Tales of Symphonia

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 19 Novembre 2004
  • 13 Juillet 2004
  • 29 Aout 2003

L'avis de Wazapawa

Tales Of Symphonia est un grand RPG. De part son système de combat novateur et bien pensé et la féerie qu'il en dégage, le titre, sous sa carapace cel shadée de grande classe, promet au joueur un dépaysement et une expérience, qui si elle n'atteint pas les sommets d'émotions d'un Final Fantasy, brille plutôt par le charme qu'elle distille ainsi qu'une durée de vie consistante. Un must-have pour cette fin d'année !

Les plus

  • · une aventure
  • · univers et personnages extrêmement attachants
  • · durée de vie
  • · combats jouissifs
  • · multijoueur
  • . les musiques

Les moins

  • · passages longuets
  • · faible difficulté
  • · naïveté
  • · un jeu rose bonbon...
  • Nintendo-Difference

    par Wazapawa

    le 29 novembre 1899 23:50

Tales of. Une série qui connaît un succès énorme au Japon. Le premier épisode sortit sur la grande SNES (gloire à la SNES…), et le succès fut tel que Namco en fit une franchise qui vu débarquer un impressionnant nombre de softs, encore aujourd’hui d’ailleurs.

Sans en faire le répertoire complet, on signalera juste le Tales of Destiny qui sortit sur Playstation en 1998, le Tales of Eternia qui sortit lui aussi sur PS0ne en 2000, alors que le 1er épisode fut adapté sur la console de Sony (décidément) et aussi sur le GBA, tandis que la PSP va accueillir Tales of Eternia (refonte du Tales of Eternia de la playstation).

La série jouit d’une grande popularité au Japon, en témoignent les 2 heures d’attente pour essayer le dernier né (et après c’est fini), le magnifique Tales of Rebirth, au dernier TGS. Mais l’épisode qui nous intéresse aujourd’hui est celui qui se nomme Symphonia… tout un programme.

C’est l’histoire d’une symphonie

Sorti au Japon en même temps que Final Fantasy Crystal Chronicles, Namco peut se vanter d’avoir offert au gamecube, lors de l’été 2003, l’un des jeux de l’année . Vendu à près de 500 000 exemplaires, Tales of Symphonia a connu un tel succès qu’attisé par l’argent, Namco la également développé sur PS2 à la rentrée dernière. Qu’importe ! Le jeu, après un passage par les Etats-Unis l’été dernier, est enfin arrivé chez nous, en PAL, et restera une exclusivité Gamecube sur le vieux continent, vu les mauvaises ventes qu’il a fait sur PS2 au Japon (Bien que les ventes aient étés supérieures à la version Gamecube mais le parc de console installé n’étant pas le même, ce qui a été un succès sur Gamecube ne l’a pas forcément été sur PS2 malgré plus d’unités vendues…). Pour la sortie du jeu le 19 novembre dernier, Nintendo a mis les petits plats dans les grands, s’appropriant l’édition du jeu pour sa version européenne, en profitant pour sortir un pack, mais surtout avec une bien envahissante campagne de pub : à la télévision entre le 5 et le 19 novembre, le spot Tales s’appuyait sur la magnifique cinématique d’introduction du soft, avec un bien contestable “L’amour est votre plus grand sacrifice”, tandis que les sites Internet vendaient le jeu dès le 12 et ce jusqu’à sa sortie. Résultat, le jeu se trouva bien rapidement en rupture de stock chez nous (rupture de stock chez Nintendo, ceux qui en avaient commandé beaucoup n’ont même pas senti qu’il y avait rupture). Le mini disque inséré (à noter que le jeu se déroule sur deux mini-dvds, comme Metal Gear The Twin Snakes ou Baten Kaitos), la cinématique dévorée, vous pouvez y aller, ça commence.

