Meteos : Disney Magic

En résumé

  • Sorties :
  • 14 Juin 2007
  • 20 Février 2007
  • 26 Avril 2007

L'avis de Pierre

Meteos Disney Magic est une bonne suite, qui apporte sa dose de nouveautés sans pour autant donner une aussi bonne impression que son aîné. L’utilisation de la licence est anecdotique et ne devrait pas freiner les fans du premier opus qui s’imaginaient que Meteos Disney Magic les laisserait sur leur faim. Un puzzle-game efficace qui enrichit une fois de plus le catalogue de la DS.

Les plus

  • - un gameplay nouveau
  • - un gameplay efficace
  • - un jeu qui reste difficile

Les moins

  • la licence sous-exploitée
  • l’absence de mode onlin
  • Nintendo-Difference

    par Pierre

    le 2 avril 2007 22:00

Meteos, premier du nom, avait fait forte impression peu après la sortie
de la DS, de par son aspect novateur et son utilisation judicieuse du
stylet. Succès critique, certes, mais on ne peut pas dire que les
ventes aient été faramineuses. Q Entertainment, le talentueux studio de
développement à l’origine de la franchise, a donc tâché de doubler la
mise en signant un contrat de licence avec Buena Vista Games, dans
l’optique de créer un nouvel épisode de Meteos aux couleurs de Disney.
Oui, il s’agit bien d’un nouvel épisode et non d’une simple « nouvelle
version », mais les nouveautés sont-elles assez intéressantes pour
justifier son achat ?

Un nouvel épisode à part entière

La
principale crainte que l’on pouvait avoir à l’annonce d’une version «
Disney » de Meteos, c’était que les développeurs se contentent de
changer l’aspect graphique du jeu sans toucher au fond, qui avait
certes déjà fait ses preuves. Rassurons-nous, il n’en est rien. Q
Entertainment serait-il un des rares studios de développement à avoir
une conscience professionnelle ? N’allons peut-être pas jusque là, mais
louons l’intention. Les développeurs ont eu à cœur de satisfaire les
fans du premier opus en modifiant quelque peu le gameplay, et grand
bien leur en a pris.

Ainsi, la première grande innovation est le
« retournement » de la console. Alors que dans Meteos la console se
tenait traditionnellement à l’horizontale, il faudra dorénavant la
tenir à la verticale, comme dans Brain Training ou dernièrement Hotel
Dusk ! Pour comprendre l’intérêt d’une telle modification, il convient
d’expliciter le principe du jeu : dans le premier épisode, le jeu «
consiste à déplacer verticalement avec le stylet des blocs de couleur
tombant du ciel et s’amassant sur votre écran, de manière à en aligner
3 identiques en ligne ou en colonne et faire ainsi décoller le trio qui
va “pousser” les blocs au-dessus, vers le second écran, où ils seront
enfin propulsés dans l’espace » (on remercie Blayrow pour la
description issue de son test).

Rajoutons à cela le fait que chaque
niveau possède une gravité propre. Ainsi, dans celui de La Petite
Sirène, les blocs seront propulsés très lentement à cause de l’eau.
Bref, la première chose qui vient à l’esprit quand on prend la console
à la verticale, c’est que l’écran du haut ne peut plus servir de «
suite » à l’écran du bas.
Effectivement, l’utilisation des deux écrans
se justifie moins, mais nous évoquerons ça plus tard. L’important,
c’est de réaliser que Meteos est un jeu beaucoup plus orienté sur la
hauteur que sur la largeur. Du coup, l’idée de mettre la console à la
verticale prend tout son sens, en donnant une nouvelle « dimension »
tout en gardant l’essence même du jeu. Vous ne comprenez pas ? C’est
pas grave, contentez-vous d’y croire…

Rassurez-vous, les
innovations ne se limitent pas à cela. L’essentiel est même ailleurs.
En effet, Q Entertainment a eu la judicieuse mais on ne peut plus
logique idée d’étoffer le gameplay de son bébé en ouvrant la
possibilité aux joueurs de déplacer les blocs horizontalement.
Rappelez-vous, selon le test de notre ami Blayrow (cf supra), le joueur
ne pouvait déplacer les blocs que verticalement dans Meteos premier
opus. Ce n’est donc plus le cas. Bien, mais est-ce que cela apporte
vraiment quelque chose ? Il y a deux manières de voir cette innovation.
D’abord, les pessimistes diront que cela rend le jeu beaucoup plus
facile qu’il ne l’était auparavant, car il sera évidemment plus facile
de réunir trois blocs pour les faire se propulser.

Les autres, dans le
camp optimiste, diront qu’au contraire cela enrichit grandement le
gameplay en ouvrant de façon importante le champ des possibles.
Honnêtement, j’ai une forte tendance à l’optimisme et je ne peux que
souligner l’intérêt de la démarche pour ceux ayant torché de bout en
bout le premier épisode. Les frustrés iront même jusqu’à crier au
sacrilège, tant pis pour eux. De toute manière, comme on le verra plus
tard, la difficulté est belle et bien au rendez-vous.

