Pokémon Version Noire

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Mars 2011
  • 6 Mars 2011
  • 18 Septembre 2010

L'avis de Foine

Pokémon est un monument du jeu vidéo et il le reste avec sa cinquième génération. Malgré une réalisation qui aurait pu être bien meilleure, Game Freak a remanié le système de jeu pour chambouler pas mal d’acquis en terme de combat. Une bien bonne nouvelle pour les dresseurs expérimentés, l’impression que très peu de choses ont changé pour les autres.

Les plus

  • - Un scénario bel et bien présent.
  • - Un remaniement du moteur de combat.
  • - Des animations de combat dynamiques.

Les moins

  • De nouvelles bêtes au physique improbable.
  • Des graphismes qui commencent à dater.
  • 648 c’est pas un peu trop ?
  • Nintendo-Difference

    par Foine

    le 3 mars 2011 23:00

Récemment, les bestioles de poche ont vu débarquer une nouvelle génération (la cinquième pour ceux qui auraient raccroché leur Pokédex depuis un moment). On incrémente donc le compteur à Pokémon de 155. Ce qui nous fait un total assez monstrueux de 648 créatures de combat. Mais Game Freak et Nintendo auraient-ils encore réussi à battre des records de vente (pour rappel, ces deux versions se sont d’ores et déjà mieux vendues que les versions Perle et Diamant) seulement en ajoutant encore et toujours de nouveaux Pokémon ? Eh bien nous allons essayer de répondre à cette question, une nouvelle fois.


On ne change pas une équipe qui gagne ; jamais un proverbe n’a autant reflété une saga de jeux vidéo. En effet, les épisodes de Pokémon se suivent et se ressemblent. Mais cette génération aura tout de même son petit lot de modifications qui feront le bonheur de tous les pokémaniacs. Soyez donc rassuré si vous pensiez que Nintendo et Game Freak allaient tout bouleverser. La base du jeu reste strictement la même. Vous êtes un jeune garçon ou une jeune fille d’une dizaine d’années qui va s’engager dans un voyage pour devenir un maître Pokémon (et les parents laissent faire ça… Quelle folie !). Pour cela, vous devrez traverser monts, forêts, plaines et vallées, tout en faisant combattre et progresser de charmantes (ou pas) créatures. Bref, la routine habituelle, mais tout de même pourvue de certains changements.

C’est l’heure du lever de rideau

S’il y a bien une chose sur laquelle Game Freak a travaillé, c’est la mise en scène du scénario dans cette nouvelle génération. Les phases de dialogue ont nettement gagné en dynamisme et ce, grâce à un simple ajout : les cases de texte sont maintenant reliées au protagoniste qui parle, à la manière d’une bulle. Cela peut sembler anodin, mais Game Freak a le don d’utiliser les petits riens pour en faire de réels atouts. Les personnages sont un peu plus actifs lorsqu’ils parlent et les conversations semblent bien plus naturelles que celles des versions antérieures. Un bon point donc. Mais ce n’est pas tout ! Lors d’une conversation téléphonique, on verra le visage de tous les protagonistes s’afficher en gros plan à l’écran. Cela permet évidemment de mieux cerner qui parle.
On notera aussi un travail bien plus conséquent que ce à quoi nous avait habitué la saga sur le background. Ce dernier a aussi une influence sur le scénario.
Parlons-en d’ailleurs du scénario ! Là aussi, des efforts ont été fournis. Habituellement toujours en retrait comparé à la quête des badges, il prendra ici une grande place dans le jeu et ce n’est pas pour nous déplaire.
Petit point sur la charte graphique de cette génération. Ici, tout se veut assez orienté vers la technologie. Les menus, l’interface du C Gear (la montre/téléphone/modem/cafetière de cet épisode), tout dans cet épisode fait penser aux nouvelles technologies. Même l’animation lors de l’évolution d’un Pokémon s’en ressent : notre monstre se divisera en petits carrés qui tourbillonneront pour se reconstituer dans sa nouvelle forme. Certains lieux seront différents en fonction de la version que vous possédez. Souvent, une des versions du lieu sera bâtie autour de la technologie, tandis que l’autre version sera plus tournée vers la nature ou vers une architecture plus classique. Bref, Game Freak a décidé d’innover en incluant dans le même jeu hautes technologies et Moyen-Âge. Pourquoi pas ?

Game Freak, ou comment régresser lors d’une amélioration.

Voilà le point gris (pas noir, mais presque) de cette nouvelle génération : la réalisation. Certes, la réalisation de Pokémon n’a jamais été transcendante, mais ici, le moteur graphique n’a pas été touché entre les deux dernières générations. On notera tout de même que Game Freak se sert habilement de la 3D en opérant des changements d’angle de vue à certains endroits du monde. Exemple phare de cette nouveauté : Hiun City. Il s’agit en effet d’une ville construite autour d’un cercle qu’il faudra suivre pour découvrir tous les lieux de la cité.
Mais ce qui choque le plus, c’est la réalisation des combats : elle est vraiment en demi-teinte. Premier point : les Pokémon bougent. Même s’il ne s’agit juste que de petits mouvements des bras, jambes et autres attributs « pokémoniens », cela rajoute énormément de dynamisme aux combats. De plus, la caméra se déplace pour se concentrer sur l’action, ce qui, là encore, renforce l’intensité des combats. Mais sachant qu’au final chaque Pokémon possède deux animations qui se répètent indéfiniment, on perd assez vite l’excitation provoquée par l’apparition des mouvements. On aurait préféré voir des Pokémons se déplacer pour attaquer, mais on devra se contenter des animations d’attaques habituelles. D’ailleurs, comme à l’accoutumée, ces animations ont été légèrement transformées mais restent dans la même veine que celles de la génération précédente.#row_endCependant, le gros point noir des combats, c’est la taille des sprites des Pokémon. La caméra faisant des gros plans sur eux, on peut constater sans problème la faible résolution de ces sprites : on voit distinctement chaque pixel qui compose notre créature. Bref, tout avait pour plaire dans la nouvelle réalisation des combats, mais tout est gâché par la qualité qui ne convient pas à ce qu’a prévu Game Freak. On croirait presque qu’ils ont voulu faire un clin d’œil à la première génération.

