Lunar Legend

Lunar, en l’espace de quelques années, est devenu
une référence du RPG. Quoi de plus naturel de le voir alors apparaître
sur GBA ? On aurait aimé un jeu inédit, cependant Ubi Soft nous offre
le premier épisode… Dommage, mais ce n’est pas une raison pour
délaisser ce futur hit !

Dix ans d’existence déjà…

En 1992, Game Arts créait Lunar : The Silver Star,
un Role Playing Game très axé ‘manga’ pour le Mega CD de Sega (pour les
incultes, le Mega CD était une extension, un peu inutile il faut le
dire, de la Megadrive). Le jeu reçut un très bon accueil au pays du
soleil levant, devenant une nouvelle référence du RPG. En 1993, Working
Designs localise le jeu pour le marché US. Encore un autre succès…
Les critiques furent excellentes et le noyau de fans s’en fut
énormément grandi. Plusieurs années plus tard, une version Saturn fut
dévoilée, avec une histoire améliorée, des graphismes meilleurs et des
scènes cinématiques animées. Troisième succès pour Game Arts… Tout
cela menant logiquement à un portage sur la PlayStation de Sony, qui
sortit en 1999, intitulé Lunar : The Silver Star Story. Le genre des
RPG était alors devenu grand public avec la sortie mondiale du
génialissime Final Fantasy VII, ce qui aida Lunar à devenir encore plus
populaire… Peu de temps après, Lunar 2 : Eternal Blue fit son
apparition sur le marché, confirmant la qualité du premier opus.
Dernier épisode en date, l’annonce d’Ubi Soft, qui réédite le premier
épisode sur GBA, sous le nom de Lunar : Legend.

La même base graphique

Selon les premières images, Lunar : Legend utilise
le même moteur graphique que celui des versions Saturn et Playstation.
Les couleurs sont jolies, même si l’écran GBA ne permet pas d’avoir la
même qualité générale. Cependant, les fans qui espéraient de jolies FMV
seront déçues, puisque, évidemment, les cartouches GBA ne permettent
pas de faire tenir tous les zolis dessins animés qui étaient présents
auparavant. A la place, les développeurs ont incorporé des dessins
fixes, qui sont toutefois très jolis. Logiquement, la plupart des
endroits traversés seront en vue de ¾ au dessus des personnages, comme
dans tous les RPG 2D, depuis Final Fantasy I… Néanmoins, Media Rings
a rajouté quelques scènes en scrolling horizontal pour que le tout ait
un meilleur rendu. Pendant les combats, la 3D isométrique est de
sortie. En gros rien de surprenant ; on aurait apprécié quelques
innovations, mais bon…
Les sprites des personnages ainsi que les animations durant les combats
sont être excellentes, similaires à ceux de la version PlayStation.

Lunar : Legend débute comme Lunar a toujours débuté, avec le jeune
garçon nommé Alex se tenant devant la tombe de son héros, ‘Dragonmaster
Dyne’. Alex ne savait pas alors que son rêve de devenir un vrai héros
deviendrait bientôt réalité…
Bien que la trame principale ait été conservée, pour le bonheur des
fans, l’aventure a tout de même beaucoup changé et évolué. On ne peut
que se féliciter de l’initiative de Media Rings, qui permet ainsi de
renouveler quelque peu l’intérêt du jeu pour ceux l’ayant déjà fini
précédemment. Par exemple, vous rencontrerez Nash dès le début du jeu,
dans le village de départ (Burg) au lieu de le rencontrer après
plusieurs heures de jeu (autour de Saith). Certains noms ont également
changé, ceci étant probablement dû aux droits que Working Designs doit
encore posséder sur le jeu. #row_endEnfin tout ceci ne devrait pas déstabiliser
les fans, qui pouvaient néanmoins s’attendre à une parfaite conversion.
En gros, Alex partira toujours à l’aventure avec ses amis afin de
devenir le nouveau Dragonmaster et défenseur de la déesse Althena. Les
persos de Lunar ont toujours été très bien développés, avec une
profondeur psychologique intéressante, évoluant au fur et à mesure de
votre progression. On retrouve donc cet important aspect du jeu.

Des nouveautés ! Des nouveautés !!

Comme vous avez pu le deviner, Lunar : Legend
regorge de petites nouveautés, qui sont toutes les bienvenues… Ainsi,
quelques quêtes annexes ont été rajoutées, accentuant la durée de vie
déjà énorme du jeu. A part les changements graphiques et autres
additions, un nouveau système de combat a été ajouté. Les joueurs ont
dorénavant une jauge de furie qui augmente au fur et à mesure des coups
qu’ils se prennent par les ennemis, afin de déclencher, une fois la
jauge remplie, d’énormes pouvoirs appelés ‘Arts’, exactement comme les
Limit Breaks de Final Fantasy VII (hum, vive l’Omnislash de Cloud !).
Mis à part cela, de nouveaux items ont été rajoutés, ainsi qu’une
fonction qui permet à deux joueurs possédant le jeu de s’échanger ces
précieux items. Cela tient plus du gadget qu’autre chose, mais cela
fait toujours ça de plus on va dire. Un nouveau donjon a également été
rajouté, qui ne sert malheureusement qu’à allonger la durée de vie de
quelques minutes. Ceci dit cela fait toujours ça de plus (bis) !
A l’instar de Final Fantasy VIII, une collection de cartes à jouer sera
disponible, mais on ne sait pas encore comment ce mini-jeu fonctionnera
exactement.
Lunar : Legend est donc un RPG vraiment très classique dans la forme,
mais le scénario et l’ambiance qui s’en dégage (le fond) raviront tous
les joueurs en manquent d’aventure et de romantisme !

Au niveau du son, ceux qui espéraient les mêmes superbes voix
digitalisées qu’avant seront une fois de plus déçues, puisque la
plupart ont été enlevées, au profit de quelques chants et autres cris.
Ceci dit c’est toujours sympa d’entendre de ‘vraies’ voix sur une
portable ! La musique ainsi que les bruitages sont cependant reproduits
à la perfection (ziks composées par Noriyuke Iwadare, pour votre
information personnelle).

On l’attend de pied ferme…

Lunar a toujours été un succès, et a toujours
récolté de merveilleuses notes dans la presse, et ce n’est visiblement
pas Lunar : Legend qui sera l’exception à la règle. Cette conversion
GBA regorge de nouveautés qui renouvellent beaucoup le jeu original et
permettront aux fans comme aux novices de se plonger dans ce classique
du RPG. Sortie récemment aux Etats-Unis (Décembre 2002), on espère
évidemment une sortie française d’ici… quelques mois ?
Croisons les doigts…