Elite Beat Agents

En résumé

  • Sorties :
  • 13 Juillet 2007
  • 6 Novembre 2006
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Elite Beat Agents, au choix : met de bonne humeur, saoûle à cause de cette foutue série de notes off-tempo, donne envie de s’accrocher, file des envies de suicide après vingt échecs sur le même titre, est incroyablement gratifiant quand on y arrive au vingt-et-unième. Dans tous les cas, on l’adore. Le meilleur jeu DS ?

Les plus

  • Ooendan version US
  • Une play-list qui fout la patate
  • Diablement prenant
  • Difficile mais jouissif

Les moins

  • Cher, ca reste quand même de la sacrée daube, EBA ou pas
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 15 mars 2007 23:00

Sauver le monde grâce au pouvoir de la musique ? C’est l’idée bien tordue qui a germé dans les cerveaux des créateurs d’iNis, et qui a donné naissance à Osu ! Tatakae ! Ooendan, un des titres les plus barrés de la DS. Impossible cependant d’exporter J-Pop et supporters surexcités outre-Atlantique, d’où cet Elite Beat Agents occidentalisé. Nouvelle ambiance, nouvelle bande-son, mais toujours aussi bon, sinon plus.

I’m an FBI Agent

C’est indiqué clairement dans le titre du jeu, l’Ooendan laisse donc sa place aux Elite Beat Agents pour l’exportation aux Etats-Unis. C’est donc à Spin, J, et Chieftain, des agents qui possèdent le rythme dans la peau, qu’il relève cette fois d’aider les gens en détresse à travers le monde via leurs pas de danse hypra funky. Exactement comme dans Ooendan, chaque morceau est illustré par une petite saynète complètement barrée. Que ce soit un réalisateur en détresse, un magnat du pétrole ruiné ou ces clones de Paris Hilton paumées sur leur île déserte, l’EBA aura à se trémousser maintes fois pour aider la populace.

Si la préférence des agents ou des supporters de l’Ooendan relèvera du goût purement personnel, inutile de pinailler : la présentation d’EBA est certes différente, mais au moins aussi atypique que celle de l’original. Ce qui fait qu’EBA prend deux longueurs d’avance à ce niveau, ce sont toutes les petites nouveautés qu’iNis a ajouté pendant l’année qui sépare les deux titres. Rien que quelque chose d’aussi simple que de pouvoir sauter les intros des chansons a valeur de bénédiction, surtout au bout du quinzième essai infructueux sur Jumpin’ Jack Flash. La possibilité de sauvegarder en replay ses meilleures performances, histoire d’épater sa galerie de keupins otakus par la suite, constitue également un plus bien sympathique. A noter qu’EBA est également compatible avec le Rumble Pak, même si les vibrations en résultant risquent plus de perturber qu’autre chose.

Version occidentale oblige, adieu aux morceaux des Morning Musume et autres L’Arc-En-Ciel. Comme la J-Pop a forcément plus de mal à passer hors de l’Archipel, les dix-neuf titres composant la bande-son d’EBA paraîtront inévitablement moins exotiques à nos oreilles. iNis a ainsi opté pour le classique sans trop de fioritures, allant piocher allégrement dans le répertoire habituel pop/rock des jeux musicaux américains. Sont entre autres à l’honneur Deep Purple, les Rolling Stones, les Jackson Five, ou des titres aisément classifiables dans les sphères de l’hautement insupportable tel Sk8er Boi d’Avril Lavigne, Believe de Cher ou Survivor des Destiny’s Child.

Que des réinterprétations, mais qui ne souffrent que peu de reproches comparés aux originaux. Surtout, chose essentielle, la qualité sonore globale répond présente, même s’il vaut mieux s’équiper de bons écouteurs pour en profiter au maximum. Qu’on apprécie ou non les titres proposés sur le papier, force est de constater qu’une fois la carte insérée dans la console, la même alchimie inexpliquable renaît. Celle qui donne envie de s’accrocher à jouer du stylet sur des titres qu’on qualifierait pourtant de honteux en temps normal. Un tour de force éxécuté par un gameplay magistral.

