Retour sur le Fighters Pass Vol. 1 de Super de Smash Bros. Ultimate, du DLC de haute volée

Face au succès tonitruant de son dernier opus en date, Super Smash Bros. continue de s’étendre en proposant de nouveaux univers, personnages, musiques, terrains et esprits à son fidèle public. Pour un peu moins de vingt-cinq euros, il leur sera en effet possible d’ajouter toujours plus de contenu à leur imposant Ultimate chéri, lequel nous avait plus que convaincu à l’époque de sa sortie. C’est donc via le Fighters Pass Vol. 1, lequel s’étendait du 18 avril 2019 au 29 janvier 2020, qu’on s’attarde aujourd’hui à leur test pour le moins… très tardif.

Test rédigé par Kalimari, en complément de celui du jeu de base par Zelgius publié le 18 décembre 2018.


Ils ont volé notre cœur, encore

S’il est toujours possible d’acheter chaque personnage séparément, le Fighters Pass Vol. 1 revient forcément moins cher, en plus d’offrir un bonus bienvenu, à savoir un costume d’épéiste Mii basé sur Rex de Xenoblade Chronicles 2. Au programme des nouveaux venus, on retrouve Joker de Persona 5, le Héros de Dragon Quest, Banjo et Kazooie de la série éponyme, Terry Bogard de Fatal Fury, mais aussi Byleth de Fire Emblem : Three Houses. Des personnages et univers variés donc, provenant de séries ou jeux récents, mais aussi anciens. Sakurai et son équipe se sont fait plaisir, à n’en point douter, mais ont surtout donné tout ce qu’ils avaient pour proposer un contenu fou, une qualité dingue et un respect presque religieux des figures et univers représentés. En cela, on peut déjà le dire sans hésitation aucune : oui, le tarif demandé pour ce premier Fighters Pass ne nous parait absolument pas déraisonnable. Tant est qu’on soit amoureux du jeu, il en va sans dire. Surfant sur le succès occidental de Persona 5, Joker inaugurait donc ce pack de nouveaux combattants.

 

 

Plutôt complet, la mécanique principale de ce dernier tourne autour d’Arsène, lequel agit comme un stand. Si les coups et combos de Ren Amamiya – son nom original – peuvent sembler faibles, il en est tout autre dès lors qu’Arsène entre en jeu. Pour cela, il lui faudra remplir sa « jauge de rébellion », notamment en prenant des coups, mais aussi et surtout en encaissant des dommages après avoir activé son Spécial Bas, « Garde rebelle ». Une fois chargée à son maximum, le stand apparait automatiquement et vient décupler la force des coups de Joker. La Garde rebelle devient alors une protection réflectrice, son grappin, capable d’accrocher ennemis et corniches, se transforme en une grosse option de recover, ses tirs de pistolet gagnent en puissance de feu, et son petit sort de dégâts continus gagne en vitesse et en puissance. Le terrain exclusif prend la forme de Mementos, laquelle change de couleur selon la musique jouée. Rouge s’il s’agit d’une piste musicale issue de Persona 5, jaune pour Persona 4, et bleue pour Persona 3. Très stylisé, on peut y apercevoir d’autres personnages issus des Phantom Thieves of Hearts après qu’ils y ont été déposés par une Morgana prenant la forme d’un bus.

 

 

Tenir bon pour un Héros

 

C’est davantage du côté du Héros de Dragon Quest que le Fighters Pass a su créer la sensation. Davantage du côté du Japon, certes, mais également chez les fans avertis partout ailleurs. Il faut dire qu’avec une importance majeure dans l’histoire du jeu vidéo, et plus encore du jeu de rôles japonais, son arrivée dans Super Smash Bros. Ultimate sonne comme l’ultime consécration pour la série, laquelle devient tout autant un soft célébrant Nintendo que le média vidéoludique de manière générale. Prenant ses quartiers sur l’Autel de l’Yggdrasil (Dragon Quest XI), c’est bel et bien Eleven, le personnage principal du dernier jeu de sa série, qui est mis en avant. Toutefois, les costumes alternatifs permettent également d’incarner Elric de Dragon Quest III, Solo de DQIV ou encore Eight de DQVIII. Possédant une barre de mana assez unique, le Héros peut utiliser une myriade de sorts via son Spécial Bas ; quatre sorts parmi vingt-et-un sont alors tirés au sort et activables. Les effets sont tellement variés et aléatoires que le personnage apparaît comme positivement imprévisible, tant pour l’adversaire que pour le joueur qui le contrôle. Assez lent et même relativement faible dans les airs, le Héros possède néanmoins une grosse puissance de frappe capable d’éjecter rapidement hors du stage la plupart de ses adversaires.

