Disney Infinity

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 22 Aout 2013
  • 18 Aout 2013
  • 2013

L'avis de Manmedaz

Disney Infinity se présente comme un jeu vaste, inégal et qui peut rapidement revenir cher. Il y a de l’ambition, on sent de la bonne volonté, mais ça tombe parfois à plat. D’autres fois, c’est un franc succès, d’autant plus si on adopte le point de vue d’un jeune enfant, cible évidente de ce produit. Le pack de démarrage se retrouvera assurément au pied de nombreux sapins à Noël, et avec raison, avouons-le. L’avenir de Disney Infinity est rempli de promesses, entre les divers films et dessins animés classiques de Disney (que ce soit les plus récents et les plus vieux mettant en scène Mickey, ou Oswald), les séries télévisées et séries de dessins animés diffusés sur Disney Channel (Phinéas et Ferb en seront vraisemblablement les premiers représentants), les parcs à thème Disney, Pixar, mais encore Marvel, Star Wars… Ce jeu représente le plus gros investissement du géant dans le jeu vidéo, et devrait donc régulièrement évoluer à coup de nouveaux packs lui apportant toujours plus de contenu pour la Toy Box et de nouvelles aventures. Si vous souhaitez offrir le jeu à un enfant, difficile d'hésiter. Autrement, le tout reste de savoir si les quelques faiblesses du soft seront rédhibitoires ou non pour vous…

Les plus

  • Pléthore de contenu pour les fans de Disney
  • Quelques aventures vraiment intéressantes
  • Une liberté quasi totale de création dans la Toy Box
  • Un nombre affolant d’éléments disponibles pour construire ses niveaux
  • Des figurines d’excellente facture

Les moins

  • Des aventures inégales
  • Des missions trop répétitives
  • Une Toy Box difficile à maitriser
  • Utilisation du GamePad trop faible
  • Un prix qui peut rapidement monter
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 16 septembre 2013 22:00

Après le succès de Skylanders, il était étonnant de ne pas voir les grands noms du jouet se lancer à la poursuite de la poule aux œufs d’or d’Activision. C’était sans compter Disney. Fort de son incommensurable catalogue de licences (étoffé en 2006 des licences Pixar, puis Marvel en 2009 et Star Wars en 2012, rien que cela), le géant américain arrive de tout son poids sur le créneau.

De la gallinacée aux ovocytes aurifiques

En 2010 sortait sur la majorité des consoles Toy Story 3 : The Video Game. Inspiré du film d’animation du même nom, le jeu se distinguait par sa séparation en deux parties : un classique mode histoire, suivant la trame du long-métrage, et un mode Toy Box, dans lequel le joueur pouvait créer ses propres niveaux à partir d’innombrables éléments de terrain et de décors, ajoutant personnages et ennemis au gré de son imagination. Succès critique, le jeu est devenu le point de départ de ce qui sera, sans aucun doute, le prochain hit des cours de récré, et qui a le potentiel de devenir un énorme hit tout court.

Pour y arriver, Disney a mis les petits plats dans les grands. Après avoir dépensé plus de 100 millions de dollars en recherche et développement, rien n’est laissé au hasard. La ressemblance avec Toy Story 3 au niveau de la structure et même d’un grand nombre de caractéristiques du gameplay est frappante. On retrouve le mode de création de niveaux Toy Box, accompagné du mode aventure, ou plutôt des multiples modes aventure. En effet, cette fois-ci ce n’est plus une seule série qui se prête au jeu, mais tout un ensemble, comme son nom le laisse à penser. On retrouvera ainsi, pour l’instant, des univers tirés de films Disney (Pirates des Caraïbes, Lone Ranger) et de films d’animation Pixar (Les Indestructibles, Cars, Monstres Academy). Au-delà du simple jeu vidéo, Disney Infinity couple les personnages dans le jeu avec une figurine physique à placer sur un portail connecté à votre console. L’évolution en niveau de chaque personnage étant liée à sa figurine, vous le retrouverez intact où que vous jouiez, quelle que soit la console sur laquelle vous jouez. D’ailleurs, en plus du disque du jeu et du portail, vous trouverez dans le pack de base un disque de puissance attribué au hasard (sur lequel nous reviendrons rapidement par la suite), votre trophée aventure couvrant les univers des Indestructibles, Pirates des Caraïbes et Monstres Academy, ainsi que vos trois premières figurines : M. Indestructible, Jack Sparrow et Sully. Enfin, comme dans tous les autres packs, vous trouverez un code permettant de débloquer les personnages achetés dans les versions iPad et Online du jeu, qui seront disponibles à la fin de l’année.

