Senran Kagura Burst

Alors que les espoirs d’une sortie de Senran Kagura Burst sur Nintendo
3DS en dehors des frontières nippones sont minces, des éditeurs comme
XSEED ont souhaité en faire profiter l’occident en effectuant une
localisation du titre. Il faut dire que la franchise Senran Kagura a su
créer son petit buzz grâce à ses héroïnes avec un physique avantageux.
Reste à savoir si le titre vaut réellement le coup d’oeil ?

Le Bien contre le Mal

Senran
Kagura Burst se déroule dans le présent et met en scène des jeunes
filles qui étudient justement les arts Ninja afin de devenir des
guerrières de l’ombre. Il faut savoir que le monde des ninjas dans
l’univers de Senran Kagura est divisé en deux parties : le bien et le
mal. L’école Hanzo forme justement les ninjas souhaitant œuvrer pour le
bien. On retrouve ainsi Asuka, petite fille d’un célèbre ninja, Ikaruga,
fille adoptive d’une famille riche, Katsuragi, une combattante au sang
chaud, Yagyu, la silencieuse et Hibari, la gaffeuse. Toutes ont juré de
protéger les plus faibles dans l’ombre. Cependant, elles seront
attaquées par l’académie Hebijo qui, contrairement à Hanzo, forment des
ninjas assassins. On retrouve ainsi Homura, une jeune ninja au passé
sombre, Yomi, une fille ayant vécu dans la pauvreté, Hikage
l’inexpressive, Mirai qui a souffert de l’ignorance et Haruka la
passionnée de marionnettes. Si on a affaire à une lutte entre le bien et
le mal, les diverses batailles vont cependant mener des interrogations
sur les agissements et les motivations de chacune d’entre elles. Une
histoire ô combien classique mais suffisante pour mettre en avant les
divers affrontements du jeu. L’histoire sera également accompagnée de
scènes plus ou moins cocasses avec quelques images illustrées pour
donner un peu plus de personnalité aux personnages.

On a ainsi
le choix de suivre l’histoire de l’académie Hanzo et, version Burst
oblige, les ninjas de l’académie d’Hebijo qui deviennent également
jouables et possèdent leurs propres histoires qui se déroulent en
parallèle. Au total, le jeu propose pas moins de 12 personnages (dont 2
cachés) jouables à travers une multitude de missions réparties sur cinq
chapitres. Chaque mission propose des objectifs différents comme battre
tous les ennemis, atteindre l’arrivée ou encore trouver divers objets en
chemin. Au total, une vingtaine d’heures sera nécessaire pour finir les
deux histoires, ce qui est plutôt bon et honorable pour un beat them
all. Et pour couronner le tout : le jeu est saupoudré de belles
cinématiques en anime afin de renforcer le côté manga du titre.

Belle pour partir en mission

Senran
Kagura Burst n’est pas qu’un simple beath them all : le soft propose
non seulement des personnages qui disposent chacun de leurs propres
styles de combats mais également d’un petit côté RPG avec des points
d’expériences et des statistiques. Par exemple, Katsuragi qui combat
uniquement aux poings aura moins de force dans ses attaques mais cette
faiblesse est compensée par ses nombreux points de vies. Concernant le
gameplay, le jeu se veut être nerveux : le bouton Y et X sont utilisés
pour lancer des attaques légères et lourdes et ainsi créer des combos
sympathiques. En cas de pépin, la gâchette R permet de dégager les
ennemis avec l’aide d’une aura d’énergie moyennant les points de vie du
personnage. Mais que serait un beat them all sans coups spéciaux ? Le
personnage disposera également de plusieurs jauges vertes (qui
s’ajouteront au fur et à mesure du niveau du personnage) qui permettront
de lancer de grandes attaques dévastatrices. La particularité des
héroïnes de Senran Kagura est le fait qu’elle puissent se « transformer »
en de redoutables combattantes. Chaque transformation en combat est
précédée d’une petite séquence où les héroïnes changent de tenue,
mettant en avant leur physique et dont un soin a été apporté avec
l’effet 3D de la console portable de Nintendo. Senran Kagura offre
également la possibilité de combattre en bikini en activant le mode
Frénésie qui apportera de l’attaque supplémentaire en contrepartie d’une
défense moindre. On relève aussi la possibilité de personnaliser les
héroïnes avec divers costumes et accessoires à acquérir en fonction des
missions accomplies. Au niveau graphique et animation, Senran Kagura n’a
pas à rougir puisque les personnages sont soigneusement animés aussi
bien physiquement (mention spéciale aux poitrines) mais également en
action lorsque ces dernières effectuent de multiples combos. Cependant,
une ombre vient ternir le tableau : la chute fréquente du framerate
lorsqu’il y a beaucoup d’éléments à l’écran. Certes, cela nuit peu au
gameplay du titre puisqu’on arrive à lancer facilement ses attaques et
combos mais il est dommage de ne pas pouvoir profiter comme il se doit
des animations des personnages à leur juste valeur.

Boys Boys Boys…

Niveau
contenu annexe, Senran Kagura propose de nombreuses missions et défis (à
la manière des trophées et succès sur console de salon) afin de
replonger dans des combat frénétiques. Tout d’abord, il sera nécessaire
de réaliser toutes les missions avec tous les personnages et ce, en
obtenant à la fois le rang A en mode « normal » ainsi qu’une étoile
prouvant que la mission est accomplie en mode frénétique avec ledit
personnage. Sachant qu’il faudra entre 15 à 20 heures de jeu pour
accomplir les deux histoires, finir le jeu à 100% demandera encore de
nombreuses heures supplémentaires mais rien de bien long tant le jeu
reste relativement facile dans l’ensemble. On aurait cependant aimé
avoir un peu plus de diversité concernant les missions afin de briser ce
sentiment de « répétitivité » et surtout un mode deux joueur afin de
terrasser les vagues d’ennemis avec ses propres personnages customisés.
Bien évidemment, Senran Kagura récompensera les plus chevronnés avec
quelques jolies images et illustrations. Niveau musique, on se laisse
entrainer par les différentes compositions en plein combat et le jeu se
targue même d’offrir la possibilité de les réécouter dans le menu : un
point très appréciable.