 

 

Banjo et Kazooie eux, se la jouent plus classique, malgré une invincibilité offerte par leur Spécial Côté. Avec cinq charges par vie, elle leur permet surtout de surprendre les combattants un peu trop agressifs, mais aussi de revenir sur le terrain sans prendre trop de risques. Les compositions musicales iconiques sont de retour, à l’instar de la Montagne Perchée (le premier monde de Banjo-Kazooie), où l’on peut apercevoir avec nostalgie l’Antre de Gruntilda, ainsi que la maison du binôme. D’autres personnages apparaissent parfois, comme la sorcière, Tooty, Bottles ou encore Mumbo Jumbo. Icone des années 90, Banjo et Kazooie étaient demandés à corps et à cris par une grosse partie du monde occidental, notamment américain. Pas forcément désagréable à jouer, alternant phases de zoning et combos à base de choppes, les héros de Rare sont toutefois très peu rafraichissants en comparaison du reste du Fighter Pass.

 

 

Super Fire Emblem Ultimate

 

S’il fallait citer un choix plus qu’inattendu, c’est bien du côté de Terry Bogard, star de Fatal Fury et autres séries dérivées à l’image de King of Fighters. Si cette dernière est depuis peu revenue sur le devant de la scène versus fighting, force est de constater que l’univers et le personnage dans leur ensemble sont aujourd’hui bien moins connus que des figures issues de Street Fighter, Mortal Kombat ou encore Tekken. Un choix du cœur pour Sakurai, véritable fan d’après ses dires, lequel sera parvenu à intégrer une cinquante de pistes musicales. Absolument titanesque. Le terrain, très original, demande d’atteindre un certain pourcentage pour avoir une chance de briser un mur invisible et traverser la blast zone ; le plafond lui, n’est pas soumis à cette règle. Archi technique tant il demande une certaine dextérité mécanique, Terry possède un arsenal de coups dévastateurs et la possibilité d’effectuer des combos massifs. Mieux encore, une fois un certain pourcentage atteint, Terry bénéficie de super coups aux dégâts supplémentaires. Cumulés au système de rage du jeu, les joueurs ont là un des personnages les plus violents qui soient.

 

 

Enfin, Byleth de Fire Emblem : Three Houses, reste le choix le plus discutable du pack. On se doute qu’avec sa sortie, il s’agissait davantage d’un coup de projecteur sur la série phare d’Intelligent Systems, mais dans les faits, on se retrouve encore avec un personnage de Fire Emblem. Beaucoup ont râlé, le rédacteur de ce test y compris, mais force est d’avouer que le moveset du personnage se révèle suffisamment varié pour ne pas être un « épéiste de plus ». Très lourd, le personnage possède tout un tas de coups variés, tant dans leur portée que dans leurs animations et leurs effets. Un coup brise garde, un autre qui permet de zoner, un troisième capable de prendre l’avantage dans le neutral aérien, tout ou presque semble donner au personnage des allures de combattant top tier. En réalité, il est facile d’abuser de la lenteur général de Byleth, à moins d’affronter celui/celle de MkLeo. En guise de terrain, le Monastère alterne différents plans de la bâtisse (la porte d’entrée, l’intérieur de la cathédrale, etc.). C’est surtout au niveau des pistes musicales qu’on se régale, tant Three Houses possède de nombreux hits.

 

 

Conclusion :

Le boulot abattu, toujours aussi respectueux des matériaux d’origine et impressionnant (plus encore pour des DLC), prouve à bien des égards une certaine supériorité qualitative vis-à-vis de la concurrence. Bourré de contenu, notamment au niveau de sa bande-son, ce Fighters Pass Vol. 1 parvient également à apporter tout un tas de nouvelles mécaniques de jeu via ses nouveaux combattants. Seule l’inclusion de Byleth nous apparaît comme une erreur de casting, tant Fire Emblem est déjà suffisamment représenté dans le titre de Nintendo ; fort heureusement, le reste est composé uniquement de légendes ou presque, faisant de ce Ultimate un All-Stars difficile à dépasser tant son roster est proche d’un cinq étoiles. Un must-have pour les amoureux du jeu de base, désireux de prolonger et même renouveler une expérience vidéoludique unique et particulièrement généreuse.

 

Les +

  • Un respect absolu des jeux et séries représentées
  • De nouvelles mécaniques de jeu
  • Des personnages variés et qui s’adressent à tous les publics ou presque
  • Excellent rapport qualité-prix

 

Les –

  • Byleth, un choix répréhensible

 

  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 11 septembre 2023 à 10:00

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  • Sorties :
  • 7 Decembre 2018
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