Test Nintendo Switch de FIFA 18, une version au rabais ou véritable épisode qui mérite le détour ?

Ah, FIFA et les consoles Nintendo, un rendez-vous raté ou souvent manqué. EA étant habitué à proposer des versions antérieures maquillées ou tronquées de sa licence fétiche aux fans de la firme de Kyoto. La faute aux faibles ventes ou au manque de puissance… les excuses étaient légion. Cependant, comme à chaque lancement de console, EA tâte le terrain en proposant une version. Les choses ont-elles changé pour la Switch? Pas tout à fait.

Un test rédigé par Inferno.

A game on the trône

Passée sur le moteur Frostbite depuis l’an dernier, la série FIFA arrive sur Switch en étant développée sur l’Ignite Engine, le précédent moteur Next Gen. Si l’on évite du coup de se retrouver avec un jeu à la rue graphiquement comme c’est le cas sur les versions Old Gen qui continuent d’être commercialisées, la conséquence directe de cette différence de moteurs est l’absence de certains modes de jeux et des dernières nouveautés de gameplay. Pas de mode aventure avec Alex Hunter, le petit jeune dont on suit la carrière naissante, ni de transferts interactifs en carrière. Pas de cinématiques donc, les transferts s’effectuent comme avant, à coup d’e-mails de négociation. Pas de changements rapides non plus, une des nouveautés de cet opus. Le cœur du jeu, son gameplay, est lui aussi un peu vieillot. S’il est difficile à situer, il a sans doute environ deux ans de retard. À l’image des versions à la traine sur Xbox 360 et PS3 qui ont intégré l’an dernier le nouveau système de penalty et les coups de pied arrêtés avec le curseur pourri propre à FIFA 17, cette version Switch est à cheval sur plusieurs générations. Dans les faits, les connaisseurs de la série retrouveront leurs marques assez rapidement, un peu comme le rythme du jeu, toujours aussi rapide. Deux, trois passes suffisent à se mettre en position pour marquer. Un des grands maux de la série qui a sacrifié ses ambitions de grande simulation sportive sur l’autel du succès commercial il y a bien des lunes.

Démonstration vidéo de la version Switch de FIFA 18 !

Malgré tout, on s’étonne d’avoir un vrai FIFA qu’on puisse emmener partout. Et surtout, retrouver tous les gestes techniques amputés d’habitude sur console portable, la faute aux seconds sticks et gâchettes supplémentaires absents. Le plaisir coupable de coller une rouste à un type en étant aux toilettes fait également son petit effet. D’autant plus que le mode en ligne tourne assez bien, du moins grâce à notre connexion fibrée durant les quelques matchs effectués contre des joueurs aléatoires.

Pour jouer avec ses amis en ligne, il faudra repasser. EA a eu l’inconcevable idée de supprimer la possibilité d’inviter des potes pour faire des matchs, que ce soit en saison amicale ou sur Ultimate Team. Impossible également de retrouver son coéquipier pour rouler sur le monde entier en 2 vs 2 en saison coop ou toute son équipe en mode club pro. C’est simple, tout l’aspect social a été reporté sur le mode local, avec chacun sa console ou bien sur le même écran. Un bon point tout de même, le changement des configurations de manettes est assez rapide. Il est très simple de passer d’un match solo en mode portable à un match à deux en décrochant les deux Joy-Con grâce au menu de sélection de camps. Solution de dépannage, cette configuration pour les « vacances » permet de jouer à plusieurs sans gestes techniques ou tirs enroulés, la faute à l’absence de certaines touches.

Oh non, pas ça ! Pas aujourd’hui, pas après tout ce que tu as fait !

Une autre première avec cette version Switch, un vrai mode FUT sur console portable est proposé. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de FIFA Ultimate Team, il s’agit d’une option de jeu dans laquelle on crée son équipe à l’aide de cartes de joueurs. Matchs en ligne, booster à acheter avec de l’argent réel ou virtuel ainsi que des enchères sont au programme. Chronophage, le mode nécessite une connexion constante, même pour les matchs joués contre l’IA puisque chaque confrontation rapporte des crédits qui servent à se payer tout et n’importe quoi, de l’arrière gauche dont on rêvait depuis un moment, au maillot et blason de son équipe fétiche. Cependant, une fois encore, plusieurs amputations sont à déplorer. Pas de FUT Champions ni de clashs d’équipe par exemple.

Les concessions au niveau du gameplay et des modes de jeu présents se retrouvent également dans l’aspect visuel. Si le tout tourne comme un charme en 1080p sur le téléviseur et en 720p sur l’écran de la console portable avec une fluidité jamais prise à défaut, nous sommes loin du rendu proposé par les versions Frostbite du titre. Ignite Engine oblige, le public et l’herbe sont effectivement modélisés, mais avec la finesse de la superior version en moins. Toutes les petites animations pour rendre les rencontres plus réalistes n’ont pas survécu à la transition. Les joueurs Nintendo Switch ont pourtant bien assimilé que la console de salon portable de Nintendo était moins puissante, et que par définition les jeux multisupports tournaient avec une définition et des effets moindres. Mais proposer une version datée et charcutée de la sorte n’aidera pas au développement de la série sur cette console. C’est d’autant plus rageant que le jeu à quelques atouts pour lui. En espérant, qu’un éventuel FIFA 19 viendra balayer d’un revers de la main toutes ces errances, car quoi qu’on dise, FIFA 18 version Nintendo Switch est la meilleure expérience FIFA sur console Nintendo et sur console portable jamais proposée. Ceux qui jouent exclusivement sur consoles Nintendo, s’ils existent, n’ont aucune excuse.

 

CONCLUSION : PEUT-ÊTRE !

Si EA propose une version assez honnête de FIFA sur Nintendo Switch, le fait de ne pas avoir la vraie version de FIFA 18 n’en fait qu’une version d’appoint pour les possesseurs de consoles concurrentes. L’absence du mode aventure lié au moteur Frostbite se fait ressentir pour une console qui n’a pas vocation à être connectée en ligne constamment. Mais quand c’est le cas, l’impossibilité de jouer en ligne avec ses amis est incompréhensible. Car force est de reconnaître que pouvoir se faire un petit match en ligne n’importe où, ça n’a pas de prix. Enfin si, 60€.

 

LES PLUS : 

+ FIFA on the go
+ Parfaitement fluide
+ Le « Switch » de manettes assez rapide
+ Un vrai mode FUT (bien qu’amputé partiellement)

 

LES MOINS :

– Pas de mode Journey
– Impossible de jouer en ligne contre ses amis
– Gameplay un peu daté
– Visuellement en deçà des versions X1/PS4/PC
– Pas de transferts interactifs en carrière
– Quelques autres éléments absents>
– Léger manque de lisibilité en mode portable

 

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux : OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre), “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre) et NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut prendre garde ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 4 octobre 2017 à 14:34

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  • 29 Septembre 2017
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