Xenoraid

En résumé

  • Sorties :
  • 17 Novembre 2017
  • 17 Novembre 2017
  • Non prévue

L'avis de Greg-sHAOlink

Xenoraid est basé sur un gameplay stratégique novateur, dans un genre qui ne s’oriente habituellement pas dans cette direction, et c’est assez rafraichissant. Malgré une réalisation technique sommaire qui tombe dans la répétitivité et quelques aspects frustrants au niveau des upgrades, le titre de 10tons propose un challenge divertissant, qui tient en haleine de nombreuses heures. Son accessibilité devrait satisfaire le plus grand nombre, et quand bien même ce n’est pas une révolution tel qu’avait pu l’être un Ikaruga en son temps, les fans du genre y trouveront également leur compte avec le lot de nouveautés proposé.

Les plus

  • Le côté stratégique des changements de vaisseaux…
  • … et des nombreuses upgrades
  • La durée de vie, très bonne pour le genre
  • La maniabilité, au poil

Les moins

  • Rébarbatif visuellement et musicalement
  • Peu de boss et pas de boss impressionnant
  • Limitations frustrantes pour le choix des vaisseaux et upgrades
  • Tout en anglais
  • Nintendo-Difference

    par Greg-sHAOlink

    le 15 décembre 2017 23:00

Les shoot’em up ne sont pas ce qui manque sur l’eShop de la Switch et il est difficile pour leurs développeurs respectifs de se faire une place au soleil. 10tons, le développeur finlandais à l’origine de JYDGE, Neon Chrome ou encore Crimsonland, s’y est essayé à l’aide d’un concept général relativement novateur. Quand bien même ne s’agirait-il pas d’une révolution qui bouleverserait le monde des shmup, plusieurs bonnes idées sont à mettre au crédit de Xenoraid et il est nécessaire pour tout fan du genre de s’y intéresser plus en avant.

C’est l’histoire d’un homme et d’un alien qui entrent dans un bar

Dans les années 2030, l’humanité s’est étendue à travers le système solaire, installant des bases sur plusieurs planètes et lunes. Un beau jour, des aliens sont apparus avec leur armada galactique. Devant leur hostilité évidente, l’humanité n’a alors eu d’autre choix que de s’unifier et de s’engager dans la première guerre de l’espace… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario ne brille pas par son originalité. Le prétexte est toutefois suffisant pour se mettre à la poursuite des vaisseaux aliens. Après quelques dialogues en plans fixes entre différents personnages, afin de poser le contexte, on se retrouve dans un menu avec trois options, dont une ne sert qu’à démarrer la mission.

La première, Tech Lab, est l’endroit où il est possible d’acheter des bonus pour les vaisseaux à disposition. On y retrouve des protections, des leurres contre les missiles à tête chercheuse, un stock de munitions secondaires plus important, des réparations automatiques, des refroidisseurs d’armes principales, et d’autres encore. En somme, 13 upgrades au total qui seront bien utiles et qui s’appliqueront sans discrimination à l’ensemble de la flotte des humains. La deuxième option, Fighter Bay, montre les quatre engins disponibles. En effet, la grande originalité de ce jeu est qu’il met le joueur aux commandes de quatre vaisseaux, qu’il est possible d’interchanger en cours de mission (voir plus bas). Au début, la sélection est limitée, mais il sera possible à un stade plus avancé de choisir, plus ou moins, entre sept sortes différentes. Dans cette partie du menu, on peut acheter des upgrades spécifiques à un vaisseau en particulier (trois pour chacun), permettant d’augmenter l’étendue d’une salve, de renforcer la puissance de l’arme principale et / ou secondaire, d’améliorer la maniabilité, etc. Par ailleurs, au fur et à mesure des missions, il faudra revenir ici pour réparer certains vaisseaux, voire en racheter de nouveaux.

I choose you!… or you? No, you!