Une licence gâchée

Depuis
la série des Kingdom Hearts, issue de la collaboration entre Square
Enix et Disney, on est habitué à une exploitation judicieuse de Mickey
et ses petits copains. Le jeu avait même réussi à redorer le blason de
Buena Vista, qui s’enlisait dans des productions de médiocre qualité,
après avoir produit des jeux de plates-formes géniaux sur 16-Bits (ah,
Mickey Mania…).
Il semblerait qu’en l’espèce Q Entertainment s’est
moins intéressé à l’utilisation possible de la licence qu’à
l’amélioration du gameplay. Dès lors, il est difficile de leur en faire
le reproche, mais force est de constater que l’apport de la licence est
minime, voire nul.#row_end

D’abord, comme dans le premier Meteos, les
développeurs ont essayé d’inventer une histoire pour justifier le
concept du jeu, comme si un puzzle-game avait besoin d’un scénario…
Bref, alors que dans le premier épisode ça pouvait encore passer, là ça
frise le ridicule. Donald et Goofy ont foutu le bordel dans une
bibliothèque, donc faut que vous les aidiez à tout remettre en place.
Ah, super… Bon, c’est sûr, c’est dur de justifier la présence de toutes
les grosses productions Disney dans une seule cartouche (problème plus
ou moins bien résolu dans Kingdom Hearts), mais là c’est un peu du
n’importe quoi. Enfin, heureusement l’important n’est pas là, puisque
la licence ne sert qu’à attirer le plus de joueurs possible vers un jeu
qui mériterait un grand succès en tant que digne descendant de Tetris
& co.

Ensuite, le problème vient de l’utilisation de
l’écran supérieur de la console, comme évoqué plus haut. On l’a vu, cet
écran ne peut plus servir de prolongement pour la propulsion des blocs.
Pourtant, il faut bien l’occuper, ce satané écran… et Q Entertainment
n’a rien trouvé de mieux que de proposer des animations basiques des
personnages Disney, qui réagissent en fonction de la progression du
joueur dans le niveau. En dehors du fait que cela ne sert à rien, le
joueur n’aura que rarement l’occasion de regarder à côté de son écran,
car le gameplay est toujours très intense et n’offre pas de répit
jusqu’à l’accomplissement de la mission. Les développeurs en sont même
conscients, puisqu’il est possible de regarder ces animations dans une
galerie bonus…

Mis à part cela, rien de bien croustillant à
souligner pour les fans de Disney. On est donc loin du travail fourni
par Square Enix, même si dans ce cas précis la licence n’a qu’une
moindre importance.

Technique et durée de vie

Pour
terminer, faisons d’abord un point sur la technique. Les graphismes
sont colorés, évidemment beaucoup plus que dans le premier épisode,
grâce à l’aspect cartoon de l’univers Disney, mais également un peu
plus détaillés, même si les différences restent minimes. L’ensemble est
donc efficace pour un jeu de ce type, et on n’en demande pas plus. Le
son n’est pas en reste et est donc lui aussi plutôt de correcte
facture. Conclusion : RAS.

Enfin, concernant la durée de vie,
les développeurs ne se sont pas foutus de notre gueule. Même si on est
sans doute loin de celle d’un Tetris DS, qui lui a apporté moultes
innovations, force est de constater qu’il faudra un certain temps avant
de torcher de bout en bout ce Meteos Disney Magic. Malgré l’aspect
gentillet et niais propre à Disney, le jeu n’en est pas pour autant
plus facile. Voilà de quoi rassurer les fans de la première heure. Si
les modes facile et normal restent tout à fait abordables, ce n’est
absolument pas le cas pour les modes difficile et expert, qui
demanderont acharnement et dévotion. D’autant qu’à chaque début de jeu,
il vous faudra recommencer les modes du début. De quoi rappeler
quelques bons souvenirs 8-bits… Concernant les modes de jeu, sachez
qu’il est toujours possible de jouer à quatre avec une seule cartouche,
ce qui est un plus non négligeable, pour peu que vous ayez assez de
potes intéressés par ce genre de jeu. On regrettera cependant l’absence
d’un mode online, ce qui à l’heure actuelle est de moins en moins
pardonnable pour un jeu de ce type.

Conclusion

Meteos
Disney Magic est un nouveau jeu à part entière et non une simple
refonte du premier épisode. Les développeurs ont su ajouter des
nouveautés intéressantes, et même si elles ne sont pas forcément très
nombreuses, elles sauront marquer l’esprit de ceux qui ont joué à
Meteos premier du nom. La licence Disney est mal exploitée et n’est là
que dans un but commercial, mais l’essence du jeu reste bien présente
et la durée de vie reste très bonne. Pas aussi innovant que son grand
frère, Meteos Disney Magic devrait plaire autant aux connaisseurs
qu’aux néophytes, à défaut d’être un puzzle-game révolutionnaire comme
l’avait été le premier opus.

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