Darksiders II

En résumé

  • Sorties :
  • 30 Novembre 2012
  • 18 Novembre 2012
  • Non prévue

L'avis de Manmedaz

Faisant suite à un premier épisode surprenant, bien que répétitif, Darksiders II semble se saisir de la formule qui a fait le succès des aventures de War, avant de la secouer pour en tirer un jeu surprenant, addictif, varié, mais aussi, malheureusement, assez buggé. Vigil a su nous pondre un titre ambitieux et goûtant à de nombreux genres, et ce qui en résulte est assez alléchant. Si tant est que vous puissiez lui pardonner ses quelques écarts, Darksiders II reste une valeur sûre parmi l’offre des portages sur Wii U.

Les plus

  • Varié
  • Gamepad bien utilisé
  • Combats jouissifs
  • Enigmes environnementales tordues
  • Durée de vie énorme

Les moins

  • Bugs de collision trop fréquents
  • Ralentissements
  • Environnements inégaux
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 12 janvier 2013 23:00

Alors que War est accusé d’avoir déclenché l’apocalypse sur terre avant l’heure et attends son jugement, Death part en quête afin d’innocenter son frère. Son périple le mènera au travers de nombreux mondes dévastés par la corruption, cette substance étrange qui infecte tous les êtres vivants. Réussira-t-il dans sa quête ?

Un combat de tous les instants

Reprenant peu de temps après les évènements de Darksiders, ce nouvel épisode s’attache à suivre un second cavalier de l’apocalypse, Death. Armé de ses doubles faux et chevauchant Despair, sa monture démoniaque, c’est une superbe machine à tuer. Fort heureusement, là où combattre avec War s’avérait assez rapidement répétitif, la copie a été revue et corrigée par le développeur, qui effectué un gros lifting à la formule et y ajoutant une sérieuse part de RPG.

Ainsi, les coffres et les monstres tués lâcheront argent et potions mais surtout des armes, armures ou talismans qui sont générés aléatoirement en fonction de votre niveau. Vos faux évolueront à mesure de vos pérégrinations, et vous pourrez équiper une arme secondaire parmi une petite dizaine de types d’armes de deux catégories différentes. Pour les amateurs des combos, vous aurez à votre disposition lames radiales, griffes et targes, des armes à faible portée et dégâts, mais à enchaînement très rapide. Pour les bourrins, masses, marteaux, haches ou encore lances devraient vous apporter satisfaction avec leurs coups lents, mais dévastateurs.

Ces armes influent fortement sur le tempo des combats. Ceux-ci sont par ailleurs d’une fluidité exceptionnelle, apportent beaucoup de satisfaction et font que l’on revient régulièrement au jeu pour améliorer son équipement et massacrer quelques affreux. Vigil a vraiment bonifié sa formule, permettant au joueur de très facilement enchaîner une grande variété de coups, passant des faux à l’arme secondaire avant de projeter ses ennemis dans les airs, de continuer de les y taper, puis de les ramener sur le plancher des vaches d’un coup météore à la DBZ. Ajoutez à cela toutes les attaques magiques, qui vous permettent de faire plus de dégâts, d’invoquer des morts-vivants ou des corbeaux pour vous aider, de faucher les ennemis vous entourant. Enfin, à la façon de War, Death possède une forme monstrueuse armée d’une immense faux, la Faucheuse, dont l’utilisation ne peut être que temporaire, lorsque la jauge de cavalier est remplie.

Une mort variée

En dehors des combats, le jeu a de nombreuses nouvelles facettes. Il est pour ainsi dire impossible de le cantonner à un unique genre, puisque celui-ci enchaîne aventure, plate-forme, puzzle environnemental, beat’em all, voir même quelques phases assez peu reluisantes dans un style shooter à la troisième personne. Death s’avère être très souple, et n’hésite pas à sauter, s’accrocher, se balancer, monter et marcher sur les murs, afin de progresser dans les donjons. À la façon d’un Zelda, quelques objets auront également un rôle important à jouer dans votre avancée, parmi lesquels certains rappelleront des souvenirs aux anciens de la série, permettant de créer des portails, ou de s’accrocher à des points éloignés.

Très souvent, les donjons alternent phases de combat et phases de plate-forme, alors que le monde extérieur laissera une part plus importante à l’exploration et à l’aventure. Force est d’avouer que le level design est souvent vraiment bien pensé, pour ne pas dire totalement tordu, et vous donnera du fil à retordre. Il vous faudra utiliser chaque capacité de Death à son maximum, et il vous arrivera régulièrement de tourner en rond en attendant de trouver l’inspiration, ce qui n’est pas un mal bien au contraire. D’un autre côté, les combats semblent initialement très, voir trop faciles. Rassurez-vous cependant, ils deviendront de plus en plus ardus à mesure que l’aventure se développe ; sans oublier la difficulté Apocalypse, débloquée après avoir fini une première fois le jeu. Rapidement, vous serez contraint de varier vos attaques et d’aiguiser vos réflexes afin d’esquiver au bon moment.

L’exploration des différents mondes se révélera nécessaires afin de remplir avec succès les quêtes secondaires qui vous seront confiées. Pour beaucoup d’entre elles, vous devrez trouver des dizaines d’éléments, que ce soit des pierres qui vous permettront d’augmenter vos statistiques lorsque rendues au NPC ou des pages du livre des morts qui vous donneront accès à des trésors inestimables.

