Wario Ware, Inc. : Minigame Mania

Halte à l’entourloupe, Wario veut vous escroquer.
Vous ne le savez peut-être pas mais il va vous exploiter pour se faire
un max de fric et se tirer avec la caisse ! Comment çà je viens de vous
dévoiler la fin 😀 !

Des jeux, pleins de jeux !

Wario est tranquillement installé chez lui, bien
vautré dans son fauteuil en train de regarder la télé quand tout à
coup, un spot publicitaire présentant un jeu GameBoy est diffusé. Ce
jeu (qui ne ressemble à rien d’ailleurs 🙂 ) est un énorme succès et
rapporte énormément d’argent. Ce spot n’est pas tombé dans l’oreille
d’un sourd puisque Wario court aux magasins d’informatique le plus
proche pour acheter un ordinateur et créer son propre jeu. Le président
de Diamond City (l’action se déroule en 200X) rencontre quelques
problèmes : c’est un piètre inventeur. Comment faire pour créer un jeu
intéressant sans idées ? Et bien, le bougre en a une. Il contacte une
bande de joyeux lurons pour l’aider à développer le jeu de ses rêves.
Que venez-vous faire dans cette histoire ? Disons que vous êtes
considéré comme un bêta-testeur 😛 !

Version pessimiste !

D’un point de vue purement technique, Wario Ware est
vraiment minable. Les 200 mini-jeux proposés sont de qualité inégale
mais jamais plus beaux qu’un jeu Snes, pour preuve, les mini-jeux Snes
(F-Zero) sont les plus beaux. Les jeux sont classés par catégorie de
style et chaque style est symbolisé par un sous-fifre de Wario, le plus
puissant étant Jimmy, le type disco !
Heureusement que les scènes intermédiaires sont plus travaillées et nous prouvent que l’on est bien sur GBA.

Les jeux sont vraiment très variés et d’une débilité/simplicité à toute
épreuve : mettre des doigts dans le nez, manger un fruit, planter un
clou, sauter au-dessus d’un obstacle. Bref, c’est très simple à
comprendre mais c’est justement là qu’est tout le fun de Wario Ware.
Les jeux se lancent par série (de 10,15, 20 ou 25) et s’enchaînent les
uns à la suite des autres. Ceux-ci ne durent jamais plus de 5 secondes.
En fait, vous avez le décor principal du personnage (un écran
d’ordinateur, un écran de portable, un écran de télé, etc …) et un
message servant de consigne apparaît rapidement. Tout de suite après le
jeu se lance. Il faut donc comprendre rapidement ce qu’il faut faire et
effectuer les actions nécessaires. Bien souvent, les actions à
effectuer ne regroupe qu’un bouton, la croix au maximum. C’est vraiment
très facile d’accès et c’est tellement débile qu’on se marre comme des
petits fous.

Cependant, il reste un problème et de taille ! 200 jeux c’est beaucoup
mais en temps réel, c’est très peu. En moins d’une heure, vous êtes
déjà arrivé au Boss final, car oui, il y a des boss. Ces boss sont, en
fait, une épreuve plus longue : un match de boxe à la Super Punch Out,
un shoot spatial, une petite course contre le décor. Une fois le jeu
fini, il reste à décrocher les stages bonus mais là encore, ce n’est
qu’une question de minutes.#row_end Les mini-jeux jouables à 2 sur un GBA sont
sympathiques, toutefois, partager un GBA avec la main d’un autre joueur
et avoir une bonne visibilité posent quelques menus problèmes.

Par contre, s’il y a bien quelque chose qui est remarquable dans ce
jeu, c’est sans conteste la musique ! C’est vraiment excellent, surtout
celle style manga dans le temple chinois. Chaque personnage a son style
de musique et c’est vraiment impressionnant d’entendre sa GBA cracher
d’une si belle manière (ah le poste radio 🙂 ). Vous verrez que
l’histoire de la petite Kat arrivera à vous émouvoir grâce à la bande
sonore.

Lorsque tout est fini, vous pouvez vous amuser à avoir le maximum de
points dans chaque jeu ou monde mais je doute que vous reveniez très
souvent sur ce soft.

Version optimiste !

Le principe même du jeu oblige les joueurs à se
servir de leur réflexe et de réfléchir très rapidement. Ainsi, la sauce
prend immédiatement et on se marre du début à la fin. Les graphismes
vieillots ne sont pas comme çà par hasard ou par manque de temps. Au
contraire même, il fallait à tout prix que les jeux soient les plus
simples possibles pour que la recette soit bonne. Des jeux plus
fouillés graphiquement auraient porté préjudice à l’humour de Wario
Ware. C’est d’autant plus vrai que les développeurs montrent bien que
cet aspect graphique est voulu puisque les scènes, les menus et autres
animations sont très bons.
Pour la durée de vie, il vous suffit d’avoir un ami (ou plusieurs :-P)
ou un accès au net et de vous lancer des défis de records.

The End

Quoi, le test est déjà fini ? Et oui, toutes les
bonnes choses ont une fin, mais celle-ci me laisse une impression amère
et c’est exactement cette sensation que peut vous procurer Wario Ware.
D’un côté, vous serez séduit par le concept, l’humour et le fun qui
émane du jeu, mais de l’autre, vous vous rendrez vite compte que vous
avez déboursé 40€ pour un jeu qui se fini en 1h et qui, d’un point de
vue technique, son mis à part, est plus que pauvre (c’est tout de même volontaire
!). Bref, ce Wario est un jeu troublant, à moitié excellent, à moitié
décevant. Au final, Nintendo va réussir, à la manière de Wario, à se
faire de l’argent sur le compte des joueurs qui seront heureux ou déçus
mais nous sommes obligés de constater que le jeu est très original,
c’est là que l’on reconnaît la marque des grands !