Test de Cannon Dancer – Osman sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 13 Avril 2023
  • 13 Avril 2023
  • 13 Avril 2023

L'avis de Kayle Joriin

Cannon Dancer – Osman est une belle opportunité de (re)découvrir la suite spirituelle du mythique Strider et de goûter ainsi à un jeu d'arcade assez jouissif sur lequel on passe toujours un excellent moment en 2023. Le souci, c'est que ce moment est beaucoup trop bref et peut difficilement justifier les 29,99 € demandés pour cette mini-compilation regroupant les versions japonaise et américaine du titre. Les nouvelles options proposées ne sont certes pas inintéressantes, mais elles simplifient l'expérience au lieu de l'enrichir et de nous donner envie d'y revenir. Tout dépend donc du prix que l'on accorde à la nostalgie.

Les plus

  • Gameplay nerveux et jouissif
  • Toujours très joli
  • Quelques options plutôt sympathiques

Les moins

  • TRENTE EUROS...
  • Très court
  • Plutôt facile (surtout avec certaines options)
  • TRENTE EUROS ???
  • Pas de contenu de bonus
  • Aucune fonctionnalité en ligne
  • TRENTE EUROS !!!
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 14 avril 2023 15:00

Développé par Mitchell Corporation, antique studio japonais fermé en 2012, Cannon Dancer – ou Osman aux États-Unis – est initialement sorti sur bornes d’arcade en 1996. Jeu d’action-plateformes nerveux, à l’ambiance plutôt originale, il constituait alors une suite spirituelle au célèbre Strider et a d’ailleurs été conçu par d’anciens développeurs de chez Capcom ayant travaillé dessus, dont le réalisateur Koichi Yotsui (crédité sous le pseudonyme Isuke). Une petite page d’histoire que l’éditeur ININ Games a souhaité ressortir sur les consoles actuelles via une mini-compilation intitulée Cannon Dancer – Osman regroupant les versions japonaise (Cannon Dancer) et américaine (Osman). L’occasion pour nous de tâter un peu du titre sur Nintendo Switch.


Artwork de Cannon Dancer – Osman


Kirin in the Name


Dans la peau de l’assassin Kirin (ou Osman dans la version américaine), notre première mission va être de stopper les agissements de la sorcière Abdullah l’esclavagiste et de démanteler son culte. Une tâche pour laquelle on ne sera pourtant guère récompensé, puisque notre commanditaire, Jack Layzon, n’hésitera pas à nous trahir et à nous laisser pour mort dans le désert. Commencera alors une quête de vengeance au cours de laquelle on croisera la route de trois collègues mercenaires – Cannons, Tianon et Willf –  avant de mener un ultime combat contre une sorcière plus en forme que jamais.

Si le scénario n’est pas franchement passionnant et ne se dévoile que par quelques lignes de texte pas toujours très claires, l’intérêt du jeu réside clairement dans son gameplay nerveux et ses combats jouissifs, appuyés par des graphismes toujours très jolis, plus de vingt-cinq ans après. Il faut certes se faire à une maniabilité et une physique des sauts qui ne sont pas sans rappeler celles de ce bon vieux Strider, néanmoins, l’ensemble s’avère fort plaisant, bien que parfois un tantinet confus.

Image de Cannon Dancer – Osman


C’est de la triche !


Pur jeu d’arcade, Cannon Dancer – Osman est malheureusement très court et ne comprend que six niveaux se parcourant en une trentaine de minutes. La difficulté est plutôt progressive, mais il est tout à fait possible de bourriner pendant la quasi-totalité du jeu grâce aux crédits illimités disponibles en mode standard. Cette stratégie finit certes par prendre l’eau lors du dernier stage avec des checkpoints moins permissifs et des passages nécessitant un minimum d’habilité ou d’entrainement. Cela dit, on peut toujours compter sur les ajouts de cette version 2023 pour se faciliter la vie, entre un système de rembobinage permettant de revenir quelques instants en arrière, des améliorations comme le double saut, l’attaque automatique ou l’invincibilité lors de certaines actions, voire carrément des options de triche pour se rendre invulnérable, geler le chronomètre, rester en permanence à pleine puissance ou bénéficier d’attaques spéciales et de points de vie illimités.

Une liste de fonctionnalités un peu redondantes, dont la plupart retirent surtout pas mal d’intérêt à l’expérience, hormis peut-être le double saut et l’attaque automatique qui fluidifient le gameplay sans donner un avantage trop conséquent. En parallèle, le jeu intègre également un mode défi grâce auquel on peut parcourir l’aventure avec des crédits limités et un maximum de deux améliorations simultanées (incluant pour l’occasion une poignée de crédits supplémentaires). Il faut toutefois faire attention à bien désactiver les triches précédemment utilisées, car si le menu correspondant n’est plus accessible, les anciennes sélections ne sont pas automatiquement annulées. Un bug assez couillon, il faut le reconnaitre.

Image de Cannon Dancer – Osman


La nostalgie au prix fort


Ces différentes options constituent d’ailleurs clairement le principal apport de la réédition proposée par ININ Games. En termes d’interface et de paramètres d’émulation, on se retrouve en effet avec quelque chose d’extrêmement similaire au récent Wonder Boy Anniversary Collection, à ceci près qu’aucune galerie d’illustrations ne pointe ici le bout de ses pixels. Bien que le titre soit toujours aussi agréable à parcourir, même un quart de siècle après sa sortie initiale, il est donc difficile d’être réellement emballé par une mini-compilation dont les seuls efforts visent à rendre plus accessible un jeu déjà pas forcément très ardu à la base. On aurait clairement préféré l’ajout d’objectifs annexes ou de classements en ligne, histoire de booster un peu la rejouabilité et donc la durée de vie, car en l’état, le contenu de Cannon Dancer – Osman ne mérite sans doute pas de débourser 29,99 €.

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