protégés par des édifices de
rochers.#row_end

Le dernier niveau de chaque monde propose une confrontation
avec Tentacle. Contrairement aux autres, il est de votre devoir
d’utiliser le temps qui vous est imparti avant d’empêcher le gros
vilain de s’emparer de l’énorme diamant dont vous avez la garde. Les
tentacules vont donc essayer de s’infiltrer par toutes les galeries
possibles, et il est donc de votre devoir d’utiliser tous les rochers
possibles pour boucher les galeries et ainsi vider le chronomètre. Une
fois celui-ci à 0, vous avez remporté la victoire.

Et l’écran tactile dans tout ça ?

En
effet, dans le Planet Tour, on dirige Rockford avec la croix et on
utilise A de temps à autre pour activer le fameux pistolet. Mais il
existe un autre mode qui sera un peu plus difficile : le Route Race.
Dans un niveau aux dimensions épousant la forme de l’écran inférieur de
la console, il va falloir tracer le chemin de Rockford à l’aide du
stylet tout en prenant garde aux diamants sur sa route, qui seront
indispensables pour pouvoir ouvrir le chemin de la sortie. Si ce
mode est réussi, c’est grâce au fait qu’il va falloir développer un
soupçon de stratégie cette fois pour pouvoir échapper à tous les
pièges. En effet, ici, une fois que vous aurez validé votre chemin,
vous n’aurez plus la possibilité d’avoir le contrôle sur le petit
insecte bleu pour éviter les pièges. C’est ainsi qu’il faudra peut-être
plusieurs tentatives pour éviter un rocher qui tombe (en marquant une
pause une case auparavant, par exemple) ou un ennemi qui serait amené à
se balader. S’il n’évite pas les poncifs du genre en proposant une
difficulté nettement plus corsée, il est suffisamment attrayant pour ne
pas trop s’énerver après un échec. Mais comme cette même difficulté est
largement inférieure au jeu original, les puristes y trouveront
peut-être un peu plus leur compte par rapport au mode Planet Tour
proposé.

Diamonds are forever

Au niveau graphique, la DS
s’en tire avec un honnête bilan avec ce jeu. Évidemment, il ne propose
aucune 3D, et reste simple dans les formes et couleurs qu’il propose.
Néanmoins, on sera souvent obligé de s’y prendre à deux fois à la
découverte d’un nouveau monde avant de distinguer les galeries qu’il
est possible de creuser des murs indestructibles. C’est
particulièrement voyant dans le monde de lave (2ème monde donc), où la
galerie à creuser est de couleur grise, alors que le reste est orange.
Ca n’a l’air de rien dit comme ça, mais on fronce les sourcils quand on
y arrive la première fois et n’aide pas à se dépêcher lors des premiers
niveaux.

Malgré ce choix de couleurs pas très heureux, le reste est
assez honnête. Citons enfin le mode Time Trial pour les affolés du
chrono, une fois que l’on aura débloqué une paire de niveaux, et enfin
un mode en ligne pas trop mal fichu mais qui tient plus du gadget dans
cette version, comparé aux autres modes de jeu en tout cas.