Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered

En résumé

  • Sorties :
  • 2 Juillet 2019
  • 2 Juillet 2019
  • Non prévue

L'avis de Skyward

Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered est un jeu très libérateur qui permet de se défouler sans scrupules. Le remaster a permis de le rafraîchir complètement visuellement à tel point qu’il est difficile de lui donner dix ans d’âge. En revanche, c’est aussi une expérience un peu trop répétitive sur le long terme, et la nouvelle version n’apporte rien de plus qu’un joli lifting. L’histoire est un petit peu creuse et n’aide pas à se plonger plus intensément dans l’aventure. Enfin, on peut s’interroger sur la pertinence des modes multijoueur existants au vu des serveurs quasiment vides. On recommandera donc l’expérience aux joueurs qui ne connaissent pas la saga et qui ont besoin d’un bon défouloir bourrin à l’ancienne. On notera aussi que le jeu possède une durée de vie pas honteuse pour ce genre de TPS, à savoir une vingtaine d’heures en ligne droite. Le prix de 29,99 euros sur l’eShop est par conséquent assez correct. Au final, ce sera le même verdict que pour beaucoup de portages Switch sympathiques pour ceux qui ne connaissent pas les jeux originaux, mais n’apportant pas assez de nouveautés pour justifier un rachat.

Les plus

  • Les sensations procurées par la destruction
  • La diversité théorique des missions
  • La variété d’armes et de véhicules disponibles
  • Les visuels rafraîchis et au goût du jour
  • Le système de navigation

Les moins

  • La répétitivité sur le long terme
  • Les temps de chargement trop longs
  • Le multijoueur en ligne inutile
  • Le manque de nouveautés introduites dans ce remaster
  • Le scénario creux
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 22 septembre 2019 22:00

La tendance des jeux-dinosaures ressuscités pour les beaux yeux de la Switch ne semble pas se tarir. Cette fois-ci, ce sont les développeurs de Kaiko Games qui s’y collent avec une nouvelle version du GTA-like bourrin de 2009, Red Faction Guerrilla, renommé dix ans plus tard (et non sans humour) Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered. Dans cette saga, dont le premier opus a été apprécié pour ses mécanismes innovants de destruction, les colons de la planète Mars se rebellent contre leurs dictateurs en explosant à coups de lance-roquette les infrastructures ennemies. Red Faction Guerrilla est le troisième jeu de la série et aussi un des plus populaires. Réputé bourrin et libérateur, demeure-t-il aussi frais en 2019 ? Autre question légitime quand on évalue un remaster de la Switch : cette version a-t-elle un quelconque intérêt ou est-elle un cash-grab honteux de plus dans l’univers des jeux brutalement sortis de leur coma ?

D’ingénieur des mines à poseur de mines

Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Il a principalement pour but d’introduire rapidement et efficacement l’univers de Red Faction au joueur. Alec Mason, un beau terrien ingénieur des mines, décide de chercher sur Mars une vie meilleure après avoir été convaincu par son frère. Dès son arrivée, il comprend que ce dernier fait en réalité partie d’une organisation terroriste nommée Red Faction. Ce groupuscule lutte contre l’EDF (pour Earth Defense Force, rien à voir avec le service public), structure totalitaire terrorisant la population martienne. Alec apprend que l’EDF est un organisme qui a soutenu 50 ans auparavant les ouvriers martiens contre Ultor, entreprise qui les martyrisait. Cependant, une fois Mars libérée, l’EDF est à son tour devenue tyrannique. Les ressources de la Terre s’épuisant, l’EDF a besoin de collecter un maximum de ressources martiennes, quel qu’en soit le prix pour les habitants de la planète rouge. Juste après une scène de récupération de métal sur une ruine servant surtout de prétexte pour un tutoriel, le frère d’Alec est sauvagement abattu par l’EDF. Alec se retrouve alors malgré lui membre de la Red Faction et terroriste honoraire.

Un gros lifting pour la planète rouge

Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered est un open world assez impressionnant pour 2009. Le terrain de jeu est une planète Mars terraformée et divisée en 6 secteurs qu’il faut libérer les uns après les autres. Visuellement, bien que la planète soit dans l’ensemble désertique, chaque secteur possède des caractéristiques précises, avec des variations de couleurs, d’ambiances sonores, d’ennemis et d’infrastructures. Le remaster a clairement fait du bien, car le jeu ne donne pas l’impression d’avoir 10 ans. Les jeux de lumière et les textures ont été proprement retravaillés, et l’univers est esthétiquement très satisfaisant. Par ailleurs le jeu est fluide que ce soit en mode téléviseur ou portable. On reprochera juste le fait que les montagnes et bâtiments poppent un peu trop brutalement au loin lorsque que l’on s’en rapproche. Le choix de passer à un système de TPS à la troisième personne pour cet opus (au lieu d’un FPS à la première personne pour les deux précédents) avait à l’époque été salué, car ce changement de vue permet de bien mieux observer l’environnement destructible. D’un point de vue sonore, outre le doux chant des mitraillettes, on peut dire que l’ambiance est assez plaisante. La musique a un côté électro-futuriste relaxant la plupart du temps, et se fait de plus en plus oppressante lorsque Alec est repéré et poursuivi par l’EDF.