Avant même de parler plus en détail du jeu, il est important d’avoir à l’esprit les limitations imposées par l’achat seul du pack de base. Grâce à lui, vous aurez accès à la Toy Box et aux niveaux créés par les autres joueurs via la Toy Box pour deux joueurs en local, ainsi qu’aux aventures des trois mondes couverts par le trophée de départ, mais uniquement à un joueur. En effet, les aventures ne peuvent être jouées qu’avec des personnages tirés de l’univers en question, et y jouer à deux nécessitera l’achat du pack “compagnons” (Mme Indestructible, Barbossa et Bob) ou “méchants” (Davy Jones, Syndrome et Léon), ou encore d’un pack simple (Violette ou Flèche). Vous pourrez de plus augmenter la durée de vie du jeu en débloquant de nouvelles aventures ; deux sont actuellement disponibles avec Cars et Lone Ranger. Chaque pack aventure contiendra deux figurines et un nouveau trophée. Enfin, les disques de puissance représentent une véritable porte vers les cours de récréation. Vendus par paquet de 2, à l’aveugle, ceux-ci sont de deux types. Tout d’abord les ronds, qui sont des power-ups et dont jusqu’à deux peuvent être placés sous une figurine pour apporter des améliorations à un personnage. Ensuite, ceux de forme hexagonale qui, mis sur l’emplacement dédié du portail, débloquent des accessoires inédits et influencent la Toy Box. S’il n’y en a qu’une vingtaine de disponible pour le moment, il y a fort à parier que rapidement de nouvelles séries arriveront, pour le plus grand plaisir des enfants.

Un socle de gameplay commun

La figurine de votre choix installée sur le portail, le trophée du pack de démarrage à sa place, nous pouvons débuter notre première aventure. Peu après avoir commencé à jouer, on comprend l’intérêt de ce mode de jeu. Outre celui de découvrir ou redécouvrir les personnages et les lieux d’une série, de nombreux éléments, sous la forme de capsules rouges et vertes, sont disséminés dans le monde. Les premières abritent des thèmes pour customiser bâtiments, véhicules ou personnages . Ainsi, il est possible de prendre n’importe quel quidam et de le relooker de la tête aux pieds ; chose en soi inutile, mais qui pourra être nécessaire pour remplir certaines missions. Le capitaine Jack Sparrow pourra, lui, décider s’il préfère diriger le Black Pearl, le Hai Peng, le Hollandais Volant, ou encore un mix de tout cela, tout en pouvant changer les couleurs des différentes pièces customisables. Les capsules vertes, pour leur part, débloquent des éléments de l’univers pour la Toy Box – ennemis, personnages, éléments de décors. En plus des capsules, des coffres sont disséminés dans les mondes. Ils diffèrent des capsules en cela qu’ils ne peuvent être ouverts que par un seul personnage. De plus, un super coffre est caché dans chaque monde. Celui-ci ne pourra être ouvert que si vous avez chaque figurine de l’univers – sachant que vous pouvez utiliser ponctuellement celle d’un ami. Le contenu de ce coffre est assez important, puisqu’en l’ouvrant vous débloquerez la possibilité de créer des niveaux dans la Toy Box dans l’univers en question, en plus de beaucoup d’éléments de décors.

Outre cette recherche aux capsules et aux coffres, chaque aventure offre une suite de missions. À mesure de votre avancée, vous débloquerez la possibilité d’acheter des jouets, des éléments plus ou moins utiles, en utilisant l’argent que vous collectez en détruisant des éléments du décor ou en remplissant les missions. On peut ainsi débloquer de nouvelles armes, comme les bombes dans Pirates des Caraïbes ou le fusil paintball dans Montres Academy qui, une fois débloqués, seront disponibles pour tous vos personnages dans le mode Toy Box. On peut également s’offrir des moyens de locomotion comme la voiture Indestructible, son propre bateau (et l’équipage pour l’accompagner) dans Pirates des Caraïbes ou des vélos dans Monstres Academy. Enfin, sont aussi disponibles des éléments de décors comme des ponts dans l’univers des Indestructibles ou des maisons pour étudiants dans Monstres Academy, dont l’utilité est généralement de pouvoir avancer dans l’histoire, ou débloquer d’autres jouets.

