Mario Kart DS

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Novembre 2005
  • 14 Novembre 2005
  • 8 Decembre 2005

L'avis de Blayrow

C'est quasiment un sans-faute que réalise Nintendo. Mario Kart DS a en effet tout pour lui : les graphismes, le fun, la maniabilité, une durée de vie énorme en multi comme en solo, et jouable en ligne pour couronner le tout. Un concentré de fun pur et dur réuni dans une minuscule cartouche, c'est ça Mario Kart DS. Des défauts ? Il en a, évidemment, mais ils sont tellement mineurs face au plaisir de jeu ressenti qu'on passe très vite l'éponge pour profiter du meilleur jeu de la DS en cette fin d'année et pour pas mal de temps encore. On voulait notre Mario Kart sur la DS, on l'a eu, et on est pas près de se plaindre. Merci Nintendo.

Les plus

  • -La réalisation
  • -Du fun
  • -Maniabilité excellente
  • -Durée de vie énorme
  • -Enfin jouable en ligne, et gratuit
  • -Les circuits anciens et nouveaux

Les moins

  • -Mode online perfectible (pas de bataille)...
  • -Un bouton mal placé
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 29 novembre 1899 23:50

 

Comme d’habitude, Mario Kart débarque sur la nouvelle console Nintendo à la mode. Tradition maintenue depuis 1992 avec l’apparition du premier jeu de la série sur Super Nes, puis sur Nintendo 64, Game Boy Advance, GameCube et enfin Nintendo DS, la petite dernière. A chaque génération de consoles, Mario et ses amis eurent un succès démentiel grâce à un fun et une convivialité qui ne laissèrent aucun joueur indifférent. Avec cette version DS, Nintendo fait-il encore mouche ?

Du kart sauce Nintendo

Mario Kart est le fruit d’un habile mélange entre un jeu de course classique et l’univers déjanté du plombier moustachu. Avec Nintendo aux commandes, il ne faut pas s’attendre à une simulation pointilleuse. Au contraire, autant le dire tout de suite, ce Mario Kart DS est un pur concentré de fun, une bombe prête à exploser dans votre console. Le principe est toujours aussi simple et efficace : huit concurrents issus du monde de Mario, placés sur des karts se tirant la bourre sur des circuits provenant eux aussi des jeux de la série. Les participants ont la possibilité de ramasser des objets aux effets divers pour les envoyer sur leurs adversaires, dans le seul but de leur nuire bien entendu. Les classiques sont toujours là : les carapaces vertes et rouges, les bananes, le faux bonus à placer sournoisement au milieu des vrais… bref, de quoi bien gêner son adversaire pendant une course. On peut aussi trouver des bonus qui, au contraire, nous aident pendant la course, comme les champignons par exemple. Dans ce Mario Kart DS, quelques nouveaux objets font leur apparition : la pieuvre qui vient envoyer un jet d’encre sur l’écran d’un joueur, gênant ainsi sa conduite, ou le Bill Balle qui vous transforme pendant un certain temps en boulet de canon ultra rapide dévastant tout sur son passage. On pourrait croire à une distribution aléatoire des objets pendant la course, mais il n’en est rien. La probabilité d’avoir un certain objet dépend de la position du joueur. Si vous êtes dans les derniers, à vous les meilleurs objets pour tenter de remonter le classement. Par contre, si vous êtes le premier, vous n’obtiendrez que des bananes et des carapaces vertes, en plus de vous prendre tous les objets de vos poursuivants dessus. Mais mine de rien, c’est là l’atout de Mario Kart : l’égalité des chances. Même en étant dernier au tour final, il est toujours possible de grappiller des places grâce à un coup de bol. Ca peut aussi en exaspérer certains, comme ceux qui n’aiment pas se prendre une carapace bleue (celle qui ne touche que le premier) à quelques mètres de l’arrivée et se faire voler sa victoire. Mais c’est comme ça, Mario Kart ne mise pas tout sur le pilotage, même ci celui-ci compte beaucoup à un certain niveau de jeu.

Mario Kart DS s’est enrichi de quelques nouveautés qui viennent rajouter plus de technique à la maniabilité déjà très accessible. Premièrement, on note l’arrivée des dérapages turbo, déjà présents dans l’opus GameCube. Cela consiste à, pendant un virage, faire déraper puis pencher son kart à droite à gauche pour obtenir un petit turbo très utile à la sortie dudit virage. Cette pratique ne se maîtrise complètement qu’après un certain temps de jeu, et surtout il est nécessaire de bien connaître les circuits pour savoir à quel endroit déraper. Sans maîtrise la puissance n’est rien ! Autre nouveauté, le phénomène d’aspiration : lorsque vous talonnez un adversaire, si vous vous positionnez juste derrière lui, vous ne subirez pas la force du vent contraire et avancerez plus vite. Ca se traduit à l’image par un effet particulier autour du kart, et surtout ça permet de doubler un adversaire plus rapidement. Mais attention à ne pas vous prendre une banane subrepticement lâchée par l’adversaire en question…

