Deus Ex : Human Revolution – Director’s Cut

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Octobre 2013
  • 22 Octobre 2013
  • Non renseignée

L'avis de Blayrow

Deus Ex : Human Revolution était un excellent jeu lors de sa sortie, cette version Director's Cut l'est tout autant deux ans plus tard. Les aventures d'Adam Jensen n'ont rien perdu de leur superbe et parcourir l'univers imaginé par les équipes d'Eidos Montréal est un plaisir de chaque instant. Long, doté d'un gameplay extrêmement riche qui s'adapte à tous les styles, cette version Wii U est presque seulement plombée par sa fluidité moyenne. À conseiller donc pour ceux qui n'ont jamais fait le jeu et qui ne peuvent se l'offrir sur un PC digne de ce nom.

Les plus

  • Univers et scénario captivants
  • Gameplay riche
  • Long
  • Les DLC et autres bonus

Les moins

  • Frame rate à la ramasse
  • Un jeu vendu trop cher sur Wii U
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 31 octobre 2013 23:00

Sensation de l’année 2011, Deus Ex : Human Revolution se fend deux
ans plus tard d’une version Director’s Cut qui fait l’honneur de
débarquer sur Wii U. Contenu téléchargeable inclus, ergonomie améliorée
grâce au GamePad, ajustements dans le gameplay, cette nouvelle sortie du
jeu d’Eidos Montréal a de quoi séduire sur le papier. Mais qu’en est-il
GamePad en main ?

Moitié homme, moitié robot

Malgré
tout le travail réalisé par Eidos sur son jeu pendant deux ans, on peut
déjà être déçu par la soi-disante amélioration graphique promise dans
les communiqués de presse et trailers. Une feature, comme disent les
américains, qui ne doit concerner que la version PC, vu que le jeu sur
Wii U n’est pas pour ainsi dire flamboyant, bien au contraire. Passons
sur la modélisation hasardeuse de certains personnages secondaires aux
visages taillés au burin. Le vrai problème de cette version Wii U, c’est
son framerate. Pas bien élevé de base, il connait carrément des chutes
très gênantes dès que l’action s’intensifie. Alors qu’un PC milieu de
gamme faisait tourner le jeu sans aucun problème de fluidité il y a deux
ans, cette version Wii U traîne un peu des pieds et l’on était en droit
de s’attendre à mieux.

Mais pas de quoi pour autant plomber le
plaisir de parcourir l’univers de Deus Ex : Human Revolution. En 2027,
des sociétés commencent à commercialiser des “augmentations” mécaniques
pour le corps humain. Bras, yeux, jambes, organes internes et même la
tête alouette, les implants qui commencent à équiper la population ne
sont pas du goût de certains groupes d’extrémistes “pro-humanité”.
Dommage pour eux, Adam Jensen, le héros, ancien membre du SWAT,
travaille justement pour une de ces sociétés. Le point de départ d’un
scénario bien ficelé et dont on ne perd pas le fil, grâce notamment à
des rappels bien utiles lors des temps de chargement. Surtout, Deus Ex :
Human Revolution a pour force son univers travaillé, son sens du
détail, l’impression d’être un vrai détective privé dans un futur
cyberpunk. Si l’on passe sur la dominance jaunâtre des couleurs qui peut
choquer les joueurs à l’esthétisme sensible, impossible de ne pas
prendre son pied en explorant rues sales et complexes de recherche de
Detroit ou Shanghai, parmi les destinations proposées. Une ambiance
sonore au top également, que ce soit les musiques ou les dialogues,
intégralement joués, et disponibles aussi bien en français qu’en
anglais.

Qui plus est, Deus Ex : Human Revolution propose une
excellente durée de vie en ligne droite, et de surcroît si l’on s’adonne
aux nombreuses quêtes annexes. Sans être indispensables, elles
permettent d’approfondir l’univers du jeu et des personnages, en plus de
rapporter de l’expérience et quelques deniers. Eidos a également eu la
bonté d’inclure les DLC sortis à ce jour, dont le plus long, Le Chainon
Manquant, ajoute une poignée d’heures supplémentaires à une aventure qui
n’a en rien perdu de sa superbe. Évidemment, le jeu n’a de l’intérêt
que pour ceux qui ne l’ont pas fait et qui ne peuvent s’offrir la
“superior version” sur PC. Et tant qu’on y est, quelqu’un peut-il
expliquer pourquoi cette version Wii U, vendue en moyenne à quarante
euros, est plus chère que les versions Xbox/PS3, voire même deux fois
plus chère que la version PC ? Un écart de prix difficilement
justifiable, surtout pour un jeu sorti il y a deux ans.

