Shovel Knight : Treasure Trove

Le trip rétro est actuellement en vogue et plus particulièrement parmi les jeux indépendants. The Binding of Isaac, Super Meat Boy ou encore VVVVVV. De nombreux jeux qui ont su faire leurs places parmi les plus grands. Ce style de jeu est souvent présent sur les sites Kickstarter et il est étonnant de constater que ces projets arrivent très souvent à récolter la somme proposée voire beaucoup plus si ce dernier est d’envergure. C’est le cas avec Shovel Knight qui est la première production de la compagnie Yacht Club Games qui ne s’attendait pas à récolter plus de 300 000 dollars au lieu des 75 000 prévus initialement. Ces dons ont permis entre autres d’obtenir une sortie sur plusieurs supports, dont la Wii U et la Nintendo 3DS. Que vaut donc cette fameuse version 3DS et surtout, est-ce que le Shovel Knight est un jeu plaisant ?

Bernie Noël, est-ce toi ?

Sorti au mois de juin sur PC, il aura fallu seulement quelques mois pour que le titre débarque à la fois sur les deux dernières consoles de Nintendo. Le soft propose de suivre les aventures de Shovel Knight qui, en compagnie de sa compagne Shield Knight, parcouraient le monde à la recherche de fabuleux trésors. Cependant, ces derniers ont malheureusement réveillé l’enchanteresse qui a séparé les deux compagnons. En plus de séparer les deux compagnons fidèles, elle va également se constituer une armée de chevaliers prête à en découdre avec le héros qui recherche uniquement à sauver sa dulcinée.

Ainsi, on s’aventure dans un univers dont les graphismes 8 bits sont à l’honneur pour le plus grand plaisir des nostalgiques. Forcément, les développeurs ont souhaité jouer sur la fibre nostalgique des anciens en incluant des clins d’oeil aussi bien dans l’univers que sur le gameplay. Ainsi, le personnage se joue à la manière d’un Picsou dans DuckTales. La particularité de Shovel Knight est, comme son nom l’indique, de se battre avec une pelle. Le héros peut non seulement attaquer au corps à corps, mais également plonger à l’aide de sa pelle et anéantir ses ennemis comme l’oncle Picsou avec sa canne. Cette technique sera également utilisée pour sauter de monstre en monstre si les plates-formes sont abonnées absentes. Un gameplay revu, mais certes efficace. Mais Shovel Knight ne s’inspire pas que d’un seul jeu : il reprend également les codes de Castlevania avec entre autres l’utilisation de points de magie pour lancer des attaques supplémentaires. Tout comme le jeu culte de Konami avec ses cœurs, le héros doit ramasser des potions en cours de route pour augmenter ses points de magie. Là encore on a le droit à du gameplay revu, mais cela reste terriblement efficace. Le héros dispose également de points de vies où il est possible d’améliorer cette statistique en allant souper dans la ville du coin, moyennant un ticket-repas préalablement acheté ou gagné.

Tuco, est-ce toi ?

Mais il n’y a pas que le gameplay qui fait honneur à l’époque 8 bits : l’univers et les niveaux sont également à l’honneur. Ainsi, on se retrouve sur une carte du monde divisée en plusieurs niveaux avec quelques ennemis qui se déplacent une fois sortie d’un lieu. Oui, on reconnaît là le même système de carte que dans Mario Bros. 3 et dont les ennemis, sous forme de boss, vous apporteront quelques éléments supplémentaires sur le background du jeu ainsi que quelques gemmes. Pour avancer, il sera nécessaire de terminer les niveaux où l’un des sbires de l’enchanteresse vous attend de pied ferme. Au nombre de 8, les boss ont une certaine ressemblance avec ceux de MegaMan dans le sens où chacun dispose d’un élément qui lui est propre et que le joueur est libre d’affronter dans n’importe quel ordre. Mention spéciale aux niveaux et aux musiques du jeu excellentes qui font également penser aux premiers jeux NES. En visitant le jardin des liches ou encore la tour de l’horloge, impossible de ne pas penser à Castlevania premier du nom.

Shovel Knight arrive à proposer une difficulté qui conviendra à la fois aux joueurs occasionnels comme aux nostalgiques de l’époque. Si les premiers niveaux restent relativement aisés, les derniers en revanche demandent une certaine dextérité et une patience pour pouvoir traverser les différents pièges et ennemis qui attendent le chevalier à la pelle. Contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant ce type de jeu, les vies sont à l’infini et on retrouve bon nombre de checkpoints. Les plus courageux pourront s’en passer voire les détruire pour gagner des gemmes supplémentaires. Niveau difficulté, Shovel Knight n’est ni facile, ni difficile et la progression se fait tout en douceur, ce qui est un très bon point.

Zelda II oblige, le chevalier à la pelle aura également l’occasion de visiter des villages pour acheter de l’équipement ou de nouveaux sorts, une arène StreetPass pour affronter le fantôme d’autres joueurs en arène et quelques petits niveaux en plus qui vous demanderont de mettre vos talents à l’épreuve.

S’il ne faut que 5 heures pour terminer la quête principale, le jeu est parsemé de petites quêtes annexes ou autres exploits (équivalents aux succès/trophées sur consoles). Et réussir à finir le jeu à 100% demandera beaucoup de temps et de patience tant les exploits à réaliser peuvent s’avérer difficile. Entre autres, il sera nécessaire de finir le jeu en moins de 1 heure 30, sans se faire toucher et sans mourir, une tâche bien difficile. Pour les plus courageux, un mode difficile sera proposé une fois le jeu fini. Et cerise sur le gâteau, le jeu va proposer du contenu gratuit dans le futur comme un mode challenge, un mode combat, la possibilité de changer le sexe du personnage ou encore jouer avec les boss, ce qui promet encore des heures de jeu supplémentaires.