Bully : Scholarship Edition

En résumé

  • Support : Wii
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 7 Mars 2008
  • 3 Mars 2008
  • Non prévue

L'avis de Blayrow

Bully était l'un des meilleurs jeux de la PS2 en 2006, il devient l'un des meilleurs jeux Wii tout court. Sa richesse associée à son atmosphère exceptionnelle est toujours présente, et le joueur enchaîne les éclats de rire au rythme des scènes cultes qui parsèment les aventures de Jimmy Hopkins à l'université de Bullworth. Le passage du jeu sur Wii a permis un léger gain toujours appréciable au niveau des graphismes, mais pas tellement au niveau de la maniabilité qui mêle parfois le confus au désagréable. Clairement pas de quoi ternir cette production très originale de Rockstar qui vaut vraiment le détour si jamais vous n'avez pas déjà été tenté sur PS2.

Les plus

  • Une ambiance de folie
  • GTA en culottes courtes
  • Long et bien rempli, comme mon slip
  • Des musiques et voix qui déchirent
  • Des graphismes améliorés...

Les moins

  • ...mais toujours moches
  • La maniabilité pas au top par moments
  • Le multi transparent
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 28 mars 2008 23:00

En 2006 Rockstar sortait un jeu bien étrange, capable de scandaliser l’opinion publique et d’attirer à lui l’ensemble des puritains qui ne manquent pas une occasion de pointer l’industrie vidéoludique d’un doigt inquisiteur. Pourtant, Bully (ou Canis Canem Edit, peu importe) ne contient ni morts violentes, ni armes à feu, ni drogue à dealer ou filles publiques à ramasser le soir en voiture volée. Rockstar s’est simplement amusé à transposer l’univers gansta de GTA dans celui d’une école bien barrée, avec en lieu et place de l’ambitieux malfrat habituel un jeune adolescent turbulent. Par ce pari assez audacieux, Bully s’est imposé comme l’un des meilleurs jeux de l’année 2006 et revient narguer l’assistance en se refaisant une seconde jeunesse sur Wii. Tant mieux !


Have fun, Jimmy

Jimmy Hopkins n’est pas un garçon à la situation très stable. Sa richissime mère vient de se remarier pour la cinquième fois avec un vieux riche, et pour fêter ça ils décident de partir en croisière tout en laissant notre pauvre héros dans ce qui se fait de pire en matière de pensionnat. Bien décidé à ne pas se soumettre à l’autorité des instances dirigeantes de Bullworth Academy, Jimmy se met en tête de devenir le caïd du coin, le mec que tout le monde respecte et dont les minettes sont folles amoureuses. Pour atteindre ce but, se mettre les différentes factions de Bullworth dans la poche est indispensable, et ce malgré leur disparité. En effet dans ce pensionnat mal famé peuplé de bien louches individus (comme le proviseur corrompu ou la cuisinière peu respectueuse des règles d’hygiènes) s’affrontent cinq groupes d’étudiants : les voyous purs et durs, les nerds toujours plongés dans leurs cours, les bourges, les blousons noirs et les sportifs de l’équipe de football américain locale, tous bien reconnaissables à leurs uniformes et leur QG respectif. Dans ce contexte très particulier, Jimmy se fera quelques amis pour l’épauler face à une quantité d’ennemis.

Les habitués des productions Rockstar auront vite compris le truc : Bully est bel et bien un Grand Theft Auto en culottes courtes, et Jimmy Hopkins remplace le jeune malfrat qui débarque plein d’ambitions dans la ville mais qui s’aperçoit vite que les choses risquent d’être plus difficiles que ce qu’il avait imaginé. Entre gangs à mater, trahisons, coups bas et désillusions, avec au passage quelques amourettes pour pimenter le tout, la route sera longue et mouvementée avant de pouvoir prétendre au saint Graal. En plus de ce scénario bien rempli, Bully propose un univers vraiment original et une ambiance de folie, animée par une galerie de personnages complètement délirants, des dialogues croustillants et un humour potache omniprésent, tout ça pendant plusieurs dizaines d’heures de jeu en perspective. Que demande le peuple ?

Le péril jeune

Tout comme dans GTA, la progression se déroule par l’intermédiaire de missions dans Bully tout en étant libre de déambuler dans Bullworth. Enfin libre, pas tellement, car qui dit pensionnat dit rythme de vie assez particulier. Premièrement, avant de pouvoir faire le fou Jimmy doit assister à deux cours par jour, prenant la forme de mini-jeux plus ou moins amusants et simples d’accès. En cours de français, il s’agira de trouver à partir d’une poignée de lettres dans le désordre le plus de mots possibles dans la langue de Molière, un peu comme dans des Chiffres et des Lettres, mais sans les chiffres. En cours de chimie, le but sera là d’appuyer sur le bouton ou de bouger la Wiimote au bon moment afin de mener à bien la manipulation. Pour autant ces mini-jeux ne sont pas obligatoires mais rapportent des capacités spéciales à Jimmy, comme des boules puantes fabriquées en cours de chimie, ou de nouveaux coups après un cours de gym. Le jeu en vaut donc la chandelle, puisque aller en cours facilite au final la progression dans le reste du jeu. Il est tout aussi possible de faire l’école buissonnière et d’aller accomplir des missions du scénario, mais avec le risque de se faire chopper par l’un des préfets de Bullworth chargés du respect de la loi et de l’ordre, et de se faire ramener en cours illico.