Disséminés à travers le monde se trouvent également des challenges. Ceux-ci sont souvent réservés à un personnage donné, ou à un moyen de locomotion. Divers défis vous seront proposés avec trois niveaux de difficulté, ce qui permet d’allonger un peu la durée de vie de chaque aventure. Parfois, il faudra reparcourir un pan du décor pour éclater un certain nombre de ballons dans un temps donné. À un autre endroit, vous devrez vous défaire de vagues de plus en plus importantes d’ennemis. Ou éclater des cibles dans un temps donné. Bref, au-delà des missions bien souvent répétitives, comme nous le verrons, ces challenges permettent de casser la monotonie et d’ajouter un peu de piment, d’autant qu’il est possible de les faire à deux, en coopération.

Enfin, un mot concernant les apports du GamePad dans le gameplay. Ceux-ci sont assez minimes dans le mode aventure. Vous pourrez voir deux écrans différents. Le premier est celui des missions et permet d’une touche de changer la mission en cours, et donc la direction de la flèche indicatrice à l’écran. Le second est une sorte de raccourci vers vos objets et gadgets, et s’avère plutôt pratique, le système pour en changer étant assez difficile d’utilisation. Globalement, ces ajouts semblent n’avoir pas vraiment été pensés et travaillés à fond pour la Wii U, en témoigne par exemple l’impossibilité de jouer à deux avec une personne sur le GamePad et l’autre sur l’écran. On s’en contentera faute de mieux, mais ils ne manqueront pas forcément lorsqu’on jouera directement sur le GamePad.

Des aventures inégales

Les aventures sont donc similaires sur le fond, bien qu’elles diffèrent largement dans la forme. Combinaisons moulantes, robots tueurs cylindriques et buildings immenses sont, par exemple, le lot de l’aventure des Indestructibles qui a un (très) petit goût de… GTA. Bien entendu, vous ne pourrez pas y voler une voiture ou y tabasser un passant (encore que…), mais on évolue dans une ville relativement grande, à enchainer des missions tout en amassant de l’argent pour s’acheter de nouveaux jouets. La comparaison s’arrête là, l’aventure des Indestructibles étant bien plus simple, pour ne pas dire simpliste, que le monument de Rockstar. Parmi les jouets à débloquer, on comptera beaucoup de moyens de locomotion (voiture, hélicoptère, aile pour planer, surf magnétique), ce qui permet à notre héros de se déplacer rapidement, d’aller chercher les nombreuses capsules cachées dans le décor, et surtout de remplir plus rapidement ses missions qui, pour beaucoup, se limitent à chercher ceci et l’amener là, ou à trouver/détruire tous les objectifs – bref, c’est assez rébarbatif et répétitif. En plus de ce manque de variété, il faut noter que le jeu accuse souvent de sérieuses baisses de framerate. Globalement, si on se contente de faire les missions principales, il est possible d’apprécier cette aventure. Le côté bourrin de M. Indestructible est assez bien retranscrit et les combats sont nombreux et peuvent s’avérer prenants, si on omet la palette de coups du héros, assez peu variée. Il ne faudra pas plus de 4 à 5 heures pour mener cela à bien, après quoi vous vous retrouverez à errer sans but précis une fois les missions secondaires terminées. Ceux qui voudront tout finir et ramasser dans cette aventure risquent de trouver le temps long.

Gardons le meilleur pour la fin et continuons pour l’instant avec Monstres Academy. C’est de loin la plus faible des trois aventures. Elle se présente sous la forme d’un concours de farces entre la Monstres Academy et l’école Panitechnique, lors de laquelle vous devrez placer divers pièges pour attraper vos ennemis, ou encore les effrayer en vous glissant sans un bruit dans leur dos et en hurlant. Le problème, c’est que la majorité des missions de cette aventure se résument à aller retirer des affiches, casser quatre caisses, bref aller où le pointeur vous guide sans aucune réflexion. Si ce problème était déjà visible dans l’aventure des Indestructibles, il devient vraiment agaçant dans Monstres Academy, tout comme le souci des ralentissements qui sont encore plus importants. Difficile donc de trouver le courage de finir l’histoire, si ce n’est en pensant aux objets que cela permettra de débloquer dans le mode Toy Box.

