Custom Robo Arena

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mai 2007
  • 19 Mars 2007
  • 19 Octobre 2006

L'avis de Blayrow

Custom Robo Arena est un jeu schizophrène : son scénario niais et linéaire et ses combats de robots comme on en rêvait étant gosse, ses graphismes ratés en mode RPG et sublimes lors des combats, cela fait beaucoup de contrastes qui pèsent sur l'intérêt du jeu en solo. Comme tout bon schizophrène, Custom Robo Arena a donc des tendances suicidaires en voulant fatalement se réserver à un public jeune pendant que nous, joueurs plus âgés, se sentons maladroitement exclus. Le mode multijoueur sauve les meubles, certes, mais sur bien des aspects le titre de Nintendo est un beau gâchis.

Les plus

  • Les combats de robots
  • Les graphismes lors des combats
  • Le mode multijoueur excellent
  • Plein de pièces et d'arènes à collectionner

Les moins

  • Le scénario niais
  • Les personnages niais
  • Aventure solo foirée, tout simplement
  • Les graphismes en dehors des combats
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 15 juillet 2007 22:00

Jamais sorti en Europe, Custom Robo sur GameCube transposait le concept des
Pokémon dans l’univers de robots customisables combattant dans des arènes. Face
au succès du concept, Nintendo s’est décidé à en sortir une version DS, et cette
fois-ci nous y avons droit histoire de pouvoir enfin mettre les mains sur un
épisode de la série.

Ça me rappelle ma jeunesse…

Ce n’est un secret pour plus personne : les japonais sont dingues de mechas, ces
robots humanoïdes suréquipés ayant envahi leurs séries télé, mangas mais aussi
jeux vidéo. Bref, toute leur culture, enfin plutôt toute la culture qu’on leur
prête “clichéiquement”. Ils en sont fous, c’est comme ça, et il suffit qu’un jeu
mette en scène des mechas pour qu’il entre directement dans le top 10 de Media
Create sans forcer. Le principe de Custom Robo est plutôt simple : deux joueurs
font combattre leur Robo dans une arène et le premier Robo dont la vie tombe à
zéro perd le match, en gros, sachant que les deux robots partent avec le même
nombre de points de vie. Si on va un peu plus dans le détail, le jeu met en
exergue le côté “collectionnite” aiguë qui sommeille en chacun de nous, tout
comme dans Pokémon. En effet, ces robots sont customisables, comme l’indique le
titre du jeu, et ajoutent une certaine profondeur à ce concept plutôt simple.
Plus exactement, cinq pièces du robot sont interchangeables : le corps en
lui-même, le rayon, les missiles, les mines et les pieds. Chacune de ces parties
a une fonction bien précise dans le combat. Le rayon est l’attaque de base et
son effet diffère selon le modèle : certains rayons tirent une salve en continu,
d’autres trois projectiles rapides ou à tête chercheuse, etc. Autant de
particularités dont il revient à vous seul de juger de l’utilité selon les
combats, et surtout selon le robot en face. Les missiles eux, ont plutôt
tendance à foncer en cloche vers l’ennemi et exploser avec une aire d’effet,
tandis que les mines s’éparpillent autour du lanceur et peuvent perturber les
déplacements de l’ennemi. Mais là encore, comme pour les rayons, tout dépend du
modèle employé qui peut offrir des possibilités diverses.

