Oddworld : Stranger’s Wrath

En résumé

  • Sorties :
  • 23 Janvier 2020
  • 23 Janvier 2020
  • Non prévue

L'avis de Chozo

Réellement originale dans son approche, l'aventure de l'Étranger en version HD demeure une expérience de premier plan, que ce soit pour ceux qui ont connu l'original en 2005 ou ceux qui découvrent le continent de Mudo pour la première fois. Riche en rebondissements, pourvue d'une seconde moitié renouvelant son intérêt au milieu d'une direction artistique toujours aussi réjouissante et efficace, l'histoire vaut la peine de s'y attarder. Malgré quelques soucis de fluidité et un aliasing parfois très marqué, les sessions de bataille proposent de vrais moments épiques et stratégiques avec un double gameplay parfaitement maitrisé de bout en bout. Une valeur sure, un western spaghetti post apocalyptique captivant et, certainement, le meilleur épisode de l'ensemble de l'univers d'Oddworld Inhabitants. Oui Madame.

Les plus

  • Une direction artistique toujours exceptionnelle
  • Un double gameplay jouissif
  • Le gyroscope, c'est oui
  • Une seconde partie encore plus captivante
  • Une bonne dose de difficulté bien parsemée

Les moins

  • Des manquements techniques ponctuels
  • Un peu moins joli en portable
  • Une première partie moins inspirée
  • Des sous titres oubliés, toujours
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 17 juillet 2020 22:00

Ancré dans l’univers et la mythologie mis en place par l’équipe d’Oddworld Inhabitants avec l’Odyssée d’Abe, cet épisode Stranger’s Wrath avait clairement fait son effet lors de sa sortie originelle il y a quinze ans déjà. Doté d’un travail sur l’atmosphère générale, la direction artistique et la qualité technique de premier plan, le titre proposait une immersion dans un western à la sauce fantastique très original, magnifiée par une version HD remasterisée d’abord disponible sur Steam, consoles concurrentes et même mobile. Et voici la version Nintendo Switch de janvier 2020 qui, mis à part quelques rares errances techniques, se trouve à la hauteur des autres itérations, proposant à peu de choses près la même expérience en configuration portable comme sur téléviseur. La chasse est ouverte.

Monster Hunter

C’est encore et toujours le cas aujourd’hui, Oddworld : Stranger’s Wrath fascine, apportant une extension post-apo à l’univers des opus précédents, dont le bien vilain Munch’s Odyssey, récemment également sorti sur Switch. Le continent de Mudo, ses grandes étendues rocheuses, poussiéreuses et désertiques se mêlent aux vestiges d’une civilisation visiblement disparue depuis longtemps, laissant çà et là de petites cités peuplées d’habitants loufoques.

Ces villes abritent surtout des bâtiments que l’Étranger chasseur de primes contrôlé par le joueur fréquente régulièrement, entre épiceries permettant de s’offrir munitions et éléments d’amélioration, et bureaux de primes où le protagoniste récupère les Mollahs (monnaie du jeu) contre les hors-la-loi capturés morts ou vifs (la prime étant supérieure en cas de bandit respirant encore).

Le tout est servi avec un ton résolument décalé, entre le côté ténébreux et très sérieux du héros et l’ensemble des situations et dialogues totalement barrés, dans un délire à la Bud Spencer du futur. Un double langage illustré même dans le gameplay du jeu, permettant d’alterner entre vue à la troisième personne essentiellement utilisée dans les phases d’exploration et vue en FPS pour les sessions d’action, l’occasion d’admirer la fameuse arbalète utilisée par l’Étranger et ses munitions, composées d’êtres vivants récupérés dans la nature ou en boutique.

Chauves-souris explosives, écureuils attirant les ennemis, abeilles/balles de mitraillette, le tout rappelle d’autres épisodes de la saga Oddworld et est à utiliser en fonction de la situation en gérant les délais de recharge, tout en apportant encore plus de folie visuelle à l’aventure, ces bestioles remuant constamment une fois armées sur le joujou du héros.

Et pour quelques Mollahs de plus

Même si l’exploration reste limitée aux passages se débloquant au fur et à mesure des quêtes réussies, et est tout de même essentiellement composée de couloirs bien définis évitant de se perdre dans cet univers, Stranger’s Wrath invite inévitablement à la découverte. Pour autant, la première moitié du titre reste plutôt répétitive dans ses mécaniques narratives, puisqu’il s’agira principalement de récupérer les avis de recherche au bureau de prime, capturer l’ennemi désigné, récupérer son argent et changer de ville une fois toutes les missions remplies, pour recommencer.

Heureusement, un twist survient au milieu de l’histoire, qui permet de sortir de cette spirale et de renouveler l’aventure, tout en apportant un échelon de background supplémentaire au protagoniste, jusque-là bien mystérieux.

L’originalité de l’œuvre se ressent également dans la gestion de sa barre de santé et de son endurance. En effet, pour récupérer des PV, il n’existe aucun objet ou bonus à se procurer, puisque tout passe via la barre d’endurance. Celle-ci se régénère lentement toute seule, et se réduit soit lorsque le héros est touché, soit quand il se frappe le torse en mode gorille badass pour ré-augmenter le niveau de sa jauge de vie.

Une pratique à laquelle il faut vite s’habituer, les ennemis étant parfois très nombreux à le canarder avec une précision parfois abusée (traversant même les murs !), d’autant plus que cette régénération de PV ne s’opère que lorsque le protagoniste est totalement à l’arrêt, sans possibilité d’éviter les coups ou de riposter avec son arme. Bien entendu, le level-design fait son boulot, et offre par-ci par-là des petits recoins de repli.

Redneck Redemption

Comme déjà évoqué plus haut, même avec le poids des années, cet épisode si particulier brille par une direction artistique et des environnements naturels intérieurs comme extérieurs toujours très agréables à l’œil. C’est encore davantage le cas dans cette version HD sur Switch, permettant d’oublier les quelques textures tout de même un peu datées, surtout dans les couloirs des bâtiments visités. La définition d’image est donc améliorée, mis à part les cinématiques restées d’origine gâchant un peu l’expérience globale, leur décalage visuel étant très important.

En jeu, notons la possibilité dans les options de choisir entre deux anti-aliasing en fonction des goûts de l’utilisateur. Par défaut, c’est le FXAA qui est activé, privilégiant un certain équilibre entre aliasing légèrement prononcé et framerate moyennement stable, tandis que le MSAA affine le rendu visuel au détriment d’images par seconde très souvent mises à l’amende, notamment lors des traversées des longues étendues naturelles. Il est également possible de désactiver complètement l’anti-aliasing pour profiter d’une expérience certes totalement fluide, mais bien moins qualitative graphiquement et, forcément, ultra aliasée.

Une légère différence se fait par ailleurs ressentir entre les modes portable et docké, avec un timide flou pour le premier. Cette version remasterisée a en outre le même défaut que le jeu d’origine, avec cette VOSTFR parfois aux fraises dans son timing et sa complétude, de nombreux passages de dialogues n’étant tout simplement pas sous-titrés. Un patch devait combler les manques, force est de constater que ce n’est, à l’heure actuelle, pas le cas.

Enfin, le gros ajout de cette itération HD sur Switch est la gestion du gyroscope (désactivée par défaut cependant), pris en charge de fort belle manière et donnant cette capacité de précision tant convoitée par les puristes du FPS, et permettant de profiter à fond de la presque vingtaine d’heures de jeu d’Oddworld : Stanger’s Wrath dans les meilleures conditions. Oui, vingt heures, la difficulté étant au rendez-vous, notamment avec certains boss bien récalcitrants.

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