Super Paper Mario

En résumé

  • Support : Wii
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 14 Septembre 2007
  • 9 Avril 2007
  • 19 Avril 2007

L'avis de Toad

Intéressant, divertissant, mignon, suffisamment long et varié pour ne pas lasser la majorité des joueurs, Super Paper Mario est enfin un jeu Wii à mettre entre toute les mains. On saluera l'élégance du concept, passage 2D/3D bien maîtrisé. Bien que loin d'être face à un jeu parfait en tout point, le joueur passera vraiment d'agréables heures, et c'est bien là le principal.

Les plus

  • Système 2D/3D sublime et intéressant
  • L'univers Mario toujours au top
  • Beau
  • Wiimote mise en avant...

Les moins

  • Ambiance sonore répétitive
  • Aventure longue mais peu captivante
  • Des idées à approfondir...
  • Nintendo-Difference

    par Toad

    le 11 septembre 2007 22:00

Après un développement commencé sur GameCube, c’est finalement sur la Nintendo Wii que Super Paper Mario débarque. Troisième épisode d’une série inaugurée en 2001 sur Nintendo 64, Super Paper Mario délaisse presque complètement le côté RPG de ses ancêtres pour s’orienter vers un style plateforme/réflexion.


Le temps ne peut rien contre Mario

Histoire d’un mec…

Il était une fois deux plombiers prénommés Mario et Luigi, qui partent à la rescousse de la princesse Peach. Pensant que l’infâme Bowser est la personne responsable de cette horrible enlèvement, les deux gaillards moustachus se précipitent au château de leur ennemi de toujours. C’est alors qu’apparaît le Compte Bleck, le nouveau vilain qui aura vite accompli de s’emparer de Luigi, Peach, Bowser et son armée de bras cassés. Et pour parfaire l’horreur de son acte et perturber l’espace temps, le compte Bleck proclame le mariage de Peach et Bowser. Seul Mario a pu échappé à la catastrophe, le voilà donc parti pourfendre du méchant.

Après ce premier paragraphe présentant un suspense haletant, on aura vite fait de conclure que l’histoire s’avère encore une bonne excuse pour que Nintendo nous présente un jeu au concept ludique et technique des plus originaux.

Histoire d’un concept…

La première et agréable surprise vient de l’habillage du titre. Ça sent bon les vieux jeux de plateforme des années 80 tout en deux dimensions. Les personnages sont vus de côté et les décors, assez épurés, s’habillent de couleurs chatoyantes et d’effets psychédéliques résolument modernes. Savant mélange d’esthétique de Paper Mario et des Super Mario de la NES et SNES

Le gameplay choisi découle de l’utilisation de cette vue de profil. Le contrôle est épuré et facilement accessible en cela que seule la wiimote, tenu à l’horizontal comme une manette NES, est nécessaire. Table rase donc sur le gameplay complexe (pour les joueurs néophytes) des derniers Mario en 3D pour se retrouver avec une configuration simplissime mais non dénuée de possibilités. La croix est naturellement dédiée au déplacement tandis que le bouton 2 sert pour les sauts. Le premier bouton sert pour diverses fonctions un peu plus élaborées dont le résultat dépendra du Pixl sélectionné. Le pixl ? Il s’agit de petites fées que Mario gagne au court de son périple. Odes assumées aux graphismes vidéo ludique d’un temps lointains, elles permettront de poser des bombes, de ramasser des objets, de devenir tout plat comme une feuille de papier, et bien d’autres réjouissances. Leur force est d’étendre considérablement les possibilités du joueur et d’offrir des énigmes variées.

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Car des énigmes il y en a un sacré nombre. Et il faudra bien plus facilement faire fonctionner vos méninges plutôt que la dextérité généralement de mise dans les aventures de Mario. Entre les passages cachés, les obstacles, les ennemis variés et les objets à débusquer, il n’est pas toujours simple de rejoindre la sortie. Heureusement on dispose d’une faculté qui transforme complètement l’approche d’un niveau: à tout moment le joueur peut basculer la représentation du monde en 3D. Tout ce qui posait problème peut maintenant être contourné. Très ingénieux ! Et surtout sacrément bien pensé ! Les développeurs ont dû s’amuser sévèrement pour offrir une vision cohérente d’un même niveau en 2D et en 3D. Le résultat s’avère maîtrisé et il est amusant de se demander quelle vision du monde sera favorable à l’évolution de son soi virtuel.

Combinés avec l’utilisation des Pixls l’ensemble des possibilités pour avancer devient conséquente et accentue intelligemment l’aspect recherche du jeu. Le jeu nous met aussi rapidement aux commandes de la Princesse Peach, de Luigi ou même de Bowser, se rajoutant au côté de Mario dans les personnages sélectionnables à tout moment. La diversité de leur profil accroît d’autant les façons de résoudre les diverses embûches. Même si on n’a jamais vraiment de difficulté pour avancer, il faut tout le temps réfléchir à chaque possibilité en notre possession. Mais un minimum de bon sens permet de vite comprendre comment se dépêtrer d’une mauvaise situation. Et comme tout se passe dans une ambiance bonne enfant, légèrement décalée et quelques fois moqueuses sur les joueurs que nous sommes, tout semble parfait dans le meilleur des mondes possibles.

Histoire de râler…

Mais ce n’est malheureusement pas le cas et quelques points viennent entacher Super Paper Mario, l’empêchant d’accéder aux plus hautes marches du royaume champignon.

Si la représentation 2D est toujours très mignonne et aboutie dans son style, le passage en mode 3D laisse apparaître des graphismes peu inspirés. Ce n’est pas facile de composer avec des éléments aussi plat que du carton mais les autres Paper Mario s’y étaient mieux réussi, dans un registre un peu différent il est vrai. De plus, les personnages fraîchement débarqués dans la franchise ne jouissent pas d’un charisme à défriser les moustaches de Mario. Ce n’est pas non plus au niveau sonore que le jeu convaincra : les musiques remixent une fois de plus les anciens thèmes de la série sans trop se renouveler. Pas mauvaises en soi mais il serait peut être temps de proposer autre chose que des énièmes variantes des musiques de Konji Kondo.

Quant aux effets sonores, ils sentent le papier recyclé, limite moisi. Un simple copier/coller de ceux des anciens Paper Mario et autres Mario Party 42. On est en droit aujourd’hui vu le support de stockage sur DVD de vouloir autre chose que des bip bip et autres splotchs stéréotypés. Certes, certains bruitages sont mythiques (les tuyaux, les pièces) et difficilement modifiables (on est un Mario ou on ne l’est pas) mais un effort de renouvellement, au moins au niveau des voix, serait salué. On donnera un dernier carton jaune pour certains ajouts de gameplay de dernière minute, présent comme pour justifier l’ existence du jeu sur Wii, notamment la fonction pour trouver certains éléments cachés dans le décors… Dispensable car elle casse le rythme du jeu en imposant de changer la wiimote de sens d’utilisation.

Histoire de conclure…

Mais ne nous y trompons pas, ces défauts mineurs n’entachent en rien les grandes qualités de Super Paper Mario. Grâce à une aventure fraîche, innovante et décalée, Intelligent Systems le développeur hisse sans difficulté son nouveau jeu parmi les meilleurs sur la Nintendo Wii tout en assurant un bon renouveau de la franchise, même si il lui manque peut être ce petit peps qui aurait pu en faire un hit absolu.

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