Sigma Star Saga

En résumé

  • Sorties :
  • 9 Juin 2006
  • 16 Aout 2005
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Prometteur sur le papier, Sigma Star Saga laisse un goût de "peut mieux faire". Malgré un début d'aventure qui en fera abandonner plus d'un, il reste un titre suffisamment plaisant pour ceux qui oseront s'accrocher, même si le voyage ne durera pas très longtemps. Comme quoi, l'originalité ne paie pas toujours... Espérons quand même que ce projet assez osé aide Wayforward à trouver un éditeur pour Shantae Advance.

Les plus

  • - Un concept original
  • - Très beau pendant les phases d'exploration
  • - Le système ingénieux de Gun Data

Les moins

  • Phases de shoot'em up faiblardes à tous points de vue
  • Combats beaucoup trop fréquents
  • Assez court
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 3 mai 2006 22:00

De nos jours, difficile de trouver de nouveaux
concepts, même avec le renouveau que semble apporter la DS. Titre
totalement original, Sigma Star Saga tente de mixer RPG et shoot’em up,
deux univers qui a priori n’ont rien à voir. Le pari était plus qu’osé,
et à trop vouloir mélanger les genres, il est extrêmement facile de
s’égarer : c’est ce qui est arrivé avec ce Sigma Star Saga, qui relève
plus de l’ébauche que du projet fini.

Par les développeurs de Ping Pals

Ah oui, tout de suite, à la vue d’un tel titre, ca ne rassure pas sur
la qualité des développeurs. Mais pas d’inquiétude : si Wayforward
s’est bel et bien occupé du titre le plus inutile de la DS, ils n’en
sont pas à leur coup d’essai dans le monde du jeu vidéo. On leur doit
notamment Shantae, un jeu de plate-formes/aventure assez original sorti
en fin de vie de la GameBoy Color. Edité par Capcom, il n’avait
forcément rencontré qu’un maigre succès bien immérité compte tenu de la
qualité du jeu. En effet, ce titre méconnu amena un véritable vent de
fraîcheur dans le genre, exploitant à fond la console. Si l’expérience
ne fut pas concluante, l’équipe de Wayforward n’en fut pas découragée
pour autant et mit une suite en chantier, cette fois sur Game Boy
Advance. Annoncée depuis maintenant plus de deux ans et demi, Shantae
Advance n’a toujours pas trouvé d’éditeur, ce qui est plus que
regrettable puisque le développement du jeu est quasiment arrivé à son
terme. Entre temps, les développeurs ont mis en chantier un autre
projet, à la demande de Namco : Sigma Star Saga, mélange entre un
shoot’em up et un RPG.

Ian Recker a tout pour lui ; il est jeune, il est beau, il sent bon le
sable chaud et il est commandant de l’escadron Sigma, un des fleurons
de l’AEF (Allied Earth Federation). Un bémol tout de même : des
extraterrestres belliqueux, les Krill, tentent d’envahir la Terre. Et
comme tout ne se passe jamais bien pour les héros de jeu vidéo, son
escadron est entièrement abattu lors d’une mission de reconnaissance.
Ah oui, ça la fout mal, tout d’un coup. Tout n’est cependant pas perdu
: le commandeur Tierney propose à Recker, en quête de vengeance,
d’aller directement en territoire ennemi en tant qu’agent double. Et
c’est ainsi que notre héros se retrouve dans une base Krill perdue,
Krills qui semblent décidément bien intéressés par six planètes…
Trahisons et retournements de vestes seront les principaux mots
d’ordres du scénario de Sigma Star Saga, qui bien que basique se laisse
suivre agréablement grâce à de nombreux rebondissements, des
personnages somme toute attachants, quelques touches d’humour et une
histoire d’amour parce qu’il en fallait bien une. Certes pas aussi
complexe que dans un RPG signé Squix, l’histoire donne toujours envie
de continuer un peu plus loin sa partie pour découvrir la suite. Et
c’est heureux, car ce n’est pas le gameplay bien bancal qui va y aider.

Gameplay mal croisé

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas la partie RPG
qui est en cause. Certes, elle ne va pas faire descendre de leur
piédestal les canons bien établis du genre, mais force est de
reconnaître que les phases d’exploration sont agréables. Chacune des
six planètes fera office de donjon, chacun ayant un thème précis :
glace, volcan, etc. Ici, point d’énigmes, que de la fouille et de la
collecte d’objets. Et pour cela, tout comme Link, Recker aura la
possibilité de se servir de nombreux gadgets : scanner, arme ancestrale
Krill, ailes… L’inventaire évoluant à mesure de l’aventure, quelques
aller-retours entre les planètes seront nécessaires afin de tout
fouiller à fond, ce qui allonge un peu la durée de vie. Les mondes
étant relativement petits, on en fera tout de même bien vite le tour
complet. Pour ce qui est des ennemis, les quelques rares variétés
présentes faisant plus de la figuration qu’autre chose, on préférera
cependant les éviter pour se consacrer à l’objectif principal, d’autant
plus qu’ils ne rapportent pas d’expérience. En effet, pour monter de
niveau, une seule possibilité : partir dans l’espace avec son vaisseau.
Et pour changer un peu la donne des batailles aléatoires de RPG trop
classiques, les développeurs ont décidé de les remplacer par des phases
de shoot’em up. A n’importe quel moment , Recker peut être rappelé pour
défendre le vaisseau-mère Krill d’éventuels assauts. Et là, c’est le
drame.

