Nintendo Pocket Football Club

Uniquement disponible sur l’eShop de la 3DS, Nintendo Pocket Football Club propulse le joueur dans un monde rétro et coloré, dans lequel il devra gérer un club de football et l’emmener jusqu’à la gloire. Plutôt attirant sur le papier, le titre avait su capter l’attention du public avant sa sortie, notamment grâce à son style graphique particulièrement attachant. Reste donc à savoir si le charme évident du jeu se mêle ou non à un contenu de qualité ! Verdict.

Kick-off.

Après avoir nommé son club, choisi ses couleurs, son emblème et compagnie, le joueur découvre la ville dans laquelle il passera le plus clair de son temps (en dehors du terrain, évidemment). Celle-ci est divisée en plusieurs endroits, chacun permettant de réaliser des actions liées au dur métier de manager. Car il va y en avoir, du travail, pour faire évoluer son équipe et progresser dans les divisions ! Le siège du club permet par exemple de gérer son effectif et d’effectuer des transferts durant les périodes adéquates, à condition bien sûr d’avoir le budget nécessaire. La fédération, elle, propose un ensemble d’informations pratiques, telles qu’un résumé des résultats, les classements, etc.

Bien sûr, le plus intéressant se passe sur la pelouse. Le stade est donc là pour disputer des rencontres amicales ou les différents matchs de championnat. Durant ces confrontations, il s’agira de coacher efficacement son équipe en adaptant sa tactique à l’adversaire, afin de décrocher les fameux trois points. Malheureusement, et c’est là l’un des plus gros défauts de NPFC, les possibilités tactiques sont assez limitées. Pour résumer, il est possible de choisir sa formation, cibler les adversaires à surveiller, définir un style de jeu (défensif, équilibré ou offensif), choisir une zone de jeu privilégiée et effectuer des changements. « C’est déjà pas mal wesh ! » s’écriera l’avocat de la défense. Certes, mais on ne ressent pas toujours réellement l’impact de nos actions sur le déroulement des matchs. Et ça, c’est bien dommage…

Yellow card !

Le faible effet des choix stratégiques expliqué précédemment a comme conséquence directe un sentiment de ne pas pouvoir maîtriser convenablement ses matchs. Ainsi, il arrive parfois (souvent) d’assister à une lourde défaite sans être capable de limiter la casse. Rageant. À contrario, se jeter dans la gueule du loup sans effectuer un seul paramétrage tactique peut aussi mener à un superbe 6-0. On se rend alors compte que c’est essentiellement la puissance des joueurs qui fait la différence, et que la clé de la victoire réside encore une fois dans l’entraînement.

Pour ce faire, il faudra utiliser les cartes récoltées durant les matchs, et les combiner efficacement pour améliorer les compétences des joueurs via un système original. Explications ! Lors des rencontres, des cartes sont offertes afin de suivre un entraînement particulier. Un joueur qui a manqué de puissance de frappe lors d’une action permettra par exemple d’obtenir une carte pour travailler ses tirs. Pour utiliser le tout, il suffit de se rendre au centre sportif de la ville, et attribuer une à trois cartes par entraînement aux joueurs que l’on désire améliorer. Certaines feront progresser leur technique, d’autres leur vitesse, d’autres encore leur volonté, etc. Bien combinées, elles déclencheront même des combos spéciaux qui rendront l’entraînement plus efficace. Il faudra toutefois veiller au potentiel des entraînés, et plutôt les faire travailler quand celui-ci est à son apogée afin de gagner en efficacité.

Une autre méthode d’entraînement existe, et consiste à affronter des équipes spécialement conçues pour améliorer une caractéristique particulière. Jouer contre Énergie FC permettra de gagner des cartes pour développer la résistance, participer à un match contre les Gants d’or favorisera un gain de cartes adaptées aux gardiens, etc. La mauvaise nouvelle ? L’accès à ces équipes est payant. Les DLC et le pay2win n’ont décidément pas fini de faire des ravages…

Gooooooooooooooooooooooooal !

Malgré ses quelques défauts, Nintendo Pocket Football Club reste un jeu assez addictif. Le plaisir est bien là, et il est réellement amusant de voir progresser son équipe au fil des saisons. S’il est clair qu’il ne plaira pas à tout le monde, le titre fait au moins l’unanimité sur son style rétro terriblement charmant. Mignon, coloré, NPFC ne laissera personne indifférent, et les joueurs qui auront décidé de s’y investir totalement risquent de passer des heures devant leur 3DS, et ce, seul ou en ligne. Du temps de jeu durant lequel ils pourront apprécier les musiques et les bruitages du soft, qui participent aussi efficacement à la création de cette ambiance si particulière.