Exhaustivité quand tu nous tiens

Ce qui frappe au démarrage du jeu c’est le nombre de championnats, et par extension le nombre de circuits. 8 coupes sont à gagner dans le mode solo, comportant chacune 4 circuits, ce qui nous fait au total 32 circuits dans ce Mario Kart. Du jamais vu ! Mais attention, la moitié d’entre eux sont issus des précédents jeux de la série, tandis que l’autre moitié est inédite. Nintendo mêle le vieux au neuf, certes, mais le résultat est là : un nombre conséquent de circuits très réussis dans l’ensemble. Mais ce qui est surtout amusant, c’est que les anciens circuits, jouables dans les championnats Retro, sont fidèlement reproduits et ressemblent à s’y méprendre à leur version originale. Même la musique est la même, et seuls quelques détails passés en 3D permettent de différencier les deux versions. On aura donc affaire à des circuits sans relief mais très techniques, issus des jeux Super Mario Kart (Super Nes) et Mario Kart Super Circuit (GBA), mais aussi à des circuits 3D des versions 64 et même de MK Double Dash, sorti sur GameCube ! Il faut l’avouer, voir le Luigi Circuit ou le Parc Baby sur une portable, ça peut faire bizarre au début mais on prend un plaisir fou dans tous les cas.

Du côté des nouveaux circuits c’est vraiment un sans-faute avec des thèmes variés (mais connus) tels que le désert, la neige, un circuit plutôt classique pour les débutants et la sacro-sainte Rainbow Road, mais aussi des endroits originaux tels que le manoir de Luigi, la place Delfino ou encore l’horloge Tic-Tac de Mario 64. Les tracés sont plutôt bien faits, alternant pièges fallacieux et chicanes (n’oubliez pas les dérapages) entre deux carapaces rouges sur la tronche. Bref, on ne s’ennuie jamais. Au contraire, on n’arrête pas de s’amuser comme un petit fou, surtout avec 8 coupes à gagner dans 4 modes de difficulté, dont un caché : la durée de vie est gigantesque. Mais ce n’est pas tout, vous vous en doutez. Le mode Time Trial permettra aux acharnés de battre les records de leurs amis, et un nouveau mode fait son arrivée dans cet opus DS : le mode Missions. Comme son nom l’indique, ce mode vous propose de remplir des missions, réparties en 6 niveaux de difficulté. Ces missions feront appel tantôt à vos aptitudes de conducteur (réaliser un certain temps sur un tour, ramasser des objets répartis sur le circuit, conduire à l’envers), tantôt à votre talent pour lancer les objets (envoyer des bombes sur des ennemis…) et parfois vous aurez affaire à un boss qu’il faudra vaincre en usant d’une technique particulière. Loin d’être bâclé, ce mode permettra aux plus pressés de se faire une petite partie entre deux arrêts de bus si ils ont peur de ne pas finir leur championnat à temps.

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A plusieurs, c’est mieux

En plus d’être une réussite en solo, Mario Kart est une tuerie en mode multijoueur. C’est même là que le jeu prend tout son sens. En wi-fi local d’abord, jusqu’à 8 joueurs auront l’occasion de se tirer la bourre dans plusieurs modes de jeu. Il est possible de n’utiliser qu’une seule carte pour jouer en “gamesharing”, sachant que les possibilités de jeu seront bridées (moins de circuits et un seul personnage dispo : Maskass). Saluons quand même l’initiative, mais si tout le monde a sa cartouche, c’est mieux. Une fois tout ce beau monde relié sans fil (c’est magique), 3 modes de jeu sont présents : Versus, qui permet de faire une course simple dans un circuit au choix ; Bataille de ballons, où les joueurs se battent dans une arène à coup d’objets pour faire éclater les ballons des adversaires ; et Pilotes Soleil, qui consiste à collecter des soleils répartis dans l’arène, et accessoirement à les piquer aux autres joueurs en leur balançant là encore des objets. Bref, de quoi animer ses soirées d’hiver… et ses soirées pendant toute l’année également. Et même pendant la journée, enfin bon bref vous l’aurez compris, le mode multi de Mario Kart DS est à consommer sans modération. Et si vous n’avez pas d’amis (ça peut arriver), il est toujours possible de jouer au mode multi tout seul avec des bots gérés par la machine. Ca occupe mais c’est moins convivial, évidemment. Par contre, ce qui est déjà un peu plus convivial si on n’a pas d’amis, c’est le mode online. Et là j’entends les internautes crier à l’unisson : “aaaaah il y vient enfin”. Oui, j’y viens enfin au tant attendu mode online en wi-fi de Mario Kart DS.

