Test de Figment sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Juin 2018
  • 28 Juin 2018
  • 25 Avril 2019

L'avis de Kalimari

S'il n'est pas forcément brillant dans son aspect ludique, le titre de Bedtime Digital Games parvient pourtant à accrocher le joueur jusqu'au bout. Malgré des combats oubliables et un aspect réflexion en demi-teinte, Figment brille par sa bande-son réussie, son univers surréaliste et sa thématique du deuil rondement menée. D'une durée de vie équivalente à six heures de jeu en ligne droite et de huit heures pour le 100 % (lequel implique un peu de backtracking), Figment n'est ni trop long, ni trop court, parvenant à offrir une expérience concise, paisible et finalement réussie. À vingt euros, c'est un poil cher, mais avec une petite promotion, il s'agit définitivement d'une bonne pioche pour quiconque souhaiterait se faire une jolie petite aventure musicale.

Les plus

  • Une bande son incroyable
  • Une direction artistique agréable
  • Des doublages appréciables
  • Les boss, franchement super
  • Un portage réussi
  • Aussi bon sur télévision qu'en portable

Les moins

  • Un système de combat basique au possible
  • Des casse têtes un poil répétitifs
  • Trop peu de challenge
  • Un chara design assez raté dans l'ensemble
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 3 mai 2019 22:00

Originellement paru sur PC le 22 septembre 2017, Figment est disponible sur le Nintendo eShop depuis le 28 juin 2018, pour la coquette somme de 19,99 €. Développé et édité par Bedtime Digital Games, le jeu place le joueur aux commandes de Dusty, connu comme « la voix du courage ». Il lui faudra parcourir l’esprit d’un enfant en quête de ses souvenirs perdus et affronter les affreux cauchemars qui y mettent tout sens dessus dessous. Centrée sur la question du deuil, cette aventure musicale saura-t-elle marquer l’esprit du joueur au fer rouge ?

C’est dans la tête tout ça

L’histoire de Figment se déroule dans l’esprit d’un enfant où Dusty, un héros à la retraite, a déjà repoussé ses cauchemars. Jusqu’alors en paix, ledit esprit semble de nouveau être en proie aux peurs les plus terribles, cette fois-ci provoquées par ce qui semble être un grave accident. Dusty, vieille gloire incarnant la voix du courage, mais qui s’est depuis morfondu dans son coin, devra bien malgré lui reprendre du service ! Il faut dire que l’un des nouveaux cauchemars n’a pas hésité une seule seconde à lui piquer son scrapbook et les souvenirs de ses parents. Le protagoniste – un poil rouillé – est rapidement enjoint par l’éternelle optimiste Piper. Cette dernière ne cessera jamais d’encourager Dusty pour qu’il redevienne celui qu’il était, et permette à l’enfant de faire le deuil de ses parents. Car, c’est bien là le danger, les nouveaux cauchemars représentent le déni et font tout pour déposséder le gamin de ses souvenirs, les plus doux comme les plus amers.

Derrière ce pitch particulièrement grave réside en réalité un univers coloré et enfantin. D’une part parce qu’il s’agit de l’esprit d’un enfant, et d’une autre parce qu’il s’agit là du meilleur moyen de créer une opposition puissante et, de fait, d’attirer l’attention sur la problématique du deuil et de la reconstruction de soi. Un univers surréaliste, fort d’une direction artistique sublime, laquelle ne semble jamais s’épuiser quand il s’agit d’idées et de thématiques variées. Comme dessiné à la main, le monde de Figment possède une vue en 3D isométrique, semblable par moments à ce que réalisait Supergiant Games avec Bastion. C’est charmant, doté d’une certaine identité et surtout plaisant à parcourir. Le joueur restera toutefois sur sa faim dès lors qu’il s’agit de chara design, tant les personnages non-joueurs sont quasi-inexistants et le bestiaire assez raté, faut-il bien l’avouer. Tout comme les deux protagonistes, soit dit en passant…

Mi-Figment, mi-raisin

Toutefois, impossible de ne pas apprécier les sonorités du jeu, à la fois joyeuses et profondément mélancoliques. Véritable comédie musicale du début à la fin, la bande-son de Figment atteint néanmoins son apogée lors des combats de boss et leurs chants dignes des plus grands vilains de Disney. Il n’est d’ailleurs pas impossible que le joueur s’arrête ici et là pour profiter des différents thèmes musicaux. Rien de vraiment étonnant, puisque s’il est solide artistiquement parlant, Figment pêche un peu trop vite sur son aspect ludique. Armé d’une épée en bois et capable d’effectuer des roulades pour esquiver les coups ennemis, Dusty affrontera une nuée de monstres entre deux casse-têtes. En effet, Figment est un jeu d’aventure où la réflexion prend une part importante. Les joueurs les plus guéguerreux s’abstiendront certainement de cette épopée, puisqu’il ne s’agit pas là du pan le plus réussi du jeu…

Entre la 3D isométrique parfois trompeuse et quelques soucis de collisions bien réels, il n’est pas rare de recevoir des coups malencontreux ou de manquer ses ennemis, ne fendant de sa lame que l’air et quelques mauvaises herbes un peu trop hautes. Sans aller jusqu’à sous-entendre que les combats de Figment sont frustrants, ces derniers se révèlent au final peu profonds et même un poil rébarbatifs. Redondants, les casse-têtes le sont également. Trop faciles en dehors de quelques rares situations bien pensées, la majorité d’entre eux demanderont au joueur de prendre, déplacer et poser des objets pour activer ou désactiver des mécanismes. Si certains mettent à l’épreuve la mémoire ou le sens du rythme de ceux qui s’y attaquent, force est de constater qu’en général, il s’agit tout simplement de pseudo-labyrinthes obligeant à choisir le bon cheminement pour en venir à bout. Finalement, s’il n’offre aucun challenge ou véritable innovation, Figment se laisse parcourir de manière suffisamment agréable pour que le joueur ne lui en tienne pas rigueur, notamment grâce à quelques passages originaux et fichtrement bien pensés.

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