On va tous mourir

Les premiers contacts avec Tales of Symphonia sont assez magiques. La sensation de jouer à un vrai RPG à la japonaise est assez inédite en Europe, et la rencontre avec le monde se fait assez simplement, via un réveil en plein cours (pas bien) du jeune Lloyd Irving, 17 ans, que l’on incarne. L’intrigue évoluant, on fera connaissance avec de nouveaux personnages, mais ses plus proches amis sont Colette et Genis. Il se trouve que Genis est son meilleur ami, 12 ans, et que Colette est simplement l’élue, celle qui porte le poids du monde sur ses frêles épaules. Voila pour vous mettre dans l’ambiance. On évolue dans le monde de Sylvarant, relié au second monde de Teseara par la mana, qui doit d’être régénérée par l’élue lorsqu’elle menace de disparaître (la Mana, pas l’élue). Pour ce faire, Colette doit atteindre la Tour du Mana, accompagnée par Lloyd, Génis, ses amis, ainsi que la grande sœur du petit (mais costaud) Génis, ainsi qu’un mystérieux guerrier vagabond nommé Kratos, très doué pour les armes, et qui s’avérera être en quelque sorte le “grand frère” de Lloyd.

De ce scénario plutôt classique émergera une seconde quête, plus complexe, à la recherche des esprits et autres âmes de la nature mais sans en dire trop, alors qu’il parait aux premiers abords assez simpliste voire banal, le scénario offre son lot de surprise, poussant toujours (malgré quelques longs passages) le joueur à aller de l’avant. Mais Tales of Symphonia c’est surtout son grain qui le rend différent, ses graphismes : le cel-shading. Utilisant la technique artistique ayant fait ses preuves depuis fort longtemps (de Jet Set Radio à Wind Waker en passant par Viewtiful Joe), le jeu est tout bonnement splendide, ce qui le rend très attirant. Les cinématiques sont aussi magnifiques, et bien qu’une séquence semblable à celle de la cinématique se fasse attendre trop longtemps (jusqu’à la cinématique de clôture en fait…), les cut-scenes réalisées a partir du moteur de jeu donnent quand même un résultat très satisfaisant mais surtout attachant.

Le revers de la médaille est par contre un fond de pensée parfois trop simpliste, une naïveté qui a parfois tendance à agacer (les mini-dialogues secondaires que l’on active avec Z sont insupportables, muets, et on ne peut pas les accélérer), que reflète assez véritablement le cel-shading, qui peut faire passer le jeu pour un titre puéril, comme d’aucuns ont pu le penser aux premières présentations du dernier Zelda, voire même à dégoûter. #row_endEt c’est parfois dans ces moments là que l’on regrette le choix du cel-shading, mais ces impressions sont souvent avortées par l’indéniable charme que possède le soft, qu’il s’agisse des personnages (retour à FF3 et ses persos grosses têtes, petits corps) ou bien même des décors. Tales Of Symphonia transporte donc dans un autre monde, celui de Sylvarant (et celui de Tesse’halla!), convaincant, et dans lequel il est toujours agréable de vagabonder entre deux donjons. La dualité des mondes offre à ce propos une complexité qui manque un petit peu au jeu de manière générale, car l’utilisation de la carte et du terrain varie selon le monde dans lequel on est situé, un peu à la manière d’un Metroid Prime 2 : Echoes (dans un autre registre, c’est sûr).

Jamais sans mon fleuret

L’ambiance est assez légère dans Tales of Symphonia, et son design et style graphique lui apportent une touche sympathique, mais sa réelle force vient du système de combat qu’il utilise. En temps réel, celui-ci s’avère être très dynamique et jouissif dans son fonctionnement. Basé sur un système de “lock” manuel (mais rectiligne, c’est à dire que vous ne pouvez attaquer qu’un seul ennemi à la fois, en le visant, vous vous dirigerez sur une ligne invisible qui le relie jusqu’à vous, vous ne pourrez que vous déplacer sur cette ligne jusqu’à l’avoir éliminé, ou changé de cible à l’aide du bouton R), on dirige le personnage que l’on veut et l’on attaque avec. En plus des coups de base qu’il existe “par défaut”, on apprend vite de nouveaux coups spéciaux, sorts, et les combos se voient multipliés sur le champ de bataille. L’une des bonnes idées du système de combat du titre est aussi la possibilité de jouer en équipe, même si cela reste limité, mais les combos à plusieurs sont réellement jouissifs à déclencher, le joueur ayant la possibilité de configurer un petit peu tout manuellement. Bien sûr le plus motivant s’avère être la possibilité de faire les combats avec… d’autres humains, qui peuvent jouer vos partenaires lors d’un combat. Et la stratégie et l’action se mêlant parfaitement durant les phases de fight, ces moments sont assez inoubliables car novateurs et originaux dans le pourtant vaste genre du RPG, qui tend depuis quelques années à une sorte d’élargissement de ses bases, aura pu en témoigner FFCC (pas un vrai RPG, je sais), ou dans un futur peu proche FFXII et son semi-temps réel. [NDLR : Ce système existait également dans Final Fantasy IX]