#row_end

C’est donc entre les cours qu’il est possible de s’attaquer sereinement aux missions qui peuplent le jeu, qu’elles fassent progresser le scénario ou simplement annexes pour se faire de la thune. Comme dit plus haut, pas de sang ni de meurtres et encore moins de voitures volées dans Bully, et nul besoin de telles méthodes un peu extrêmes pour mater ses camarades. Un bon enchaînement de coups de poing dans la gueule suffit, ou encore quelques tirs de lance-pierres bien placés et des jets de pétards. C’est sûr, la violence est encore là dans Bully, sans morts mais sans temps morts, puisque compléter les missions nécessitera bien souvent de mettre à terre quelques opposants sans les tuer évidemment, et sans se faire mettre soi-même KO. A part ça, l’éventail des activités dans Bullworth est assez large et rappellera, encore une fois, les GTA dans leur diversité. On trouvera aussi bien de l’infiltration dans le dortoir des filles ou de la course-poursuite à vélo dans les rues de la ville, et même des batailles de fin de chapitre contre les boss de chaque “tribu”, assez mémorables. Forcément, à vouloir toucher à tous les styles le jeu en devient maladroit par moments, mais globalement ce mélange des genres à grande échelle est assez divertissant. A tel point qu’après chaque mission, on en vient à se demander quelles surprises nous ont réservé les développeurs pour la suite…

Marre des cours et du scénario ? Pas de problème, Jimmy n’a qu’à enfourcher une bicyclette ou son fidèle skateboard pour se taper une virée dans la ville de Bullworth, dont les différents quartiers se débloquent au fur et à mesure de votre progression. Le terrain de jeu n’est pas aussi grand que celui de San Andreas, et même encore moins que celui de GTA III, mais les activités y sont plus concentrées, dirons-nous. Diverses magasins et échoppes sont ouvertes dans la journée histoire de dépenser l’argent dûment amassé dans le jeu en accessoires divers ou, pourquoi pas, de quoi séduire une jeune fille (chocolats, fleurs, c’est bien connu les femmes ne sont intéressées que par les possessions matérielles). Quelques mini-jeux sont aussi au programme, notamment dans le parc d’attraction de la ville, et puis pour les rares que ça intéresse il existe des “paquets” cachés (qui sont en fait des élastiques) planqués un peu partout et dont, paraît-il, certains acharnés passent des heures à collecter inutilement. Par contre une fois la nuit tombée le couvre-feu est de rigueur, et si vous n’envoyez pas Jimmy au lit par vous-même, c’est le sommeil qui se chargera de ramener directement le jeune Hopkins au dodo après une journée bien chargée.

La session de rattrapage sur Wii

Que pouvait bien apporter un portage sur Wii à ce Canis Canem Edit déjà bien ficelé en 2006 ? Une réalisation digne de ce nom, déjà. Car l’un des plus gros points faibles qui ressortait honteusement de la version PS2 était son frame rate à la rue associé à de l’aliasing bien prononcé. A des moments on s’attendait presque à voir sa PS2 exploser tellement ça ramait. Pouf, tout ceci est en partie arrangé après une cure de rajeunissement sur Wii. L’aliasing d’abord disparaît pour de bon, et les temps de chargement sont amoindris. Mais surtout, le frame rate devient à peu près supportable la plupart du temps, sauf dans certaines situations ou ça coince un peu. En dehors de ces quelques améliorations plus que bienvenues, le jeu n’a pas changé d’un poil et conserve sa réalisation moyenne, pour ne pas dire en dessous de la moyenne. Modélisation des persos faiblarde, décors inégaux avec un clipping assez prononcé, définitivement le titre de Rockstar n’est pas une vitrine sur le plan technique et préfère miser sur l’ambiance avec son design “so british”, une quantité de lieux insolites, les saisons qui changent au fil du jeu, tout ça accompagné par une bande-son qui tue. Non, pas de soundtrack de malade avec des artistes cultes qui dégoulinent de partout, mais bel et bien des compositions originales “dans le ton” qui accompagnent vos moindres faits et gestes. Pour finir, Rockstar s’est doté d’un casting de voix très convaincantes dans les cut-scenes à la mise en scène digne des plus grands films de malfrats hollywoodiens. Tout est dans l’ambiance, j’ai dit.

La maniabilité, elle, s’est pliée aux exigences du combo wiimote-nunchuck avec plus ou moins de réussite. Si la visée à la Wiimote pour lancer des projectiles s’avère bien pratique (les feignasses peuvent aussi locker les cibles à l’aide du bouton C), les coups de poings en enchaînant les mouvements droite-gauche avec nos mains deviennent vite lourdingues. A la longue cela se transforme en cours de sport improvisé vu qu’il n’existe aucun bouton de substitution, et en plus le procédé se permet d’être confus quand il s’agit d’effectuer des coups spéciaux en combinant touches et mouvements, bref une horreur. Les touches assez éloignées entre elles de la Wiimote poseront aussi quelques problèmes, au début surtout. Le vrai plus apporté par la Wii se trouve finalement au niveau des mini-jeux, qu’ils soient anciens ou créés spécialement pour cette version. Les mini-jeux déjà existants héritent pour la plupart d’une nouvelle prise en main plus axée sur les mouvements que sur le tapotage de boutons, tandis que les nouveaux ont été conçus rien que pour la Wii. Le très classe cours de biologie vous fait ainsi disséquer de pauvres animaux du bout de la Wiimote dans une parodie de Trauma Center, tandis que le cours de musique se transforme en Samba de Amigo du pauvre.

Signalons pour terminer l’ajout par Rockstar de quelques missions inédites, ainsi que d’un mode multijoueur pas folichon et vite oublié face à la consistance du mode solo. En gros, ce mode permet de jouer aux mini-jeux trouvés dans les cours à deux. Sympa deux minutes pour essayer, mais après en matière de jeux multi funs sur Wii il y a de quoi faire. Bully, lui, préfère s’imposer comme l’un des meilleurs jeux en solo de la console, tout simplement.

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