#row_end

Dès les cinq premières minutes passées sur la terre ferme, difficile de
ne pas être profondément soûlé par cette fréquence de combat beaucoup
trop élevée. Impossible d’explorer plus de 30 secondes sans devoir
subir une phase de shoot. Subir est le bon mot, car ces passages sont
très loin du niveau d’un Gradius ou même d’un R-Type. Le but est on ne
peut plus bête : exterminer un nombre d’ennemis donné pour finir le
combat. Soit. Sauf que les ennemis font plus souvent office d’obstacle
mouvant que de véritable menace. Ajouter à cela un vaisseau peu véloce,
aux tirs faibles et lents au début du jeu, et vous comprendrez le peu
d’intêret de ces passages. D’autant plus que le jeu ne laisse même pas
le choix du vaisseau : pour résumer, soit c’est jour de chance et vous
en obtiendrez un à peu près rapide, soit c’est banqueroute et c’est
l’armada, très lente mais bizarrement pas plus résistante qu’il faudra
se coltiner. Si encore les niveaux explorés étaient variés ! Mais non,
ils sont au nombre de trois ou quatre par monde grand maximum, et les
mêmes séquences d’ennemis retombent bien vite. C’est dommage quand on
voit que les missions schmup scénarisées, à défaut d’être d’une qualité
éblouissante, sont suffisament bien scriptées et imaginées pour se
laisser jouer. Du gâchis.

Chose gâtée est difficile à rattraper…

Gâchis encore plus énorme quand on voit le système de Gun Data qu’avait
imaginé Wayforward. En récupérant ces fameux Gun Data lors des phases
d’exploration, il deviendra possible de customiser entièrement le type
de tir de son vaisseau, selon trois catégories : Canon, Balle et
Impact. La première détermine le type de tir effectué, la seconde la
forme des balles et la dernière l’effet lors d’un impact. Sachant qu’il
y a plus d’une vingtaine de Gun Data différents par type, les
combinaisons deviennent quasiment infinies. Enfin, pas vraiment : une
fois la bonne paire de Gun Data trouvée, s’en séparer relève de la
folie, pour deux bonnes raisons. La première, c’est qu’il est
impossible de tester sa combinaison en dehors d’un combat réel ; Du
coup, si elle est mauvaise, la situation peut virer en Game Over, du
moins au début du jeu. La seconde, c’est que malgré le nombre
impressionant de combinaisons différentes, peu sont vraiment utiles,
certains Gun Data étant par-là même bons pour la corbeille. Bien trop
dures au début, les phases de shoot deviennnent alors presque un jeu
d’enfant une fois les bonnes combinaisons trouvées. Regrettable…
Sigma Star Saga aurait largement bénéficié d’un équilibrage bien
meilleur entre fréquence de combat et difficulté.

Gâchis ultime quand on voit les graphismes du jeu, qui rappellent
indéniablement Shantae des mêmes développeurs. Tous les sprites sont
dessinés à la main, ce qui amène de magnifiques animations sur ces
derniers. Il faut voir les parasites de Psyme ou Recker bouger… Quant
aux décors à terre, ils sont suffisament variés et jolis pour mériter
un petit coup de chapeau aux développeurs. En vol, c’est par contre
beaucoup moins glorieux, très peu détaillé et globalement pas
franchement dignes d’une GBA, en dehors des vaisseaux. Un bilan en
demi-teinte qui laisse toujours penser que les phases de shoot n’ont
pas été aussi soignées qu’elles auraient dû l’être. Bien moins inégale,
la bande-son dans des teintes un peu électro se laisse agréablement
écouter, même si ce sont toujours les mêmes thèmes qui reviennent. Même
la petite musique d’avant-combat bien stressante remplit parfaitement
son rôle. Enfin, Sigma Star Saga, malgré son penchant exploration et
ses deux fins différentes, n’est pas franchement long, puisqu’une
petite dizaine d’heures suffiront à venir à bout de la quête
principale. Certes, il est toujours possible de recommencer pour
collectioner tous les Gun Data ou visionner deux autres fins, mais si
le voyage était globalement agréable la première fois, il aura bien du
mal à donner envie pour y retourner.

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