Une fois la mission démarrée, on se retrouve aux commandes d’un vaisseau, comme dans n’importe quel shoot’em up traditionnel. Il s’agit d’un scrolling vertical, bien que le background soit fixe, donnant l’impression étrange de faire du surplace, tandis que les ennemis approchent par le haut. On se dirige avec le stick gauche, on tire avec l’arme principale grâce à la gâchette ZR, et avec l’arme secondaire avec ZL. Cependant, on peut également choisir de changer de vaisseau à loisir (parmi les quatre disponibles au début de la mission), à l’aide d’une simple pression des boutons A, B, X ou Y, chaque vaisseau étant attribué à un bouton. Ils ont chacun leurs propres caractéristiques, aussi bien au niveau de l’armement, que de la résistance ou encore de la façon de piloter, et il faudra être stratégique dans leur utilisation : certains sont plus rapides, mais causent moins de dégâts, tandis que d’autres seront plus « lourds », mais bien plus efficaces contre les gros adversaires. 

Outre cette différence stratégique majeure, il est à noter que chaque mission procède à un déroulement quelque peu surprenant pour le genre : il y a un nombre défini d’ennemis à éliminer et cela ne prend fin qu’une fois l’ensemble des vaisseaux aliens anéanti. Ces derniers sont divisés en quatre catégories, allant des tout petits chasseurs rapides, mais faibles, aux énormes cuirassiers, dont le nombre respectif est constamment affiché en bas à gauche de l’écran, afin de savoir où on en est. Si leur nombre reste toujours le même pour une mission donnée, leur ordre et l’endroit où ils apparaissent varient, puisqu’on a affaire à un jeu procédural. Il s’agit d’un choix discutable, quand on sait à quel point les aficionados du genre aiment apprendre chaque niveau par cœur pour pouvoir réaliser le meilleur score possible.

De l’importance de gérer ses deniers

Mais qu’à cela ne tienne, le jeu propose un aspect stratégique tout aussi jouissif. Comme indiqué précédemment, il est possible d’acheter des améliorations pour l’ensemble de ses vaisseaux, ou pour certains en particulier, grâce aux crédits qu’on trouve dans certains ennemis détruits ou dans certains astéroïdes. Bien évidemment, il est rare de crouler sous l’or et il ne sera pas possible d’augmenter au maximum tous ses vaisseaux, du moins pas avant les tout derniers niveaux d’un chapitre. 

Le jeu est assez punitif et frustrant sur certains points. Tout d’abord, si l’un (ou plus) des quatre vaisseaux est détruit en cours de mission, il ne sera pas possible de le « ressusciter », et ses améliorations spécifiques, ainsi que le rang du pilote (qui progresse en fonction de sa bravoure et son efficacité) seront perdus, même si vous rachetez un modèle identique. D’où l’intérêt de switcher entre les quatre vaisseaux, pour pouvoir tous les garder en état de vol d’une mission à l’autre. En outre, il est nécessaire de réparer ceux qui sont endommagés, en contrepartie de quelques précieux crédits, afin de ne pas se retrouver en trop grande difficulté dans la mission suivante. Dans le cas où un vaisseau aura été détruit en cours de route, il sera possible d’en racheter un dans le menu Fighter Bay.

Conseil de guerre stratégique

Il est certes possible de vendre des vaisseaux pour en racheter d’autres, mais les crédits étant limités, on n’a pas la liberté de créer l’escadron que l’on souhaiterait. Le jeu propose en effet à chaque début de chapitre un set de quatre vaisseaux qu’il n’est pas possible de changer (manque de crédits oblige). Ainsi, la façon d’allouer ses crédits dépendra de la volonté de chaque joueur de jouer avec ses vaisseaux favoris, son envie d’upgrader au maximum chaque vaisseau individuellement pour les rendre plus puissants, mais au risque de les perdre, ou de privilégier davantage la sécurité (mais pas forcément l’efficacité) avec l’achat de boosters qui s’appliqueront à tous les vaisseaux à la fois. 

Pour rester dans la frustration, il faut également savoir que d’un chapitre à l’autre (cinq en tout, composés chacun de 6 à 10 missions), l’escadron est complètement renouvelé et toutes les upgrades disparaissent ; autrement dit, il faut repartir de zéro. Cela s’explique par le fait de passer d’une planète ici, à une lune à l’autre bout du système solaire, ne pouvant donc pas justifier que les mêmes pilotes soient partout avec les mêmes vaisseaux (on n’est pas dans Star Wars). C’est rageant, car le concept aurait gagné à être utilisé davantage sur la longueur et on regrette ce choix des développeurs qui manque d’envergure. 