On change le gameplay, mais pas trop quand même…

Comme toutes les versions de Pokémon, ces deux dernières ont eu droit à leurs petites modifications au sein du système de jeu.
Tout d’abord, le système de points d’expérience a été modifié. Vos bestioles ne gagneront plus la moitié de l’expérience même si elles ne font qu’apparaitre un court instant durant le combat. L’expérience acquise est en effet attribuée en fonction des actions d’un Pokémon durant le combat. C’est donc une répartition des points un peu plus réaliste finalement. Deuxième changement : plus vos Pokémons seront expérimentés, moins ils gagneront d’expérience. C’est-à-dire que si vous passez votre temps à combattre les mêmes adversaires, vous remarquerez que vous gagnerez de moins en moins d’expérience au fur et à mesure que votre compagnon gagnera ses niveaux. Ce système a pour effet de vous pousser vers l’avant, vous forçant à rechercher des Pokémons sauvages plus puissants pour vous entrainer. C’est d’ailleurs un point récurrent dans le jeu : on veut vous faire avancer vite. Là où certaines générations traînaient un peu à vous fournir le premier Pokémon, le Pokédex et autres Pokéballs, ici on sera presque tout de suite équipé et lâché dans la nature assez rapidement.
Un autre changement dans le gameplay : la présence de hautes herbes mouvantes. Ce concept existait déjà avec le Pokéradar de la quatrième génération, mais ici, plus besoin d’objet. Certaines herbes bougeront d’elles-mêmes (assez rarement tout de même). Si vous arrivez à aller dedans, vous y découvrirez une créature rare et plutôt puissante. On notera aussi la présence de très hautes herbes dans lesquelles vous pouvez rencontrer des Pokémon sauvages en duo.
La gestion des saisons fait aussi son apparition pour cette génération. Changeant de manière régulière, été, automne, hiver et printemps auront donc une influence sur les Pokémon sauvages que vous pourrez rencontrer.
Autre grande nouveauté de cet épisode : les combats à trois contre trois. Durant ces combats, vos Pokémon ne pourront attaquer que le Pokémon leur faisant face, et celui ou ceux directement à côté. Vous l’aurez donc compris, le Pokémon placé au centre de votre équipe pourra attaquer toute l’équipe adverse, mais il sera à la merci des coups ennemis. Vous aurez aussi la possibilité de faire tourner votre équipe, ou bien simplement d’échanger la place de deux de vos combattants pour prendre l’ascendant sur votre adversaire. Bref, sans pour autant être révolutionnaire, ce mode de jeu vous demandera un certain temps d’adaptation et les amateurs de tactique-Pokémon seront ravis.
Pour finir, il est important de souligner que cette version ne permet de capturer que les Pokémon de cette génération. Les 493 autres ne seront en effet disponibles que lorsque vous aurez fini le jeu une première fois. Ceci fait, beaucoup d’anciens/nouveaux Pokémon sauvages apparaîtront et vous aurez aussi accès au Pokéshifter, le nouveau moyen pour transférer vos chers et tendres monstres précédemment capturés sur votre nouvelle version.
On ressent aussi nettement les multiples changements opérés par Game Freak au sein des combats. Le jeu se révèle nettement plus dur que ses ainés, ceci étant dû au fait que la puissance des Pokémons a été équilibrée. Les Pokémons de type normaux ne font maintenant plus pâle figure face à leur opposant, et cela change évidemment énormément de choses dans la manière d’appréhender les combats.
En bref, sans tout bouleverser, Game Freak a suffisamment modifié son jeu pour que même les rois du combat de bestioles trouvent de l’intérêt au jeu. Ce n’est pas peu dire.

 

Jamais cinq sans six ?

En conclusion, qu’est-ce que cette nouvelle génération ? Eh bien c’est une redite de la génération précédente, mais avec de nouvelles créatures (on remarquera d’ailleurs que les créateurs ont de plus en plus de mal à inventer des créatures esthétiquement viables) et un ré-équilibrage du système de combat. Bien sûr, les innovations sont au rendez-vous, mais les néophytes et les joueurs occasionnels auront du mal à s’extasier devant cette recette que l’on ne connait que trop bien. Néanmoins, les changements seront repérés et appréciés par les connaisseurs. Pour une fois que les joueurs sont privilégiés, on ne va pas s’en plaindre. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre la troisième version de cette génération, puis les remakes de Rubis et Saphir, puis la sixième génération, puis…

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