Test de Mechstermination Force sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Avril 2019
  • 4 Avril 2019
  • 20 Juin 2019

L'avis de Kalimari

Mechstermination Force est un titre passionné et passionnant. Très agréable à parcourir, visuellement et ludiquement, la dernière production de Hörberg Productions affiche un mélange réussi de Shadow of the Colossus et de Contra (le premier pour l'escalade de ses MegaMechs, le second pour son orientation action-platformer). Un peu cher en ligne droite, le titre propose néanmoins une rejouabilité solide, laquelle devrait faire de l’œil aux amateurs de scoring et de 100 %. Malgré une bande-son anecdotique et une maniabilité pas parfaite, les amateurs de boss rush devraient y trouver leur plaisir en complément d'un Cuphead, tout de même bien différent, que ce soit dans son rythme ou sa qualité de finition.

Les plus

  • Un sacré challenge
  • Un excellente rejouabilité
  • Techniquement impeccable
  • Une jolie direction artistique
  • Agréable sur TV ou en portable
  • En français (malgré des apostrophes absentes)

Les moins

  • Une bande son anecdotique
  • La maniabilité, très raide
  • Des hitbox perfectibles
  • Un peu court en ligne droite
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 25 novembre 2019 23:00

Connu pour Gunman Clive 1 et 2 (rassemblés depuis en un diptyque HD sur l’eShop de la Nintendo Switch), Bertil Hörberg revient à la charge avec Mechstermination Force, paru le 4 avril dernier. Mélange d’action-platformer et de shoot’em up, le nouveau titre de l’indépendant suédois propose un boss rush mâtiné de Contra et d’un soupçon de Shadow of the Colossus. Plus ambitieux que ses précédents projets, le titre est disponible pour près de douze euros. À sa sortie, le jeu devait faire face à un concurrent de taille : Cuphead. S’ils ne boxent pas totalement dans la même catégorie, Mechstermination Force méritait-il pour autant de se faire éclipser de la sorte ?


Artwork de Mechstermination Force


Aïe, Robots


La Terre est attaquée. Rapidement submergée, l’humanité est en proie à de gigantesques robots, les MegaMechs. Ces derniers ont pris le contrôle du monde et entendent soumettre l’espèce humaine à sa volonté. Pourtant, un petit groupe de soldats rescapés se bat encore pour la liberté. Le scénario, plus qu’annexe, possède toutefois des phases de dialogues et des petites cinématiques de transition. S’il est traduit en français, on notera toutefois l’abstraction totale d’apostrophes ; rien de bien gênant, mais on aurait aimé un peu plus de soin. Comme indiqué plus haut, le joueur – qui incarne un des quatre soldats mis à sa disposition – devra venir à bout d’une bonne poignée de robots titanesques. Pour cela, tous disposent du même arsenal : une batte de baseball pour briser les cœurs d’énergie des MegaMechs, ainsi qu’une arme à feu pour détruire leurs plaques protectrices. Sur le papier, rien de bien compliqué : on détruit les protections pour avoir accès à des échelles et escalader le MegaMech, puis on frappe à plusieurs reprises les cœurs d’énergie rouges et jaunes.

Image de Mechstermination Force

Dans les faits, les affrontements se montrent rapidement rudes. Dès le troisième boss, les morts deviennent monnaie courante, tout du moins jusqu’à ce que le joueur assimile le level design du robot et les patterns qui le caractérisent. Pour se faciliter la vie, on pourra toujours augmenter son nombre de cœurs ou le type de munition de son arme à feu – via une boutique dans le hub central – en échange d’argent à récolter sur les boss. Pour autant, il est possible de compléter entièrement le titre sans aucune de ces améliorations, à condition d’être bien aguerri et d’avoir les nerfs solides. Au fur et à mesure de sa progression, le joueur gagnera de nouveaux équipements : des Gants aimantés pour escalader les parois métalliques des MegaMechs – cachées sous leurs plaques protectrices – ou des Bottes boostées pour effectuer des doubles sauts et atteindre des hauteurs autrement impossibles à rejoindre. Un véritable ballet mécanique qui, à bien des égards, ne cesse de faire penser à la grimpette sur colosse d’un Shadow of the Colossus, les balades et l’aspect contemplatif en moins.

Image de Mechstermination Force


Les Géants de fer


Véritablement arcade dans sa structure, Mechstermination Force propose aux joueurs une expérience courte, mais dotée d’une rejouabilité solide. S’il ne faut pas compter plus de quatre heures pour boucler le jeu en ligne droite (trois et demie dans le cadre de ce test), le temps de jeu peut exploser pour quiconque désire compléter à 100 % le titre de Hörberg Productions. En effet, chacun des quatorze MegaMechs demandera d’obtenir trois étoiles lors d’un contre-la-montre ou – plus difficile encore – de ne pas se faire toucher une seule fois lors de l’affrontement. Un challenge très corsé, puisque le titre n’est, de base, franchement pas facile. Les MegaMechs, tous très variés, se montrent parfois bien retords, tandis que les hitbox elles, se révèlent impardonnables. Malheureusement, la difficulté de Mechstermination Force est certainement plus due à la maniabilité du personnage qu’aux patterns des ennemis. Comme dans Gunman Clive, le héros y est en effet très raide et les sauts loin d’être pleinement gérables. De même, impossible de courir et viser en même temps, l’un empêchant l’autre.

Image de Mechstermination Force

Tout comme on s’y fait à force de jouer, il s’agit peut-être là de choix volontaires (lesquels poussent davantage à s’accroupir pour être plus efficace), mais impossible alors de trouver le gameplay entièrement satisfaisant. Il n’empêche que l’envie de se dépasser et d’y revenir sont bien présentes, tant les quatorze MegaMechs offrent de chouettes moments, notamment dans leurs transformations et le level design de leur escalade. Quelques clins d’œil bienvenus à Gunman Clive sont à noter, dont le personnage éponyme à débloquer et un boss à affronter. Agréable sur télévision, mais aussi en mode portable, le jeu ne souffre d’aucun problème majeur. Fluide, Mechstermination l’est tout autant qu’il est beau. Loin d’être une baffe graphique, le dernier né de Bertil n’en demeure pas moins coloré et détaillé dans ses environnements, tout en étant très clairs sur les points faibles et les projectiles des MegaMechs. Un dernier mot sur la bande-son, toujours composée par Arne Hörberg : elle se révèle une fois de plus oubliable et peu entraînante, en dépit de quelques jolies mélodies. C’est un poil mieux que celle de Gunman Clive, mais rien d’encore réellement satisfaisant. Dommage.

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