VVVVVV

En résumé

  • Sorties :
  • 10 Mai 2012
  • 29 Decembre 2011
  • 12 Octobre 2016

L'avis de Draco

VVVVVV bénéficie d'un level-design fantastique et d'une bande-son qui plaira à tout les nostalgiques de l'ère 8 bits. Servi par un gameplay addictif et une difficulté croissante se terminant par d'incalculables morts par empalement, VVVVVV aurait pu avoir la note parfaite si Nicalis, son éditeur, avait choisi de le vendre un peu moins cher (il est vendu 5€ sur PC). Un excellent jeu de plus sur l'eShop.

Les plus

  • Son level-design tordu et bien pensé
  • Son ambiance Retro réussie
  • Sa bande-son
  • Enfin du challenge
  • Une durée de vie honnête
  • Gameplay ultra-addictif

Les moins

  • Vendu 25% de plus que sur PC
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 17 mai 2012 22:00

Nicalis, nous avait habitués à des jeux difficiles, nerveux et un brin orientés core-gamers (le mot est faible) alors quand VVVVVV  a été annoncé sur l’eShop de la 3DS, c’est avec une joie non dissimulée que nous l’avons téléchargé. Et en ce qui concerne la difficulté, on peut dire que nous avons été servis, car ce jeu, créé à l’origine sur PC en 2010 par Terry Cavanagh, propose un challenge corsé et un gameplay addictif. Alors que vaut réellement ce jeu de plates-formes/réflexion teinté de puzzle-game ? Est-ce une nouvelle perle de l’eShop ? Ho que oui…

Mayday, Mayday…

Dans VVVVVV, on incarne le capitaine Viridian pris au piège avec son vaisseau spatial dans une énorme interférence dimensionnelle. Évacuant son équipage via un téléporteur embarqué, le capitaine Viridian se rend très vite compte que l’interférence les a catapultés aux quatre coins d’une dimension nommée VVVVVV. Il va alors partir les récupérer un à un. De cette histoire va démarrer certainement pour beaucoup de joueurs une aventure initiatique rappelant avec nostalgie les vieux jeux âpres de l’ère 8 bits. Car si graphiquement le jeu rappelle cette époque déjà lointaine, c’est aussi grâce à son excellente bande-son composée par Magnus Pålsson. Parlons un peu de ce fameux gameplay.

Ici, aucun bouton de saut, d’ailleurs tous les boutons de la console, à l’exception du pad et de la croix directionnelle qui servent à se déplacer, ont la même fonction : switcher avec la gravité. Le fait d’appuyer sur un bouton enverra le capitaine sur le plafond et rappuyer le fera redescendre sur le palier.  Il n’y a donc aucun bouton pour sauter comme dans un jeu de plate-forme classique, ça tombe bien, ce jeu n’a rien d’un classique du genre.

Il va donc falloir utiliser cette gravité afin d’avancer dans les niveaux et switcher au bon moment avec un timing à toute épreuve pour éviter de finir empalé sur les pics situés sur les plafonds, mais aussi sur le sol. Lorsque l’on switche avec la gravité et que le capitaine décolle du sol, on peut alors orienter sa direction avec le pad ou la croix directionnelle, il n’y a d’ailleurs que comme ça que l’on peut passer en diagonale. Pour bien comprendre le gameplay, il faut s’imaginer un système de saut qui n’en est pas vraiment un, sur lequel vous pouvez sauter du sol vers le plafond et du plafond vers le sol.

Il faut aussi savoir que plus le capitaine avancera dans la dimension VVVVVV, plus les niveaux seront tortueux et complexes. Ici, il faut s’apprêter à crever parfois 30, 40, voire 60 fois sur un même passage avant de le réussir. Heureusement les vies sont infinies et le système de respawn marqué d’un « C » fera réapparaitre généralement le capitaine à quelques pas de là où il est mort empalé.  Préparez-vous à bien affûter vos sens parce que les niveaux sont vraiment très corsés, surtout si l’on souhaite récupérer les items spéciaux et ainsi achever le jeu à 100%.Assez linéaire, VVVVVV  n’en est pas moins excitant du début jusqu’à la fin, notamment parce qu’il sait savamment se corser, petit à petit, jusqu’à atteindre vers la fin des degrés de difficulté assez extrême.Et attention, la dextérité seule ne suffira pas, il faudra également utiliser de sa matière grise pour espérer réussir certains passages.#row_endVoici d’ailleurs quelques passages du jeu, de quoi bien comprendre le gameplay et ce qui attend celui ou celle qui souhaitera se frotter au superbe challenge offert par Nicalis (et surtout Terry Cavanagh, son concepteur originel sur PC) :


Houston, on a un problème !

Vendu pour 8€ sur l’eShop, la question était finalement de savoir si le concept se suffisait à lui-même, et la réponse est oui. VVVVVV est de ces jeux au concept excellent, enrobé d’un design archi-simpliste, totalement nu, qui ne nécessite aucun artifice et qui se concentre exclusivement sur son gameplay. Cependant, cette simplicité ne s’applique que sur l’enrobage, car il faut saluer avec vigueur la qualité du level-design, qui ajoute l’un des très gros points positifs du jeu et qui en fait sans nul doute l’un de ses plus gros piliers. Pourtant, le coup de maître aura été d’associer au jeu le jeune compositeur Magnus Pålsson (repéré sur la compo du jeu vidéo indépendant Space Phallus), qui apporte ici une bande-son digne des plus grands jeux 8 bits de l’époque. De quoi ajouter un peu d’âme à un jeu qui ne manque pas de corps.

Ce qui fait toute la force de ce titre est un tout, mais reste globalement son extrême difficulté sur certains passages. Cependant, Nicalis a pensé aux petits bras du jeu vidéo qui souhaiteraient l’achever dans une difficulté moins importante, ce que nous déconseillons fortement. Il est en effet possible de ralentir le jeu, à différents degrés, par exemple de plus de la moitié en activant le mode ralenti dans les options, ce qui permettra au joueur lambda de réussir certains passages qu’il juge trop difficile. Une fois la section bouclée, il est d’ailleurs possible de repasser en mode normal. Activer cette option, même en validant un faible ralenti, serait bousiller toute la quintessence du jeu. Attention à ne pas trop en user, voire, si possible, pas du tout. Histoire de corser un peu l’addition et de rallonger la durée de vie, il est également possible de refaire les niveaux et d’améliorer son temps dans le mode Time Trial, qui promet quelques sueurs froides. Récupérer tous les items et débloquer les niveaux bonus (non présents sur la version PC).

Finalement, sa durée de vie très intéressante pour qui voudra à la fin améliorer ses stats et donc sa dextérité permet de fermer la boucle sur un jeu quasi parfait. VVVVVV fait dans la simplicité, mais le fait bien. Assumant parfaitement son style rétro et renfermant un gameplay addictif et terriblement fun à jouer, VVVVVV s’adresse certes avant tout aux gamers, mais également à toute personne à la recherche de challenge. Le jeu, en anglais pour le moment, aura très bientôt une notice à télécharger en français. Cependant, le peu de texte échangé entre le capitaine et son équipage ne gênera jamais la progression des anglophobes. VVVVVV est un jeu à posséder et une nouvelle petite perle pour l’eShop !

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