Enfin, attardons-nous un peu sur la meilleure des trois aventures disponibles dans le pack de base : celle de Pirates des Caraïbes. Passons outre le fait que les voix ne soient pas celles des doubleurs des films et manquent d’impact, ou que les musiques soient de pâles copies de celles des films, probablement pour des raisons de droits. Le fait est que cette aventure représente un apport bien plus conséquent que les deux précédentes au jeu. Après une courte première partie à repousser une attaque de Davy Jones, notre cher Jack devra s’acheter un bateau et aller parcourir les océans pour retrouver cinq parties d’une relique qui lui permettra de maitriser le Kraken, et d’ainsi mettre fin à la menace représentée par le pirate à tête de pieuvre. Enfin, Jack est censé être le héros, mais rien ne vous empêche de jouer en tant que Davy Jones et de le croiser : chaque aventure ne possède qu’une seule trame, faite pour être jouée avec le héros présent dans le pack (exception faite de Bob pour l’aventure Monstres Academy, puisque lui et Sully sont tous deux présents dans les cutscenes). Libre à vous de la faire avec un autre personnage, au prix d’incohérences dans les dialogues, notamment.

La particularité de l’aventure Pirates des Caraïbes, c’est sa cohérence et son ambition. Tout d’abord, cette aventure est vraiment belle, les changements de position du soleil et l’environnement faisant place à la végétation et à la mer mettent en avant la très bonne gestion des ombres du jeu, ainsi que l’excellent rendu de l’eau. Les parties à bateau sont simplement jouissives, mettant parfaitement en valeur les graphismes parfois discrets du jeu, qui peuvent cependant se faire impressionnants. Si la navigation est plaisante, on mettra toutefois un petit bémol concernant les batailles navales, un peu expéditives et relativement faciles. Ici, point d’abordage, tout se joue à coup de boulets de canon. D’ailleurs, c’est plus fun à deux puisque, alors que l’un des joueurs dirige le bateau et tire avec les canons latéraux, le second est sur le pont et peut utiliser d’autres canons plus exotiques – à longue portée, avec des boulets enflammés ou encore avec un tir rapide. Qui dit bateau dit exploration, et il est rafraichissant, comparé aux deux autres aventures, de pouvoir découvrir soi-même des îles, d’explorer le monde sans toujours ne faire que suivre une flèche – bien que celle-ci soit salvatrice par moments. C’est de loin le plus vaste des terrains de jeu disponibles de base, avec plusieurs ports à visiter, chacun ayant son ambiance, sa population.

Les missions sont un peu plus variées, et surtout ne vous font pas tourner en rond, mais progresser d’objectif en objectif, là où vous reveniez toujours au même point dans l’aventure des Indestructibles, et où le monde était trop petit pour vraiment avoir ce sentiment dans celle de Monstres Academy. Le côté négatif de cela, c’est qu’il est difficile de retrouver une capsule ou une mission manquée, car on ne peut pas rapidement faire le tour de chaque port. C’est simple, cette aventure avec un peu plus de scénarisation, un peu plus de profondeur de jeu et une carte un peu plus étendue aurait pu faire une concurrence assez sérieuse au futur Assassins Creed IV, au moins auprès des plus jeunes.

Un ranger pas si seul

En plus du pack de base, nous avons eu la chance de pouvoir nous essayer au pack Lone Ranger, qui a la particularité d’être le seul pack contenant directement tous les personnages de la série dont il est tiré (c’est-à-dire Lone Ranger, et Tonto, qui est donc le second personnage joué par Johnny Depp disponible dans Disney Infinity). Cela signifie, rappelons-le, que vous aurez accès à de nombreux éléments de personnalisation de la Toy Box, mais également à la Toy Box thématique Lone Ranger, qui prend place au milieu des falaises du Far West.

