Bayonetta 1 & 2 : nous avons joué à la version Nintendo Switch, notre premier avis !

Révélation des Game Awards 2017, même si la plupart des fans se doutaient que la franchise aurait droit à un nouvel opus, le développement de Bayonetta 3 en exclusivité sur Switch s’est logiquement accompagné de l’annonce du portage des deux premiers épisodes sur la console hybride de Nintendo, pour une sortie prévue le 16 février prochain. Des rééditions que les possesseurs des versions Wii U hésiteront sans doute à acheter, mais qui constituent une occasion inespérée pour le second volet de toucher enfin son public sans être victime du manque de popularité de son support. Quant au titre original, qui a fait l’objet d’une sortie remarquée sur PC en avril dernier, il tentera de séduire les joueurs nomades et permettra accessoirement aux néophytes de découvrir l’intégralité des aventures de la sorcière la plus badass du jeu vidéo sur une unique machine.

 

 

 

Une preview réalisée par Kayle Joriin

 

 

 

 

 

Donner un avant-goût de ces moutures Switch tout en gardant un peu de contenu pour la suite, voici le défi de cette preview. Un exercice d’autant moins aisé que les qualités et défauts des deux jeux ont déjà largement été abordés dans les critiques des versions Wii U parues en 2014. Que ce soit pour leur système de combat, leur mise en scène spectaculaire, leur excellente bande-son, leur scénario souvent un peu brouillon ou leur univers étrange, les bébés de PlatinumGames n’ont pas laissé indifférents les amateurs de beat them all pêchus et ont contribué à la réputation du studio d’Osaka, malgré un succès commercial pas toujours au rendez-vous. Plutôt que de revenir sur ces différents aspects, et dans la mesure où les nouveaux contenus ne se bousculent pas vraiment, nous nous contenterons donc ici d’un premier retour sur la qualité des portages, qui sera bien entendu à confirmer dans les tests définitifs.

 

Et pour bien commencer, rien de tel qu’un petit rappel à destination des puristes de la jaquette. En effet, si ces derniers pourront tout à fait se procurer Bayonetta 2 au format cartouche, le premier opus ne sera disponible, en Europe, que via l’eShop de la Switch. Soit en achat direct, soit grâce à un code de téléchargement inclus par défaut avec les éditions physiques du deuxième épisode. Pour pouvoir découvrir les origines de la série, il faudra par conséquent réserver 8,5 Go sur sa Switch, disposer d’une carte microSD suffisante ou bien se tourner vers la Non-Stop Climax Edition disponible au Japon qui inclura les deux titres en boite (en plus de quelques goodies). Quant aux aficionados du dématérialisé, il leur faudra compter 12,4 Go supplémentaires pour le second volet, ce qui aura tôt fait de saturer la mémoire interne de la console.

 

Gameplay de Bayonetta 1 (Switch)

 

Vidéo de Bayonetta 2 (Switch)

 

 

 

Les choses étant claires à ce sujet, intéressons-nous tout d’abord à Bayonetta, premier du nom, sorti il y a déjà huit ans sur Xbox 360 et PS3. Si le titre accusait déjà un peu son âge lors de son arrivée sur Wii U en 2014, les choses ne se sont pas forcément arrangées depuis et cette mouture Switch ne propose pas de mise à niveau flagrante sur le plan visuel, confirmant son statut de simple portage. À l’époque, nous avions surtout évoqué des graphismes légèrement plus ternes que sur la console de Microsoft et des baisses de framerate toujours perceptibles lors de certains passages (malgré les 60 fps annoncés). Toutefois, des analyses techniques poussées, menées par les spécialistes de Digital Foundry, avaient positionné plutôt favorablement la version Wii U par rapport à ses concurrentes. Le fait que cette réédition 2018 se base largement sur son aînée n’est donc pas un problème en soi, d’autant qu’on peut noter ici ou là quelques petites améliorations.

 

Bayonetta 2

 

 

Bien entendu, il ne s’agit là que d’impressions préliminaires qui devront être consolidées sur la durée, mais l’observation de quelques séquences de jeu, autrefois un peu problématiques, semble indiquer un gain notable de fluidité en mode téléviseur, ainsi que des graphismes légèrement plus fins. Quant aux performances en mode portable, elles se rapprochent davantage de celles de la version Wii U, bien qu’il ne soit pas possible d’effectuer un comparatif précis en l’absence de moyen de capture vidéo adéquat. Cela étant, le fait de pouvoir jouer de manière nomade sur un écran de qualité, sans l’envahissante icône Miiverse qui squattait le coin supérieur droit du GamePad, permet de masquer partiellement les outrages du temps. Un confort de jeu non négligeable, uniquement perturbé par l’ergonomie des Joy-con qui est tout de même loin de valoir celle de la manette pro, très agréable à prendre en main et dont on peut évidemment se servir en mode sur table. 

 

 

Bayonetta 1 (Switch)

 

Concernant Bayonetta 2, s’il semble bénéficier, comme son aîné, d’un portage fidèle de la version Wii U avec un framerate amélioré en mode téléviseur, il faut avouer que la Switch accuse un peu le coup lorsqu’elle est sortie de sa station d’accueil. Il n’y a forcément pas de quoi gâcher l’expérience de jeu, mais on note parfois de petites saccades, notamment dans le défilement des décors. Sans doute la conséquence de la volonté, louable, des développeurs de maintenir du 720p quelle que soit la configuration choisie. Dans tous les cas, s’il y a un point qui ne semble souffrir d’aucune ambiguïté, c’est bien la réduction significative des temps de chargement, ces derniers étant tout simplement divisés par deux au lancement de chaque chapitre (6 à 11 secondes sur Switch, contre 10 à 20 secondes, voire plus, sur Wii U). Une optimisation qui plaira aux impatients, même si les chargements des Bayonetta ont l’avantage de nous permettre de réviser nos combos. Précisons néanmoins qu’il s’agit là d’une comparaison entre deux versions dématérialisées, l’une étant installée directement sur la mémoire interne de la console et l’autre sur une carte microSDXC (Classe 10 UHS-1 U3). Nous ignorons donc comment ces écarts sont susceptibles d’évoluer sur des versions cartouche et DVD.

 

 

En quelques mots :

 

 

Il fallait certes s’y attendre, mais ces versions Switch de Bayonetta et Bayonetta 2 relèvent davantage du portage optimisé que du véritable remaster. Cela dit, entre la possibilité d’y jouer partout avec des performances globales proches de celles des versions Wii U, le gain de fluidité constaté en mode téléviseur, ainsi que les temps de chargement sensiblement réduits, ces rééditions s’annoncent sans doute comme le meilleur moyen de découvrir la série avant l’arrivée du troisième opus. Le contenu étant quasiment similaire, il ne semble en revanche pas conseillé aux possesseurs de Wii U ayant déjà craqué en 2014 de repasser à la caisse. Sauf s’ils souhaitent trimbaler partout deux des meilleurs beat them all de la décennie. 

 

 

 

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 1 février 2018 à 14:30

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