Plutôt que de détailler les procédures pour se connecter à la CWF, on va plutôt s’attarder sur le jeu en ligne lui-même. De toute façon, la boîte du jeu comprend une notice détaillée dédiée à la connexion wi-fi, et je peux vous assurer personnellement que c’est plutôt simple si on est bien équipé. Bref, une fois connecté, pas vraiment de choix de modes de jeu puisqu’il n’est pas possible de faire autre chose que des courses à quatre joueurs maximum, sur 20 circuits du jeu “seulement”. Eh non, pas de bataille de ballons au programme, dommage. Mais au moins, on a le choix de nos adversaires. On peut jouer contre des adversaires soit du monde entier, soit de notre continent, soit contre ses amis ou ses rivaux. Les rivaux sont des joueurs ayant à peu près le même niveau que vous, ce niveau étant calculé au ratio de vos victoires et défaites. Ce qui est plus intéressant c’est de se mesurer à ses amis. Chaque joueur online de MK DS possède un code ami à échanger avec ses amis, justement. Ce code permet d’organiser des parties en ligne avec ces adversaires sélectionnés. On peut rentrer pas mal de codes amis, et vaut mieux d’ailleurs pour avoir une chance de jouer sinon on risque d’attendre longtemps avant de commencer une partie. C’est convivial et plutôt bien pensé. Pendant le jeu en ligne l’expérience n’est pas la même qu’en solo : on a affaire à des joueurs humains tout d’abord, évidemment, mais aussi quelques détails sont passés à la trappe. Il n’est par exemple pas possible de garder une carapace ou une banane derrière son kart pour se protéger. Mais pour le reste, c’est un vrai bonheur. Pas un lag, du vrai challenge, et de plus nos victoires sont comptabilisées pour pouvoir frimer après. Une réussite donc de la part de Nintendo qui fait son entrée dans le jeu en ligne.

La DS dans toute sa splendeur

Mais alors que peut-on reprocher vraiment à ce Mario Kart DS ? Pas sa réalisation, en tout cas. Celle-ci fait honneur aux capacités de la console avec une 3D du plus bel effet. Colorée, fluide et lisible, on peut difficilement lui trouver quelque chose sur quoi chipoter. La bande son peut-être ? Non plus, celle-ci est très agréable à l’oreille. Les anciens circuits ont droit à leur musique originale pleine de nostalgie, et les nouveaux ont leurs propres thèmes vraiment bien adaptés à l’ambiance qu’ils proposent. On pourra toujours zieuter sur les fonctions tactiles and co de la console. Et là faut avouer que c’est moins glorieux. Déjà, dans le mode Bataille de ballon on ne commence la partie qu’avec un seul ballon, justement. Les autres, il faut les gonfler avec le micro. Déjà, rien que le fait de devoir souffler sur sa console en pleine partie, c’est pas top et c’est plutôt gênant, mais le vrai problème vient du fait que l’on a du mal à gonfler ce foutu ballon, même en soufflant comme un malade. Bref, on est essoufflé au bout de deux minutes de jeu, la tête toute rouge, et bien entendu pendant ce temps on s’est pris 3 carapaces rouges. On se serait donc bien passé de cette innovation. Chose plus intéressante, la possibilité d’apposer un logo sur son kart en le dessinant au stylet dans un menu prévu à cet effet. Si vous maîtrisez bien le pixel art, il est possible de faire de jolies choses qui seront vues par tous vos adversaires, même en ligne. Du côté du double-écran, rien de bien transcendant, comme d’habitude. Mais en même temps, dans un jeu de course, il ne faut pas s’attendre à grand chose. Tout juste servira-t-il à afficher la carte lors de la course, avec le tracé détaillé du circuit (pièges, concurrents, etc) et également le classement des adversaires et l’objet qu’ils portent, histoire de savoir ce qu’on va se prendre dessus dans deux minutes. A noter qu’on peut switcher à l’aide d’un bouton entre la carte détaillée proche et la carte du circuit dans une vue plus éloignée mais comportant moins d’indications. Problème : ce changement se fait avec le bouton Y (celui de gauche) et l’on accélère constamment pendant une course avec le bouton A (celui de droite). Donc, pour changer la carte, on est obligé d’arrêter d’accélérer, à moins d’essayer d’atteindre le bouton avec le bout de son pouce, ce qui est faisable mais manque de pot on passe du coup sur le bouton de frein (celui en bas). Il est possible de faire cette manoeuvre avec l’écran tactile; mais en pleine course c’est plutôt périlleux. Pas très pratique tout ça. Ah et tant qu’on y est niveau chipotage, on pourra dire que après un bon quart d’heure de jeu on commence à avoir mal aux doigts. Avec des boutons si petits, et le fait que l’on appuie constamment sur le champignon, bonjour les fourmis dans les mains. En même temps, fallait pas avoir de trop grosses paluches. Mais est-ce que ça va pour autant nous gâcher le plaisir à ce Mario Kart DS ? Non, vous l’aurez compris. Complet, fun, convivial, bien réalisé, ce cru DS de Mario Kart est une vraie réussite. C’est même le meilleur Mario Kart sorti à ce jour. Si si ! Si vous ne me croyez pas, allez l’essayer…

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