Objectif Mars

Réduire Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered à un simple jeu de dégommage d’immeubles serait en réalité assez insultant au vu de la diversité des missions proposées. L’objectif principal est de libérer chaque secteur de Mars. Pour cela, il faut à la fois accomplir un certain nombre de missions principales dans chaque zone et réduire l’influence de l’EDF en détruisant des structures clé ou en accomplissant des missions secondaires. Les missions principales sont uniques et spécifiques à chaque secteur (par exemple escorter un camion de médicaments ou sauver les habitants d’une ville bombardée), tandis que les missions secondaires sont similaires partout. Parmi les catégories récurrentes de missions secondaires on retrouve : la libération d’otages dont il faut préserver la vie à tout prix, le vol de véhicules au profit de la rébellion (avec un temps limité pour les ramener à la base de la Red Faction), la diversion des forces de l’EDF par des actions coups de poing, la destruction en masse de structures de l’EDF au volant d’un véhicule spécial.

Certaines de ces missions permettent de baisser l’influence de l’EDF dans un secteur donné, d’autres à récupérer du métal. De manière générale, ces actions de guérilla remontent le moral de la population qui est ensuite plus motivée pour soutenir Alec. Plus le moral de la population est élevé, et plus on récupère de métal à l’issue d’une mission principale. Il existe aussi des missions temporaires (et facultatives) qui peuvent surgir lorsqu’Alec se déplace en voiture. Alec peut alors être amené à intercepter des messages à destination de l’ennemi ou à stopper un convoi de vivres destiné à l’EDF. On notera cependant que malgré la diversité apparente des missions, dans la pratique on commence à s’ennuyer après avoir libéré quelques secteurs, le jeu ne se renouvelant quasiment pas dans la durée.

Pour se déplacer, le joueur peut utiliser les véhicules disponibles dans les bases de la Red Faction ou bien arrêter n’importe quel citoyen de Mars pour lui voler son engin (à la GTA). Il existe beaucoup de véhicules aux propriétés différentes. Il faut donc être attentif à la vitesse, la maniabilité, ainsi que la capacité de transport d’un engin avant de le choisir pour une mission, d’autant plus que les terrains martiens peuvent représenter un challenge à cause de leur relief inégal. Pour se rendre sur une mission ou dans un lieu précis, il suffit de créer une balise sur la carte et de suivre les flèches jusqu’à l’endroit désiré. Le système de navigation est très clair, ce qui est appréciable.

Mars attacks

Le métal récupéré au cours des missions ou sur les bâtiments détruits permet d’améliorer l’équipement d’Alec lorsqu’il rentre sur une base de la Red Faction. Il est perpétuellement équipé d’une masse qui permet de tuer les ennemis ou détruire les bâtiments à la main, et il peut aussi porter sur soi jusqu’à trois armes secondaires déblocables en collectant du métal. Il existe une vingtaine d’armes à débloquer, allant de la simple mine de proximité au lance-roquettes. Alec peut également s’équiper d’un des nombreux Jetpack collectionnables afin de se propulser rapidement en hauteur, en avant, ou provoquer des dégâts. Enfin, la masse, ainsi que l’armure d’Alec, sont aussi améliorables. Les munitions peuvent être rechargées dans les bases secrètes ou en fouillant dans des caisses de ravitaillement présentes un peu partout. Encore une fois, il faut adapter l’équipement en fonction de la mission, certaines armes comme le lance-disques étant conçues pour être fatales tandis que d’autres servent purement à la démolition.

Une fois en mission, le joueur sera régulièrement confronté aux forces de l’EDF. Lorsqu’Alec est détecté à la suite d’une attaque, le niveau d’alerte augmente et il est recommandé (surtout au début du jeu) de se rendre à la base secrète la plus proche où il redevient invisible. Si on est tatillon, on peut reprocher un petit manque de crédibilité, puisque même avec cinq drones et six véhicules à ses trousses, une fois à la base, les forces de l’EDF semblent oublier jusqu’à l’existence du héros. Il est également possible qu’Alec perde la vie ou échoue au cours d’une mission. Dans ces cas-là le moral de la population baisse, et il est téléporté au dernier point de sauvegarde. Un des aspects agaçants de Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered est la durée des temps de chargement après chaque décès. Cela peut souvent prendre une bonne dizaine de secondes, avec en prime le droit d’être souvent téléporté loin du lieu de la mort, ce qui est pénible. Le jeu possède plusieurs niveaux de difficulté et les débutants peuvent être tentés de basculer en difficulté « tranquille » après avoir subi plusieurs temps de chargement pour la même mission. Pour les habitués des TPS en revanche, le jeu est un parcours de santé et ne représente pas un gros challenge. La difficulté affecte principalement la fragilité d’Alec, les forces de l’EDF semblant être toujours aussi virulentes, quel que soit le mode choisi.

Une planète peu peuplée

On notera que Red Faction Guerrilla Re-Mars-tered comporte aussi des modes permettant de jouer à plusieurs en ligne ou localement. Il faut malheureusement admettre que ces modes n’auront pas été réellement testés, puisque les serveurs en ligne semblent être fort peu peuplés et qu’il est quasiment impossible de trouver une partie. On peut s’interroger sur la nécessité d’intégrer du multijoueur en ligne pour un jeu à l’audience confidentielle, sachant qu’aujourd’hui il est parfois difficile pour certaines licences bien plus populaires de remplir leurs serveurs.

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