Après ces quelques explications qui peuvent paraître laborieuses, on peut enfin
aborder ce qui fait l’attrait d’un tel système. En effet, les joutes de Custom
Robo s’avèrent d’une part dynamiques et nerveuses. Voir ces deux petits robots
s’affronter dans des arènes à l’architecture variée, sautant partout, se
déplaçant et se cachant derrière les murs pour éviter les assauts ennemis a de
quoi griser. Un vrai fantasme de gosse, finalement. Et grâce à une maniabilité
au poil, ces affrontements restent agréables à jouer en toutes circonstances.
Tant mieux, parce que des combats vous allez en bouffer comme on le verra plus
bas. Autre qualité du jeu : les affrontements possèdent également un soupçon de
tactique dû aux pièces interchangeables. Avant de commencer le combat à
proprement parler, il vous est possible de changer les pièces de votre robot à
votre convenance, en tenant compte du jeu de l’adversaire ou tout simplement
parce que vous trouvez telle ou telle arme sympa. Le plus important étant de
manier ses armes de manière à réaliser le plus gros combo possible pour
endommager au max l’adversaire. Du genre, le dénicher de sa planque à l’aide
d’un missile, lui asséner un coup au corps-à-corps puis lui tirer dessus à bout
portant, le but étant de l’endommager le plus possible avant qu’il ne devienne
“intouchable” temporairement. Hé oui, contrairement à des jeux de baston style
Guilty Gear, pas moyen de balancer des mégas-combos de PGM à son adversaire mais
juste trois ou quatre attaques bien placées histoire d’équilibrer un peu le
match et d’éviter la crise de larmes. Tout ceci est donc bien rôdé dans les
moindres détails et l’on ne s’en plaindra pas.

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Ça n’est que pour les
enfants

En ce qui concerne “l’enrobage” de ces combats, le développeur Noise a
malheureusement opté pour un simili rpg à la Pokémon là encore, et souffrant
surtout d’une niaiserie nauséabonde à en dégoûter le joueur un peu trop âgé.
Prenez Pokémon, et multipliez tout ça par dix, cela vous donne l’histoire de
Custom Robo Arena. Le scénario ? Niais. Vous incarnez un garçon fraîchement
débarqué dans sa nouvelle ville, qui va se faire de nouveaux amis grâce aux
matchs de robots et dont le potentiel l’amènera à monter au top. Plutôt
classique, mais tout le long du jeu vous aurez droit à des dialogues du style
“Ouah, t’es le meilleur !”, “Je suis content d’être ton ami !”, “Il vient à
peine de débuter les Custom Robots et il a battu le champion du collège !”…
par pitié stop. Et surtout, chose importante à préciser, le jeu est très
linéaire (surtout au début) et l’on recense une absence totale de quêtes annexes
intéressantes à part la collection de pièces. Peut-être que le jeu se rattrape
sur les personnages ? Pas de bol, ils sont tous plus niais les uns que les
autres. Vos deux acolytes principaux sont incarnés par une fille surexcitée
secrètement amoureuse de vous et le troisième copain qui ne sert à rien mais qui
est là pour combler un vide. Ultra-stéréotypés tout comme le reste des
personnages (mention spéciale aux méchants qu’ils sont très méchants, ou à la
mère au foyer qui fout rien de ses journées à part cuisiner), on finit vite par
les détester tout comme l’univers du jeu. Car comme si ça ne suffisait pas, le
monde représenté dans cette partie RPG est très moche, taillé à la hache dans
une 2D grossière et sans aucune identité ce qui créé un véritable contraste avec
les joutes de Robots aux graphismes en 3D et bien plus soignés.

Face à cela, le gamer confirmé aura plutôt tendance à progresser rapidement dans
l’histoire pour plus profiter des nombreux combats de robots sans s’attarder sur
un déroulement de l’aventure très classique et, comme on l’a vu, niais.
Fatalement, Custom Robo est donc un jeu se destinant avant tout aux enfants,
tout comme Pokémon mais en encore plus marqué. Les joueurs un peu plus matures
apprécieront la collection d’armes à acheter et à gagner, et les combats de
Robots, mais ça s’arrête là. Heureusement, le mode multi permet véritablement de
prolonger l’expérience des combats avec des joueurs humains de chair et d’os
sans avoir à passer par le scénario minable. Et avec la possibilité de jouer en
ligne via la WFC, plus d’excuses pour ne pas trouver d’adversaire à votre taille
à un moment où l’envie de roxxer vous prend subitement. Un moyen assez efficace
de faire oublier une campagne solo qui nuit vraiment à ce Custom Robo Arena pour
lequel on aurait apprécié un ciblage plus large. A quand Custom Robo Adult
Edition ?

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