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L'avis de Ramzabeoulve
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par Ramzabeoulve
le 29 novembre 1899 23:50
A de rares exceptions près, les adaptations de mangas en jeux vidéo n’ont jamais franchement rimé avec qualité, se contentant bien souvent d’être de gentils pièges à fans : les innombrables jeux tirés du mythique shônen One Piece en sont la preuve même. Pourtant, Dimps, qui avait déjà fait des merveilles avec Dragon Ball : Advanced Adventure, est parvenu à rendre les dernières aventures portables de Luffy excellentes, bien que beaucoup trop courtes.
L’idéal, c’est dix fruits et légumes par jour, comme le vantait il y a quelques années un rugbyman dont nous tairons le nom. Oui, sauf quand il s’agit d’un fruit du démon, qui donne certes de grands pouvoirs, mais en contrepartie rend impossible à son utilisateur de nager, ce qui est somme toute assez ennuyeux pour un pirate. Et le jeune Luffy en a fait l’expérience, puisque son corps est devenu totalement élastique, résistant ainsi aux balles et à la plupart des armes. La suite, tout le monde la connaît : Luffy part sur les mers à la recherche de One Piece, formant petit à petit son équipage au fil des rencontres. Et pour les rares badins à qui One Piece n’évoque peau de balle, le jeu retrace de toute façon l’histoire du manga jusqu’au départ de Rogue Town, ce qui correspond aux onze premiers tomes. Enfin, pas dit qu’ils arrivent à suivre, puisque la narration est bien maladroite, réservant avant tout le jeu aux fans qui prendront un plaisir certain à parcourir les dix-huit niveaux proposés, que ce soit dans Arlong Park ou encore à Port Town.
Dimps ne s’est pas franchement foulé, puisque ce One Piece reprend les mêmes bases que celles établies par Dragon Ball : Advanced Adventure. On se retrouve donc face à un beat’em all empreint de quelques passages d’une plate-forme certes classique mais très efficace, surtout couplée au prestige de la licence. Luffy tire profit de son corps élastique pour affronter les nombreux pirates aux couleurs changeantes et à l’intelligence de mollusque qui se dresseront entre lui et le générique de fin, avec au programme quelques attaques enchaînables en divers combos, certes pas d’une variété folle, mais largement suffisantes pour ce type de produit. #row_endEt ce n’est pas tout, puisque Luffy a également la possibilité d’étendre ses bras pour se propulser façon boulet de canon à l’aide des poteaux disséminés un peu partout. Enfin, le héros au chapeau de paille pourra compter sur l’aide de son équipage recruté au fil de l’aventure, puisqu’une jauge se remplissant à mesure des beignes distribuées permettra de faire appel à Zorro, Nami, Usopp ou Sandy pour un nettoyage d’écran bien pratique. Bref, les gredins n’ont qu’à bien se tenir. Une chose est sûre : ce cocktail beat’em all/plate-forme fonctionne à merveille, puisque les niveaux s’enchaînent avec une aisance déconcertante. N’allez cependant pas croire que le jeu est simple, puisqu’à défaut d’être doués d’intelligence, les ennemis débarquent bien souvent en paquets, ce qui augmente raidcalement leur efficacité. Rien d’insurmontable cependant. De plus, les niveaux sont agencés de telle sorte que la progression ne se fasse pas vraiment en ligne droite, mais oblige à quelques détours, à tel point qu’on s’y perd parfois un peu, surtout dans les ultimes stages, plutôt du genre vaste. Bref, à part quelques très légers soucis de maniabilité, comme la difficulté occasionelle de saisir comme on le voudrait certains poteaux, c’est le bonheur complet. Bonheur malheureusement bien trop éphémère…
En effet, les dix-huit niveaux du jeu se parcourent en à peine trois heures de temps, ceci malgré des stages plutôt longs et des boss d’une difficulté parfois ahurissante, comme ce diable de Baggy décidément intouchable. Pour pallier à ce défaut très répandu dans les titres du genre, Dimps a bien essayé d’intaurer un système d’objets et de pièces à collecter, incitant à parcourir plusieurs fois les anciens niveaux assez labyrinthiques de fond en comble, histoire de tout dénicher. Malheureusement, cela ne marche pas bien longtemps, vu le manque d’intêret flagrant de ce collectathon géant. Pas bien trépidant, en effet, de retourner se perdre pour dénicher le foutu capitaine qui vous donnera son drapeau en cas de victoire contre lui.