New Super Mario Bros. 2

En résumé

  • Sorties :
  • 17 Aout 2012
  • 19 Aout 2012
  • 27 Juillet 2012

L'avis de Winslow

Ce troisième New Super Mario Bros. est, comme ses aînés, un excellent jeu de plates-formes. Il ne faut cependant pas s’attendre ici à une révolution, et les quelques nouvelles idées de gameplay ne suffiront pas à faire oublier des mécaniques déjà bien éprouvées. Reste qu’il s’agit dans l’absolu du must de la plate-forme 2D sur la console, à conseiller à ceux qui découvriraient la série et ceux que la formule n’a pas encore lassés.

Les plus

  • Le gameplay irréprochable
  • Quelques trouvailles inédites
  • Un level design toujours inspiré
  • Un contenu conséquent

Les moins

  • Une forte impression de déjà-vu
  • La 3D plus gadget que jamais
  • Une cartouche par joueur en multi
  • Pas de mode en ligne
  • Nintendo-Difference

    par Winslow

    le 17 août 2012 22:00

Le dernier né de la série des New Super Mario Bros. débarque sur 3DS, sous les applaudissements des adorateurs de la saga, mais également sous la huée de nombreux joueurs, lassés de voir la formule déclinée une fois de plus. Ce troisième opus, qui s’inscrit dans la droite lignée des précédents, propose une aventure placée sous le signe de la collecte de pièces. Alors, épisode novateur ou simple redite opportuniste ? La réponse n’est peut-être pas si évidente…

Plus vraiment « New » ?

La sortie d’un nouveau jeu de plates-formes Mario était, jusqu’à récemment, toujours un petit évènement. Il faut dire que Nintendo nous a habitués à placer la barre très haut à chaque nouvel épisode, qui devenait instantanément la nouvelle référence du jeu de plates-formes, 2D ou 3D. Mais après les sorties des New Super Mario Bros. sur DS et Wii, et l’annonce de deux autres épisodes à sortir sur 3DS et Wii U, les joueurs ont commencé à remettre en cause l’inventivité du géant nippon. Sorte de pot-pourri des meilleurs éléments des Mario 2D, la série des New Super Mario Bros. est en effet rapidement passée aux yeux des joueurs de « vibrant hommage à la saga » à des « suites faciles et sans génie ».

Mais parlons donc plutôt du jeu, en commençant par le scénario. Accrochez-vous, ça ne rigole pas : alors que Mario et Luigi partent pour une balade dans les airs, la princesse Peach se fait enlever par les rejetons de Bowser… Les deux frangins traverseront donc une ribambelle de niveaux afin de lui porter secours. Voilà, vous avez certainement mis plus de temps à lire cette phrase que vous en mettrez à regarder la cinématique d’introduction. Preuve que Nintendo a bien compris l’inutilité de s’encombrer d’un scénario de toute façon prétexte (même les interludes de fin de monde de Super Mario 3D Land ont disparus). Du jeu, rien que du jeu ! Et avec un nouveau concept bien capitaliste.

Le million, le million !

Si la collecte de pièces est un élément récurrent depuis le premier Super Mario Bros., elle est cette fois placée au cœur du gameplay. En effet, il ne s’agit plus seulement d’en récolter 100 pour bénéficier d’une vie supplémentaire (ces dernières s’engrangent de toute façon très rapidement), mais plutôt des milliers, le but avoué étant d’arriver au total presque indécent d’un million de pièces. À ce titre, les procédés permettant d’augmenter son pécule sont nombreux : les blocs dorés qui s’accrochent sur la tête de Mario et déversent un flot de pièces tant qu’il conserve une vitesse élevée, les blocs jackpot permettant d’en récupérer jusqu’à 50 d’un coup, les interrupteurs faisant apparaître des pièces bleues pendant une durée limitée, les anneaux dorés transformant les ennemis en distributeurs de pièces, ou bien encore les niveaux bonus « arc-en-ciel » dont on ressort toujours les poches pleines.

Mais la méthode la plus rapide et la plus intéressante reste sans conteste la fleur d’or. Semblable dans le principe à la fleur de feu, les projectiles qu’elle tire permettent en outre de transformer en pièces tout ce qui rentre en contact avec leur onde de choc, blocs comme ennemis. Une manière jouissive et lucrative de faire le ménage dans les niveaux, voire de découvrir des passages secrets en changeant les murs en piécettes.