FPSRPGTPS

Autre
force de Deus Ex : Human Revolution, son gameplay extrêmement riche qui
s’adapte en permanence au style du joueur. Que l’on soit un brin
bourrin ou adepte de la furtivité über alles, pas de problème, le jeu
laisse totalement le choix de l’approche du début jusqu’à la fin. Sorte
d’hybride entre FPS et RPG, Deus Ex propose un système de couverture à
la Gears of War, qui sert aussi bien à se déplacer furtivement qu’à
mitrailler des ennemis bien planqués derrière un muret. Mais, soyons
franc, le jeu ne révèle sa vraie saveur que via l’infiltration. Pour ce
faire, Adam peut hacker un bon nombre d’appareils : ordinateurs pour
voler des codes secrets ou prendre le contrôle de caméras ou de
tourelles de sécurité, et bien sûr hacker des digicodes pour ouvrir une
porte. La furtivité sert aussi à s’approcher sans bruit d’un ennemi
pour, au choix, le laisser inconscient grâce à une bonne droite, ou
carrément le tuer avec les lames cachées dans le corps d’Adam,
aboutissant à chaque fois à une animation assez violente et terriblement
jouissive. Finalement, au joueur de déterminer quel est le meilleur
parcours pour avancer. S’il peut choisir d’étrangler tous les pauvres
hères qui passent, il peut aussi très bien avancer sans jamais se faire
repérer et en ne tuant personne, comme un gentleman. Un choix qui nous
est évoqué d’ailleurs dès la toute première mission. Eidos en a
également profité pour retravailler les combats contre les boss pour
coller à cette philosophie. Désormais, sans spoiler, il est possible
d’en venir à bout de manière furtive, sans même tirer une seule balle.

Ce
cobaye des temps modernes qu’est Adam dispose d’une pléthore de
pouvoirs adaptés aux deux styles, et qu’il est possible d’améliorer tout
au long du jeu. Les bourrins de service pourront opter pour le Typhoon,
des billes explosives diablement efficaces au corps-à corps, ou tout
simplement améliorer la visée et la santé d’Adam. Les furtifs opteront
eux pour une invisibilité temporaire ou des capacités améliorant le
radar. Les compétences de hacking d’Adam sont elles très certainement un
must have vu le nombre de terminaux dans les niveaux du jeu. Leur
piratage passe par un mini-jeu sur l’écran tactile, où le joueur doit
capturer des “nodes” sans se faire repérer par le firewall local. Plus
le niveau de sécurité du terminal est élevé est haut, plus le hacking
s’avère difficile, et dépenser des précieux points d’amélioration dans
ce domaine permettra de venir à bout du mini-jeu plus facilement. Autre
concept farfelu que l’on peut souligner, la persuasion, où Adam joue de
son éloquence pour convaincre ses interlocuteurs de lui rendre de menus
services, comme par exemple le laisser accéder à la morgue d’un
commissariat. Bref, l’étendue des améliorations que peut s’offrir le
joueur est énorme. La première visite dans le menu dédié a d’ailleurs de
quoi faire tourner la tête, et l’on comprend vite l’importance de
réaliser le maximum de missions secondaires pour pouvoir équiper Adam de
la tête aux pieds.

Le doigt et la souris

En guise de
cerise sur le gâteau, Eidos a garni cette version Director’s Cut sur Wii
U de deux-trois ajouts sympathiques. Évidemment, le GamePad sert
maintenant à afficher la carte, l’inventaire, bref tous les menus et
informations qui pullulaient jusque-là sur l’écran principal, allégeant
considérablement le champ de vision d’Adam. Le GamePad remplace donc la
souris, mais il est dommage que l’ergonomie n’ait pas été retravaillée
plus que ça, vu que les menus sont exactement les mêmes. On s’emmêle
souvent les pinceaux dans l’inventaire, et le bout du doigt est moins
précis qu’une souris dans les phases de hack. Rien de gênant, mais rien
de flamboyant non plus. Seule feature vraiment intéressante, la
possibilité de renvoyer les grenades tombées à proximité d’Adam, façon
Call of Duty, en glissant le doigt sur l’écran tactile. À souligner
aussi, la très bonne implémentation du Miiverse dans le jeu via les
infologs. Un peu comme dans ZombiU, les joueurs peuvent, en pleine
partie, prendre une photo et laisser un message écrit ou vocal à un
certain endroit, et le mettre à disposition de leurs amis sur le
Miiverse. Très utile pour partager ses pensées philosophiques ou tout
simplement des stratégies pour progresser de manière ludique. A moins
que les joueurs préfèrent tout simplement zyeuter la soluce dans le
guide officiel du jeu, qu’Eidos a généreusement inclus dans le menu
“Extras”. Et pour ceux qui doutent que cette version de Deus Ex : Human
Revolution soit la plus complète possible, huit heures de commentaires
audio des développeurs sont aussi disponibles en plein jeu pour en
apprendre plus sur la genèse de cet épisode.

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