Un jeu hard et la possibilité de montrer au monde qui à la plus grosse

En vue de soulager les joueurs, le jeu propose des checkpoints toutes les trois ou quatre missions, d’où il sera possible de recommencer en cas de Game Over. Ceci étant, le jeu en mode normal n’est pas très difficile et il est rare de devoir utiliser lesdits checkpoints. Le côté procédural du jeu rend toutefois la difficulté aléatoire, car certains niveaux censés être « Hard » sont au final très simples, et inversement. L’ordre d’apparition des destroyers, arbitraire, y est sans doute pour beaucoup. Un mode « Hard » est déblocable une fois la campagne solo terminée, et propose un challenge beaucoup plus relevé. En plus de la cadence de tirs ennemis plus importante (se rapprochant par endroits d’un manic shooter), les vaisseaux aliens semblent se complaire à entrer en collision avec l’engin piloté, quand bien même on fait tout pour les esquiver. On regrettera par ailleurs l’absence de boss (quatre seulement) dignes de ce nom.

Hormis la campagne solo qui prend déjà cinq ou six heures pour se terminer une première fois, il est possible de se faire plaisir dans un mode Survival, avec trois niveaux infinis, dans lesquels il faudra résister à la mort le plus longtemps possible. Un classement en ligne est mis en place, afin de comparer ses résultats avec les meilleurs joueurs du monde. Des crédits sont donnés avant le départ afin de booster un maximum ses vaisseaux, mais pas suffisamment pour les renforcer à fond. Il faudra donc choisir parmi certaines upgrades, en fonction de son style de pilotage. Ici aussi, et a fortiori dans ce mode-ci, on regrettera l’impossibilité totale de former un escadron de quatre vaisseaux choisis, puisqu’ils sont imposés et aucune option ne permet d’en changer. C’est dommage… Enfin, à noter que la campagne solo et le mode Survival sont tous les deux jouables en coopération, de deux à quatre joueurs. Le jeu peut alors devenir soit beaucoup plus simple, soit beaucoup plus confus, en fonction de l’ordre d’apparition des ennemis ; cela reste très amusant quand même.

L’espace, c’est un peu toujours le même décor

Au niveau de la jouabilité, le titre s’en sort plutôt bien, avec des commandes précises, malgré des sensations variables, mais assumées, en fonction des vaisseaux pilotés, ce qui ajoute positivement à la complexité du gameplay. À ce sujet, il faut également noter que le jeu propose par défaut de pouvoir tirer en pivotant, c’est-à-dire que quand on tourne à droite, le vaisseau se « penche » sur le côté droit ; de ce fait, les tirs effectués au même moment s’orienteront alors de biais. Cela demande un petit temps d’adaptation, mais peut s’avérer très pratique. Pour ceux que cela gêne, il est possible de régler dans les options le vaisseau de sorte qu’il reste fixe et droit, de manière constante. Autre détail qui nécessite une petite acclimatation, c’est le système de surchauffe de l’arme principale. Impossible de bourriner le bouton de tir à foison, puisqu’au bout d’un certain temps l’arme ne sera plus utilisable pendant une période plus ou moins longue en fonction du vaisseau. C’est alors le bon moment pour switcher avec un autre appareil. Pour terminer sur le rayon « accessibilité », il faut déplorer l’absence de traduction en français : le jeu est entièrement en anglais. Que les réfractaires à l’anglais se rassurent quant au scénario, qui n’en vaut pas la peine, et le reste des menus, qui est assez clair. Par contre, il sera difficile de s’y retrouver parmi toutes les upgrades disponibles si on n’en comprend pas un mot…

Graphiquement, le titre adopte un style légèrement cartoon, sobre, mais cohérent. En revanche, le travail au niveau des vaisseaux aliens semble avoir été assez limité, car il y a un gros manque de variété et on revoit plus ou moins les quelque six ou sept types d’appareils adverses tout au long de la campagne (ou du mode Survival). Il en est de même pour les backgrounds, qui sont de simples images fixes de la planète ou de la lune qui sert de terrain de bataille pour tel ou tel chapitre. C’est certes propre, mais cela pèche en termes de diversité visuelle, à tel point que cela en devient redondant, voire rébarbatif. Malheureusement, le même constant peut être fait pour la bande-son. Celle-ci est d’excellente facture, mais n’est constituée que de quelques pistes seulement, et au bout d’un chapitre, certains risquent déjà d’en avoir marre…

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