New Frontier Days ~Founding Pioneers~

En résumé

  • Sorties :
  • 3 Mars 2017
  • 23 Mars 2017
  • 3 Mars 2017

L'avis de Kayle Joriin

New Frontier Days : Founding Pioneers n’est pas déplaisant dans l’absolu. Il s’avère même plutôt addictif quand on réussit à passer outre ses défauts d’ergonomie et sa réalisation générique. Seulement, il n’offre rien de nouveau, ni même de mémorable, et n’a donc d’autre ambition que de nous aider à passer le temps, un peu comme le ferait un jeu Facebook ou un Free To Play mobile. La différence, c’est que le titre d’Arc System Works est vendu une dizaine d’euros, ce qui sera sans doute rédhibitoire pour beaucoup. Et on ne pourra pas leur en vouloir...

Les plus

  • Gameplay efficace... 
  • Plutôt addictif et chronophage
  • Durée de vie correcte
  • Deux modes de contrôles (tactile et analogique)

Les moins

  • ... mais répétitif et assez limité
  • Réalisation générique
  • Bande-son inégale
  • Quelques soucis d’ergonomie
  • Finalement très banal
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 1 avril 2017 22:00

Principalement connu pour ses franchises de baston 2D Guilty Gear et BlazBlue, Arc System Works est également un éditeur/développeur assez prolifique au Japon, avec notamment pas mal de titres téléchargeables à son actif. Fin 2015, sortait ainsi sur l’eShop 3DS un certain Daikaitaku Jidai : Machi o Tsukurou, petit jeu de gestion coloré nous mettant aux commandes d’un groupe de pionniers devant fonder et faire prospérer une ville. Plus d’un an après, c’est finalement sur Switch que New Frontier Days : Founding Pioneers débarque chez nous (embarquant la version 3DS dans ses bagages) histoire de tenter, peut-être sur un malentendu, de s’arroger le titre de « petit jeu pas trop cher qu’on achète en plus de Zelda ».

Pour être le pionnier !

Tout commence avec un lopin de terre, une bâtisse faisant office d’hôtel de ville, et quelques pionniers qui attendent nos instructions. Les joueurs perspicaces ayant choisi de démarrer l’aventure par le mode Histoire se verront alors expliquer les bases de la « Pionnieritude » lors d’un tutoriel un peu rigide et entièrement en anglais (le jeu n’étant finalement pas traduit), mais qui a le mérite de bien poser les choses. Il faut toutefois reconnaître que les mécaniques de gameplay de New Frontier Days restent plutôt basiques et qu’il n’y a pas trente-six façons de gérer sa colonie. Un petit tour dans le manuel in-game suffit donc à comprendre les grandes lignes et à se lancer directement dans un mode Survie un peu moins contraignant, qui propose en outre cinq niveaux de difficulté. Quant à ceux qui voudraient se familiariser avec le jeu sans aucune pression, le mode Libre permet de s’affranchir de toute notion de Game Over.

Quel que soit le mode choisi, notre objectif premier ne change cependant pas et consiste à sécuriser l’approvisionnement en ressources de notre future ville. Pour ce faire, on envoie donc nos pionniers couper des arbres, casser des rochers, tondre des moutons « sauvages », ou tout simplement chasser et pêcher. Autant de tâches potentiellement risquées, surtout lorsqu’on croise un ours, mais qui permettent de récupérer des matières premières que l’on transforme ensuite dans des bâtiments dédiés. La viande et le poisson sont ainsi cuits afin d’approvisionner notre stock de nourriture. Quant aux matériaux comme le bois, la pierre, le minerai de fer et la laine, ils sont manufacturés en produits secondaires qui peuvent être revendus ou utilisés dans de nouvelles constructions.

Les temps modernes

Bien entendu, de nouvelles options se débloquent peu à peu au fil de notre progression et du développement de notre ville. En passant à un nouvel « âge » via l’hôtel de ville, on accède en effet à des bâtiments plus complexes qui offrent de nouvelles possibilités. De chasseurs de sangliers, nos pionniers deviennent agriculteurs et éleveurs grâce à la création de champs et d’enclos. La cuisine permet de préparer des plats plus nourrissants que les simples poissons et viandes grillés au feu de camp. Les tours de guet offrent une protection contre les animaux sauvages qui ne voient pas forcément d’un bon œil ces humains qui prennent leurs aises. Quant à l’hôpital, il permet de soigner ses villageois ou de booster leur productivité. On obtient en outre régulièrement des cartes d’invention qui permettent de bénéficier de différents bonus, actifs ou passifs, parmi lesquels on trouve là encore de nouvelles actions pour les diverses structures existantes.

Cette course au progrès ne doit toutefois pas nous faire oublier la réalité pragmatique de la gestion d’une petite bourgade. Chaque année a ainsi lieu le festival des récoltes au cours du duquel il faut nourrir la population et payer les frais d’entretien des bâtiments. Se développer trop rapidement, c’est donc prendre le risque de la banqueroute et du Game Over (sauf en mode Libre). A fortiori quand une horde de sangliers sauvages vient démolir une affaire qui commençait à bien tourner après trente ans de boulot. Il sera donc d’autant plus important de s’assurer du bien-être de ses administrés en décorant la ville et évitant que les déchets ne s’accumulent, car c’est précisément ce niveau de bonheur qui permettra d’obtenir régulièrement les cartes d’invention susmentionnées qui pourront faire la différence sur le long terme.

Remember Me

Bien qu’assez répétitif et limité dans ses mécaniques de jeu, New Frontier Days : Founding Pioneers est en fin de compte un titre plutôt addictif qui offre une durée de vie très correcte malgré l’absence totale de fonctionnalités en ligne. Il n’apporte certes strictement rien au genre et ne laissera sans doute aucun souvenir durable dans l’esprit de ceux qui y joueront, mais il constitue néanmoins un bouffe-temps relativement efficace pour les néophytes du genre qui seront prêt à y mettre une dizaine d’euros.

Il faudra toutefois passer outre une réalisation guère impressionnante (bien que nettement plus fine que sur 3DS), des musiques un tantinet agaçantes, des effets sonores parfois crispants et une ergonomie pas toujours idéale. Si on peut en effet saluer la possibilité de jouer via l’écran tactile ou les commandes analogiques, aucun des deux choix n‘est totalement satisfaisant. Le tactile manque ainsi de précision lors de la sélection des unités ou le placement des bâtiments. Quant aux contrôles analogiques, ils s’avèrent peu pratiques pour les déplacements sur la carte, car la caméra et le pointeur sont associés à des sticks différents. On finit par s’y faire, mais cela reste tout de même un peu gênant. Et on ne parle même pas des menus lourdingues où il faut parfois de multiples sélections pour effectuer des actions assez simples.

Version française uniquement disponible avec sous-titres anglais.

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

9

MAI.

Animal Well

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Bigmode - Shared Memory

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101