Les personnages Lone Ranger et Tonto sont, de loin, les plus funs que nous avons pu essayer, et apportent vraiment un plus au jeu. De même, leur aventure est du même acabit que celle de Pirates des Caraïbes. Elle se déroule autour de la ville de Colby, que vous devrez défendre des sbires de Butch Cavendish. La carte est traversée par des rails, et votre progression dans les missions vous amènera à remettre en marche le train, à lui ouvrir de nouvelles voies pour desservir de nouveaux lieux, et à le customiser à la fois dans son apparence (via les objets récupérés dans les capsules rouges), mais aussi dans ce qu’il transporte. Vous pourrez ainsi y ajouter par exemple un wagon-citerne, ou un wagon à bois, en fonction de vos besoins. De même, vous pourrez l’armer, en ajoutant un wagon avec des canons ou des sulfateuses que vous pourrez utiliser pour débarrasser les plaines de toute menace.

Le train est donc capital dans l’avancée des missions, et agit également comme un régulateur du temps. Le jeu adopte ainsi un rythme régulier et relativement lent, qui laisse le temps d’en profiter pleinement. Il est vraiment plaisant de parcourir la pleine à dos de cheval, fonçant à toute berzingue et éclatant au passage ici des caisses, là des ennemis, en fonction des opportunités. De même, un système jour-nuit très surprenant est intégré, certaines missions en tirant parti. Il donne lieu à de superbes paysages, la gestion des ombres impressionnant une fois de plus, notamment quand celles-ci s’étirent à l’infini durant le coucher et le lever du soleil.

Malgré le rythme lent imposé par le train, les missions s’enchainent sans vraiment de temps mort, tant et si bien qu’on verra rapidement la fin de l’aventure – du moins c’est l’impression qu’on aura, puisque celle-ci aura duré le même temps que les précédentes, à savoir entre 4 et 6 heures. Reste qu’il s’agit d’un pack que l’on peut conseiller à tous ceux qui, une fois le pack de démarrage acheté, souhaiteraient repartir à l’aventure dans un monde qui en vaut la peine. En ce qui concernant le pack aventure de Cars, nous ne pourrons malheureusement nous prononcer, n’ayant pu l’essayer. Sachez simplement, si vous pensez passer le pas, que les véhicules de course disponibles dans la Toy Box sont assez difficiles à manier, leur physique étant assez bancale. C’est passable quand il s’agit de faire une course rapide avec des amis, mais ça l’est moins lorsqu’il s’agit de passer entre 4 et 6 heures dessus…

La caisse à joujoux

Après avoir passé du temps à récupérer des capsules dans les diverses aventures, il vous restera encore le plus gros du jeu à découvrir, le mode Toy Box. Tout du long de votre jeu, vous devriez avoir déjà fait monter vos personnages de niveau en récupérant de la poussière d’étoiles, et donc gagné des jetons permettant de débloquer encore de nouveaux objets de la Toy Box, cette fois-ci génériques. Ils sont tirés d’Aladdin, la Belle au Bois Dormant, Alice au Pays des Merveilles, Tron et de plein d’autres films de Disney. Au total, ce sont près de 1500 éléments que vous devrez débloquer au hasard, via une loterie. Autant dire que vous allez devoir jouer un moment avant d’en voir le bout.

Vous pourrez démarrer votre propre Toy Box à partir d’un univers prédéfini débloqué lors d’une aventure, ou encore à partir de rien du tout, ce qui sera un peu plus fastidieux. À vous ensuite d’installer tout le décor, en commençant par le sol et les reliefs, les cours d’eau, puis les arbres, maisons et autres châteaux. Vous choisirez la nature et l’emplacement des ennemis (quand bien même il y en aurait), le type de jeu que vous voulez faire. Cela peut être de la plate-forme, de la course de voitures, d’avions, de bateaux, voir même des jeux d’arcade comme du flipper géant. Comme c’est régulièrement dit dans la Toy Box, la vraie limite reste l’imagination – en plus du temps, bien entendu.