On sent que Vigil a voulu forcer le joueur à découvrir le monde, à
essayer de trouver toutes les caches possibles et imaginables en
utilisant l’agilité de Death…#row_end

… Malheureusement, cette exploration ne se
fera pas toujours sans mal. En effet, si Darksiders II est un jeu très
complexe et ouvert, il traîne également quelques casseroles. De rares bugs sonores et de lumière, mais des bugs de collision omniprésents… on sent que le jeu est un joyau trop brut (ce qui s’avère vraiment dommage), celui-ci présentant quelques paysages vraiment inspirés, et proposant une ambiance sonore cohérente et agréable. Du coup, la plateforme s’avère parfois frustrante, surtout lorsque celle-ci demande rapidité, réflexes et minutie, comme lors de ce passage où vous devez échapper à de la lave qui monte inexorablement, en vous balançant d’une corniche à la suivante. Il est dommage de remarquer que ces bugs sont surtout présents au début du jeu, ce qui pourrait décourager certains joueurs de s’investir dans l’aventure.

La mort vous va si bien

La version Wii U de Darksiders II, arrivée quelques mois après celles des autres consoles, bénéficie de quelques différences. Avant toute chose, toutes les armes en DLC sont disponibles dès le début de l’aventure. De même, vous retrouverez les donjons du DLC La Tombe d’Argul, au passage assez corsés, bien que courts et peu imaginatifs au regard du jeu principal. D’ailleurs, à n’importe quel moment du jeu vous pourrez démarrer votre exploration du DLC, en conservant l’expérience et le matériel de Death, et en gardant ce que vous aurez gagné lors de votre exploration. Il reste cependant conseillé d’attendre d’avoir assez bien avancé dans l’histoire principale avant de s’y attaquer, afin de comprendre les prémisses de cette succincte aventure indépendante.

Au-delà du DLC, l’énorme avantage de la version Wii U sur ses concurrentes reste l’apport du gamepad. Déjà, il est pleinement possible de jouer directement dessus, ou encore de faire en sorte que les sons venant de Death proviennent du gamepad, et ceux des ennemis de la télé. Cependant, son gros avantage est disponible lors d’une partie classique. En temps réel, le joueur a ainsi accès à son inventaire complet, et peut librement le consulter ou équiper de nouveaux éléments, sans mettre le jeu sur pause et passer par les menus. De même, il est possible de voir la carte du donjon ou du monde, et de la déplacer pour apercevoir son prochain objectif, ou vérifier s’il reste des trésors à trouver dans une région.

Cela peut sembler négligeable, mais ces quelques ajouts prennent tout leur sens dans un jeu comme Darksiders II, basé sur l’exploration et la récupération permanente d’équipement et d’armes. Ainsi, alors que vous venez de ramasser votre butin après un combat âpre, vous n’aurez pas besoin de perdre 15 à 20 secondes à vérifier les statistiques de vos nouvelles armes. Il vous suffira de jeter un coup d’œil à votre gamepad et, deux ou trois pressions de l’écran plus tard, vous voilà reparti. De même, en plein combat, vous décidez de changer de tactique et d’équiper une arme de feu contre des ennemis de glace ? Encore une fois, un coup d’œil, 2-3 pressions, et vous pouvez continuer à taper de la bêbête. Vous vous trouvez sur Despair, et ne savez pas quoi faire ? Une pression pour passer à l’affichage de la carte, et vous pouvez la consulter tout en continuant votre chemin, sans perdre de temps. À moins que vous ne préféreriez-vous rafraîchir la mémoire et consulter les quêtes en cours ?

Bref vous l’aurez compris, le gamepad apporte énormément au jeu, notamment de la fluidité dans l’action, et un peu plus de naturel dans la gestion de son inventaire. Ceci étant dit, on sent que l’équipe de développement a été prise par le temps et n’a pas poussé ses idées jusqu’au bout. Il demeure quelque errances, notamment de par le fait que les menus de pause n’ait pas été retravaillés afin de pouvoir s’afficher convenablement sur le gamepad – les zones sont bien trop petites pour être confortables sur l’écran tactile, bien qu’il soit possible de zoomer via un double tap sur l’écran. De plus, quelques ajouts au gameplay restent questionnables. Ainsi, pour nager vers le haut ou le bas, ou pour pousser une boule, vous devrez pencher le gamepad dans la direction adéquate. De même, pour esquiver un coup, vous pourrez secouer la manette. Fort heureusement, il reste possible de jouer avec boutons et joysticks, voir même de désactiver complètement toute utilisation des mouvements dans les options.

Enfin, comment ne pas parler du côté graphique du jeu ? Nous avons déjà évoqué les quelques bugs de lumière qui surviennent dans certains endroits, faisant disparaître les ombres, par exemple. A cela il faut ajouter que le jeu accuse régulièrement de sérieuses baisses de framerate lorsque vous parcourez les zones ouvertes, ou encore lors des combats impliquant plusieurs ennemis. C’est d’autant plus dommage que le jeu est globalement plutôt joli, même s’il est impossible de dire que les personnes ayant joué sur PS3 ou 360 seront bluffées.

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