E-1337


Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire Ooendan, petit rappel des règles, qui n’ont pas bougé d’un iota dans EBA. Une succession de pastilles apparait à l’écran, et il suffit de les valider dans le bon ordre lorsque le cercle concentrique se referme sur elles.
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Il faut aussi compter sur les tubes, qui demandent de suivre le mouvement d’une boule le long d’une piste, tandis que les spinner nécéssiteront un bon coup de poignet, limite onaniste, pour tourner. Valider dans le bon tempo gardera l’Elite-O-Meter, autrement dit la barre de vie, en sécurité et la moindre erreur le fera chuter de manière assez drastique.

Dit ainsi, ca parait simple, et ca l’est effectivement dans un premier temps. Car bien vite, les premiers obstacles surviennent et ce dès le mode de difficulté de base. Contre-temps, doubles et triples notes, rythmes soutenus ou irréguliers, notes placées par dieu sait quel esprit vicieux, EBA pose toute une série de pièges qui n’attendent que le malheureux joueur inexpérimenté pour tomber dedans. Et quand on sait que le Game Over arrive souvent en trois ou quatre fausses notes dès la fin du mode Normal, il y aurait de quoi se décourager vite fait. Du point de vue difficulté, le jeu a véritablement tout hérité de son homologue japonais, réputé sacrément corsé, et se permet même d’en rajouter une couche sur certains passages.

Pourtant, même avec sa difficulté calibrée au sommet dès le début, jamais EBA ne se montre indomptable ni décourageant. Passé le stade inévitable des douloureux premiers coups à l’ego après s’être fait laminer en dix secondes sur une chanson un peu ardue, le Game Over n’est plus accepté comme une punition, mais plutôt comme une invitation à recommencer. Impossible de laisser son trio groovy tête baissée devant la difficulté, après tout. C’est en grapillant petit à petit quelques secondes, puis une nouvelle portion de chanson, puis le titre dans son intégralité, qu’on se rend compte à quel point le gameplay d’EBA est une merveille de conception et de dosage.

La marge de progression offerte se montre juste énorme, et chaque palier franchi marque bien le coup : une fois que l’on pensait maîtriser à peu près les mécaniques de la bête, bam, le jeu se permet d’en remettre une dose dans les dents et de calmer vite fait le joueur un peu trop sûr de lui. “Encore une puis j’arrête”, “cette fois, je vais le torcher” : voilà typiquement le genre de pensées qui surviennent après quelques parties d’EBA.. Une drogue ? Doux euphémisme. Sans sa relation flirtant au bord du sado-masochisme avec le joueur, le titre d’iNis se serait avéré beaucoup moins intéressant à jouer. Balèze, certes, mais résolument accessible à tous, pour peu qu’on y consacre un peu de temps.

Agents are…

Qu’on se rassure, Elite Beat Agents n’est pas de ces jeux qui se bouclent en une après-midi pour finir à moisir sur une étagère. Avec ses dix-neuf chansons et ses quatre niveaux de difficulté, EBA propose de toute manière amplement de quoi contenter tout le monde un bon bout de temps, quelque soit son affinité avec le genre. Sans compter que le dernier palier, à la vitesse d’apparition des notes doublée par rapport au Hard, risque de faire suer sang et larmes à une très grosse part de la populace, même aux dieux auto-proclamés des jeux musicaux. Et même pour ceux qui auraient retourné la carte dans tout les sens et pulvérisé les high scores, EBA donne toujours envie d’y revenir, le temps d’une petite partie…qui a vite fait de s’éterniser.

Eh ouais, même Avril Lavigne a un puissant mojo. Qui l’eut crû ? Y revenir, seul ou à plusieurs, d’ailleurs, car iNis a également garni son titre d’un mode multijoueur assez fendard. En coopération, chacun de son côté devra assurer pour faire monter le score, tandis que le classique versus verra s’affronter jusqu’à quatre agents dans une lutte où les pires crasses – pastilles réduites, écran qui vibrent – sont permises pour déstabiliser l’adversaire. Plutôt bien fichu, ce mode demandera par contre un exemplaire du jeu par joueur pour profiter pleinement de toutes les difficultés et chansons.

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