Morphite

En résumé

  • Sorties :
  • 2 Novembre 2017
  • 2 Novembre 2017
  • Non prévue

L'avis de Chozo

Sans prétention particulière, Morphite nous fait passer un agréable moment avec son apparence esthétique particulièrement appréciable sur grand écran comme en mode portable. L'histoire se développe lentement, mais la durée de vie du jeu dépend totalement du type de joueur qui s'y attaque. Ceux qui recherchent une session courte trouveront ici une aventure solide à défaut d'être spectaculaire, ceux qui rêvent de collectionnite pourront explorer pendant très longtemps l'ensemble de la galaxie, au risque de connaître une aventure dénuée de sensations fortes. Décontractée et originale, cette exploration spatiale vaut malgré tout le coup d'être vécue.

Les plus

  • Un ambassadeur audacieux du style FPS sur Switch 
  • Une direction artistique léchée
  • Une richesse surprenante grâce aux planètes aléatoires
  • Durée de vie adaptée au type de joueur

Les moins

  • Parfois répétitif
  • Des contrôles un peu secs et plus difficiles sur Joy-Con
  • Les phases de combats entre vaisseaux oubliables
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 16 novembre 2017 23:00

Genre rare sur consoles Nintendo et plus particulièrement sur Switch, malgré la sortie récente de Doom, le jeu de tir à la première personne reste un défi audacieux pour un studio indépendant, d’autant plus sur une console dont l’image que la conscience collective se fait ne colle pas idéalement aux stéréotypes du FPS. Pour rendre cela plus engageant, quoi de mieux que de s’influencer de deux titres du genre aux approches plus adaptées, mais aux destinées cependant bien différentes ? Morphite, des studios Blowfish et Crescent Moon, ressemble en cela à un mélange intéressant entre le monument Metroid Prime et l’impopulaire No Man’s Sky, victime de son propre battage médiatique et symbole d’une scène indépendante sous pression d’une communauté de joueurs toujours plus exigeants et influents. Néanmoins, même si Morphite reprend le concept d’exploration spatiale sur plusieurs planètes générées aléatoirement, ce titre moins ambitieux propose juste assez de différences pour se détacher de ses encombrants aînés.

Vers l’infini et au-delà

L’aventure nous met dans la peau de la jeune exploratrice Myrah Kale, propriétaire avec son père vieillissant, Mason, d’une boutique implantée dans une station spatiale. En compagnie d’un chat robotisé, ce qui commence pour elle comme une mission quotidienne d’exploration pour rassembler les fournitures servant à réapprovisionner son magasin, se transforme en un voyage initiatique, révélant le passé inconnu de Myrah et sa relation avec un matériau rare, le morphite, convoité et presque disparu. Il sera donc question de parcourir les planètes de la galaxie, chacune composée de faunes et de flores indigènes distinctes, qu’il faudra scanner et vendre, ainsi que de temples et de cavernes à visiter, afin de récupérer certaines provisions rares. D’une richesse de contenu surprenante, il faudra cependant passer outre l’éventuelle monotonie de l’analyse de tous les éléments, d’autant plus difficile si l’on tente de référencer toutes les créatures en mouvement, sur terre et dans les airs. Pour autant, le jeu s’adapte à tout profil de joueur. Celui qui cherche à finir le jeu à 100 % en aura pour son argent, celui qui souhaitera au contraire terminer l’histoire de manière plus classique pourra faire connaissance avec suffisamment de personnages, de boss et de lieux sur les quelques six heures de jeu pour en apprécier les qualités. Les objectifs régulièrement mis à jour et les missions secondaires ajoutent également un sens à l’exploration et à la liberté d’action, mais ces activités sont totalement optionnelles.

Naviguer ainsi dans le cosmos peut paraître bien simpliste, avec un chemin clairement tracé, mais il est tout à fait possible de dévier de sa trajectoire pour explorer une mystérieuse contrée ou prendre d’étranges raccourcis à ses risques et périls. En gage de sécurité, le vaisseau indiquera des données sur la température de la planète et préviendra l’héroïne en cas de toxicité trop élevée ou de danger trop important. Il faudra donc rapidement trouver les bonnes fournitures et modifier ou améliorer sa combinaison afin de survivre dans ces environnements hostiles. Le voyage engendrera également des rencontres aléatoires, dont des sessions de conflits avec des vaisseaux ennemis, où il sera possible de choisir entre la confrontation directe, la négociation ou le retrait. Malheureusement, chaque option choisie prend la forme d’une simple boîte de dialogue ayant finalement peu d’incidence sur l’aventure, perdant rapidement de son intérêt. De même, le jeu entraînera Myrah quelques fois dans des champs d’astéroïdes lui permettant de développer ses capacités de pilotage. En raison d’une possibilité de déplacement assez limitée, le bouton de tir sera automatiquement priorisé, rendant l’expérience bien moins épique.

Purple Rain

En termes d’atmosphère, le trait le plus frappant de Morphite est sans nul doute sa direction artistique aux élans psychédéliques. Avec une dominance pourpre, le design des personnages, les environnements et l’architecture des bâtiments limités en polygones confèrent au jeu une identité rétro très agréable à la palette de couleurs riche en variantes, allant du blanc et gris sur les zones enneigées, en passant au jaune flashy pour les bâtiments, jusqu’à la flore aux tons violet foncé aperçue dans les cavernes sous-marines. Se promener au travers des planètes étrangement calmes nous révèle efficacement que pour profiter pleinement de l’expérience, le maximum d’immersion sera nécessaire. Il est ainsi plutôt conseillé de jouer à Morphite en mode portable, le casque audio sur les oreilles, surtout pour profiter du travail sur la bande-son au style ambiant sur synthé, discrète, mais riche et variée. Pour autant, cela ne veut pas dire que le jeu sur grand écran est en retrait, d’autant plus que le rendu graphique ne change pas d’un iota selon la configuration choisie.

Du point de vue des contrôles, totalement personnalisables, la configuration par défaut peut avoir besoin d’être modifiée pour s’adapter aux goûts individuels, surtout pour le choix en temps réel des armes et outils, ainsi que leur défilement laborieux, nécessitant de rester appuyé sur L tout en sélectionnant l’objet via le stick gauche puis en appuyant sur A. Plusieurs fois cette action peut se voir annulée, puisque l’automatisme de nos actions peut nous laisser penser que le menu de sélection ne disparaîtra pas si on lâche le bouton L. Une erreur qui peut s’avérer fatale, puisque l’ennemi ou la bestiole en face n’attendra pas que vous soyez armé, comme Cell laissant Goku charger son ki pendant trois épisodes. D’une raideur parfois trop marquée, surtout avec les boutons des Joy-Con trop petits pour ne pas parfois connaître quelques ratés,  la jouabilité générale demeure agréable, surtout grâce à un level design simple mais efficace, et un niveau de difficulté bien équilibré. Par ailleurs, tandis que la récupération d’éléments permettant la mise à niveau de son équipement est indispensable, économiser la monnaie du jeu, les « Chunks », reste une priorité, afin de réparer le vaisseau souvent endommagé et de cumuler du carburant disponible dans les stations spatiales visitées.

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

9

MAI.

Animal Well

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Bigmode - Shared Memory

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101