A plusieurs, donc, le plaisir est vraiment au rendez vous et certains combats procurent le plaisir qu’avaient su permettre FFCC ou Four Swords, gage de qualité, donc. Et s’ils peuvent paraître parfois trop bourrins, les combats étonnent encore une fois par la possibilité d’assigner des stratégies collectives et même individuelles via les sous menus, ajoutant une dimension tactique assez perfectionnée dans les combats, qui semblent parfois répétitifs. A noter la possibilité de cuisiner dans le jeu… Après chaque combat et selon les ingrédients que vous aurez achetés ou ramassés auprès d’ennemis vaincus, un personnage peut préparer un plat qui aura plus ou moins d’effet sur les points de vie (PV) et points de magie (PM) selon les ingrédients disponibles et les talents du cuisinier… Une idée peu exploitée mais originale. Les combats s’avèrent donc être l’un des points les plus satisfaisants du titre, marqués par une “fraîcheur” et un dynamisme rare.

Douce symphonie

Si Tales of Symphonia étonne par sa naïveté, son propos parfois un petit peu trop puéril et par son système de combat en temps réel très réussi, le jeu marque son appartenance au genre phare japonais, celui des RPG bien sûr, et ce pour diverses raisons. Les éléments classiques de RPG viennent donc se greffer au jeu, avec des personnages qui augmentent de niveau et qui obtiennent de nouvelles compétences à mesure que la quête avance, ainsi que de nouvelles têtes se joignant au groupe mené de main ferme par Kratos…

Sans trop en dévoiler, le joueur fera la rencontre avec une multitude de personnages secondaires, certains étant même connus de précédents épisodes de la série. L’autre élément prépondérant au genre est la bande son du titre. Et sur ce point, ToS est divin comme il peut être rageant. Les thèmes sont globalement de bonne facture, et certains même enchantent, mais quelques voix font peine a entendre, avis à nouveau à la « puérilisation » du titre par les développeurs… Le titre alterne donc entre le bon et le décevant, le décevant pouvant parfois gâcher des cut-scenes entières. Quant aux répliques in-game, elles sont comme annoncé plus haut, assez énervantes au début (facultatives, heureusement), mais lourdes car parfois inutiles à certains moments. Les voix du jeu sont intégralement en anglais, et bien évidemment le texte est traduit en français, et de fort bonne manière dans l’ensemble. Les RPG s’illustrent souvent grâce à quelques points forts.

Qu’il s’agisse des ambiances maîtresses, de l’attachement qu’ils provoquent ou bien de leur degré de finition, Final Fantasy, Star Ocean ou Seiken ont toujours su captiver le joueur. Et avec ToS, la magie semble opérer à nouveau. Disposant d’une impressionnante durée de vie garantissant une cinquantaine d’heures de jeu, voire plus pour les acharnés, le titre charme par son style graphique, par son approche naïve mais touchante du standard, par la poésie qu’il en résulte, quelques fois… Et le charisme indéniable qu’il possède en fait une oeuvre colorée, prenante, longue et jouissive pour tout amateur de RPG qui se respecte. Linéaire un tant soit peu, le jeu offre malgré tout une liberté d’action appréciable bien que superficielle, et invite au songe… Laissez vous happer.

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