Lors de la phase de construction, le jeu n’est pas figé. On peut à n’importe quel moment récupérer le personnage activé via le portail pour parcourir notre monde. Pour modifier l’environnement, on utilisera le mode étincelle. Sous cette forme, nous pouvons déplacer, supprimer et changer la couleur des divers éléments du décor. Pour ajouter de nouveaux éléments, il faudra passer par les vues jouet et construction, qui ne sont que deux façons différentes d’accéder à l’ensemble des éléments que nous avons déjà débloqués.

Il faut avouer que la construction de son propre monde est une expérience assez frustrante lorsqu’on ne sait pas ce que l’on veut, et qu’on ne sait pas encore utiliser l’interface. Mais, même après avoir réalisé les quelques tutoriaux permettant de s’y essayer et d’en comprendre les rudiments, même après avoir passé un peu de temps à essayer de construire quelque chose, on est frustré. Après tout, nous jouons sur Wii U, nous voulons utiliser le GamePad pour construire plus vite, la Wiimote pour viser plus précisément, bref des outils faits pour profiter des spécificités de la console au maximum. L’assemblage des diverses briques qui composent votre monde se fait à un rythme d’escargot et avec une précision minimale, rien ne permettant d’aligner rapidement des éléments ensemble, par exemple. Attention, nous ne disons pas non plus que le GamePad ne sert à rien, il ne vous servira simplement pas à être plus précis et rapide dans votre placement des pièces. En revanche, au lieu d’afficher la liste des éléments directement sur la télé, vous pourrez les voir sur l’écran du GamePad, ce qui évitera de surcharger l’écran principal.

En plus d’installer des éléments inertes, vous aurez accès à ce qui est appelé des Creativi-toys. Ces éléments spéciaux permettent d’ajouter une dose de complexité au jeu, en prenant en compte ses actions. Cela permet par exemple de donner des ordres de déplacement aux personnages non joueurs, qui peuvent être reliés à des actions du joueur, ou encore d’ouvrir une porte après avoir appuyé sur un bouton, ou marché sur un élément du décor. Parmi eux, on compte également un générateur infini d’ennemis et un canon à confettis. En bref, les Creativi-toys permettent aux joueurs de faire des mondes plus vivants en réagissant à leurs actions. Ils s’adressent cependant à des personnes potentiellement plus âgées que la cible du jeu, leur utilisation étant complexe.

En plus de créer vos propres mondes, il est possible de télécharger ceux construits par d’autres joueurs et autorisés par Disney. À l’heure où nous écrivons ces lignes, ceux-ci sont cependant peu nombreux, et n’ont pas vraiment de but. L’un, par exemple, est une recréation d’un parc Disneyland. Un autre encore tente de créer un lieu rappelant vaguement le Livre de la Jungle. Ceci étant, le nombre de ces niveaux devrait rapidement augmenter, ceux-ci étant compatibles et partagés entre les différentes versions du jeu.

Enfin, il ne faut pas oublier que l’une des grandes promesses du jeu, au-delà du jeu à 2 en local, est le jeu jusqu’à 4 en ligne. Il sera ainsi possible de rejoindre ses amis en ligne, dans les mondes qu’ils ont créés, et de jouer ensemble. En revanche, impossible de profiter du titre avec des inconnus, il faudra envoyer des invitations à vos amis sur Miiverse pour pouvoir jouer avec eux.

Vers l’infini et au-delà

Avant de finir, il est important de parler des figurines. En effet, certains d’entre vous, fans de Disney, pourraient être davantage intéressés par celles-ci que par le jeu en lui-même. Si c’est le cas, sachez qu’elles sont vraiment d’excellente facture, et que vous pourrez exhiber votre collection avec fierté. On signalera simplement une faiblesse de fabrication entre le pied et le socle – l’une de nos figurines s’est désolidarisé à ce niveau, rien qu’un petit coup de colle forte ne puisse régler ceci dit. L’aspect des figurines de personnages Pixar est très proche de leur modèle, alors que les figurines tirées des films sont volontairement toonisées, avec succès. Le plastique utilisé respire la solidité et est bien dense, les couleurs sont belles et bien appliquées, et on ne distingue pas de trace de moule. Enfin, le bout de sol visible sur chaque socle donne un cachet supplémentaire à l’ensemble – le pont d’un bateau pour les figurines tirées de Pirates des Caraïbes, un bout de rue pour Les Indestructibles, etc…

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