Des pièces, des pièces, et toujours plus de pièces, tout est fait pour encourager le joueur à faire exploser son compte en banque, jusqu’aux messages de félicitations de la console toutes les 5.000 pièces obtenues. Mais même comme cela, vous serez encore loin du monumental objectif, et c’est là qu’interviennent les autres modes de jeu. Le mode Coin Rush tout d’abord (rebaptisé « Pièces en folie » chez nous), qui consiste en une succession de trois niveaux choisis aléatoirement, et dans lesquels vous aurez un temps (très) limité pour récupérer un maximum de pièces. L’astuce est qu’il est possible de doubler son total à chaque fin de niveau en atteignant le sommet du drapeau, de manière à réunir plusieurs milliers de pièces en une seule session. Il est ensuite possible de sauvegarder son meilleur score et de le partager avec d’autres joueurs via StreetPass. Un mode multijoueur à deux est également disponible, dans lequel les deux frères coopéreront pour multiplier encore davantage leurs gains.

 

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Deux bémols toutefois : d’abord, une cartouche est requise pour chaque joueur, ensuite, une fois en jeu, il est impératif pour le joueur 2 de rester dans le champ de vision du joueur 1 pour éviter de finir bêtement dans une bulle. Une contrainte qui bride un peu la liberté, et qui aurait pu être évitée, sachant que chaque joueur possède son propre écran. Enfin, sachez que le total de pièces est commun aux différents fichiers de jeu, un autre moyen de faire gonfler le score, pour peu que vous ayez des amis ou de la famille à qui prêter le jeu.

New Super Mario Bros. 1.5

Au-delà de ce nouveau concept que ne renierait pas le vil Wario, cet épisode reste très proche des précédents, aussi bien en termes de gameplay que de progression. On retrouve en effet la fameuse carte des mondes, avec divers embranchements suivant la sortie prise, et menant à des niveaux annexes. Chacun de ces mondes se conclut par un château et un affrontement contre un des sbires de Bowser (les fameux Koopalings), malheureusement toujours aussi vite expédiés. Et encore, c’est sans parler du boss de la forteresse de mi-parcours, sympathique hommage à Super Mario World, mais que l’on retrouve dans chaque monde, et que l’on ratatinera avec une facilité et une rapidité déconcertante. On pourra clairement parler ici de flemmardise de la part de l’éditeur, qui nous avait habitués à un peu plus de diversité par le passé.

Des efforts ont cependant été fournis pour proposer quelques éléments inédits dans les niveaux, principalement de nouveaux types de plates-formes et de pièges. À propos des nouveaux costumes, c’est un peu plus mince : le costume de raton laveur, tout d’abord, refait son apparition après Super Mario 3D Land (et comme dans ce dernier, facilite énormément les passages un peu périlleux) et la fleur d’or, seul item réellement original, viennent compléter une garde-robe plus réduite qu’à l’accoutumée (l’hélice, le pingouin et la fleur de glace de la version Wii disparaissent, seuls les mini et méga champis subsistent).

Enfin, concernant l’aspect technique, la 3DS fait son boulot. Un pas a été franchi depuis la version DS, avec davantage d’éléments à l’écran, et des arrière-plans plus travaillés, sans que cela ne vienne gâcher la visibilité. Rien de renversant, mais plein de petits détails et d’animations qui égayent la progression, et donnent envie de sautiller au rythme de la musique, comme les koopas et autres goombas. La musique qui par ailleurs ne propose malheureusement rien de neuf depuis la version Wii, au-delà de quelques thèmes désormais chantés.

Alors faut-il se laisser tenter par ce Mario-là ? Si vous vous attendez à ce qu’il bouleverse les mécanismes instaurés dans les précédents épisodes, vous risquez clairement d’être déçus. Mais si vous cherchez simplement un bon jeu de plates-formes sur la console, efficace à défaut d’être révolutionnaire, et que vous avez déjà plié Super Mario 3D Land, vous aurez de quoi passer un bon moment en compagnie de votre moustachu préféré. D’autant plus que le challenge est au rendez-vous, tout du moins si vous prenez le temps d’écumer tous les niveaux de leurs pièces étoile, pour les 6 mondes de base, plus les 3 spéciaux.

Par contre, on peut vous le révéler maintenant : la quête du million de pièces est totalement superficielle et, à part pour les véritables maniaques de la complétion, clairement dispensable. À moins que Nintendo offre la possibilité d’utiliser ces pièces pour profiter du futur contenu additionnel payant, vous pouvez tout aussi bien vous contenter de faire un tour sur Youtube pour découvrir quelle « récompense » vous est octroyée pour tout ce dur labeur.

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