Star Wars : Le Pouvoir de la Force

En résumé

  • Sorties :
  • 19 Septembre 2008
  • 16 Septembre 2008
  • 17 Septembre 2008

L'avis de Kiklox

George Lucas peut être content du résultat produit par les équipes de Lucasarts autour du Pouvoir de la Force. Rares sont les jeux proposant un scénario aussi travaillé et une expérience de jeu agréable dans l’univers de Star Wars. Au final, ce dernier pourrait bien s’inscrire au Panthéon des Lucasarts « cultes » aux côtés de Knights of the Old Republic, Jedi Knight ou Rogue Squadron, mais reste dans son plus pur aspect un beat’em all extrêmement classique parmi tant d’autres.

Les plus

  • L'histoire du jeu
  • La maniabilité
  • Le plaisir et la sensation de puissance

Les moins

  • Les graphismes Nintendo 64
  • La faible durée de vie
  • Il manque quelque chose pour en faire un grand jeu
  • Nintendo-Difference

    par Kiklox

    le 6 octobre 2008 22:00

Il y a bien longtemps, George Lucas avait eu l’idée géniale de créer un
film s’inspirant allègrement de légendes historiques et puisant dans la
mythologie grecque pour donner du piquant aux relations humaines de ses
personnages. Si depuis le film Star Wars : Un Nouvel Espoir de 1977 la
saga s’est étendue et est devenue aussi souple qu’un univers de
Tolkien, c’est avant tout grâce à son public et non son créateur. Des
jeux vidéo aux livres, il y a eu de quoi développer des histoires
parallèles à celles des films, preuve en est : débarque le Pouvoir de
la Force.


Un nouvel apprenti

Alors qu’Anakin Skywalker
cède au côté obscur et devient le terrible Dark Vador, fidèle servant
de l’Empereur parmi tant d’autres de ses agents secrets, ce dernier
décide de former en cachette un apprenti aux arts Sith. Comprendre
par-là strangulation, maniement du sabre et de la Force, contrôle
mental, éclairs et tout ce qui est compris dans le pack essentiel du
bon méchant. Cet apprenti aura pour mission de l’aider à renverser la
main-mise de l’Empereur sur la Galaxie afin de prendre sa place et
régner comme mentor et élève par la peur. On le sait, Vador a toujours
voulu d’un fils fidèle à ses principes, et ignorant encore l’existence
de Luke Skywalker et Leia Organa, il devra se contenter de Galen Marek
plus connu sous le pseudonyme de Starkiller. Un clin d’œil pour les
adeptes de la franchise, ce surnom dénote également de toute la
puissance qui réside en ce petit homme aux cheveux courts, et ce n’est
pas peu dire…

Car s’il y a bien une chose que Le Pouvoir de la
Force réussit à faire, c’est transmettre une sensation d’extrême
puissance au joueur. Rien de plus simple que d’envoyer valdinguer les
ennemis sur des centaines de mètres à l’aide d’une simple poussée de la
Force. Rien de plus simple que de griller plusieurs Stormtroopers à la
fois, rien de plus simple que d’écraser ses ennemis sous de nombreux
débris plus ou moins lourds. La version Wii a l’avantage de proposer un
plus large panel d’objets destructibles et utilisables que dans les
versions concurrentes (X360 et PS3), on a donc plus d’interactions avec
le décor, un plus non négligeable. Du simple rocher à une capsule de
sauvetage, en passant par les ennemis eux-mêmes, tout devient aussi
léger que l’air une fois entre les mains de la Force et de votre combo
Wiimote-Nunchuk. Evidemment, si le jeu sur console Nintendo s’avère
bien moins beau que chez Sony ou Microsoft, le studio de développement
a su habilement pallier à ce problème en jouant la carte du plaisir pur
et dur. Bien que d’aspect le jeu nous ramène allègrement à l’ère de la
Nintendo 64 par moment (on a du mal à croire qu’il s’agit d’un jeu de
2008) avec quelques effets cheaps et des animations faciales aussi
expressives qu’un premier ministre, nous ne sommes pas en reste du côté
de la maniabilité magnifiquement pensée. Il est même dur de revenir sur
les versions concurrentes après avoir tenté l’approche Wiimote, c’est
dire ! On s’y croit, à balancer les ennemis en secouant la Wiimote, à
les agripper avec le bouton Z et les écraser au sol violemment d’un
geste brusque du Nunchuk. Bonus de chipoteur : il est possible
d’étrangler ses adversaires à la manière de Dark Vador en ramenant le
Nunchuk vers soi. En maintenant la position, le cou finit par être
brisé. C’est un pouvoir totalement absent des versions Playstation 3 et
Xbox 360.

Il est évident que
jouer à un Star Wars ne devient intéressant que si l’on apprécie un
minimum l’univers. Sans quoi ce jeu aurait vite fait de devenir un
simple beat’em all bourrin de plus parmi tant d’autres, et n’en
demeurerait pas le meilleur exemple du genre. C’est incontestablement
un titre concocté par des fans de la première heure, spécialement dédié
aux millions de fans que compte la planète. Si l’aventure demeure assez
courte dans son ensemble (bien que plus longue que dans les versions
concurrentes une fois de plus, grâce à des niveaux inédits dans le
Temple Jedi de Coruscant) et ne demandera qu’une dizaine d’heures grand
maximum pour en voir le bout, elle s’avère assez prenante pour qui s’y
intéresse pour y revenir plusieurs fois, d’autant qu’il y a deux fins
possibles. Autre ajout de la version Wii, un mode Duel pour affronter
son meilleur ennemi sur le même écran à coup de Wiimote. Ce mode offre
une bonne rejouabilité surtout qu’il s’avère assez amusant avec de
nombreux niveaux disponibles, de nombreux personnages à débloquer issus
des films ou de l’univers étendu (Qui-Gon Jinn, Obi-Wan Kenobi, Mara
Jade, Luke Skywalker, Asajj Ventress…) et un plaisir de jeu immédiat
bien que répétitif à la longue.#row_end

L’aventure principale quant à
elle vous fera voyager sur de nombreuses planètes connues ou méconnues,
de la capitale Coruscant à la planète déchet de Raxxus Prime, sans
omettre les verdoyantes planètes Kashyyyk et Félucia entrevues dans
l’Episode III. Le dernier niveau réservera de nombreuses surprises
d’autant qu’il vous donnera l’occasion de traverser un lieu important
de la trilogie originale. On voit du pays, on découvre de nombreuses
races ennemies et on apprend à se défendre contre leurs différentes
techniques, à coup de Force ou de sabre laser ! La Wiimote permet de
donner des coups de sabre et d’enchaîner différents combos (qui se
débloquent au fur et à mesure des points de Force collectés en tuant
des adversaires). Bien qu’imprécise, la maniabilité du sabre s’avère
efficace bien qu’au final, on finisse par la secouer n’importe comment
en espérant que les coups sortis viendront à bout des plus coriaces. En
parlant de combos et de points de Force, il faut savoir qu’il est
possible d’améliorer sa sensibilité à la Force via les menus ou le
vaisseau du héros qui fait office de base de repos. On peut attribuer
les points dans certains domaines (les attaques au sabre, l’état
physique du personnage, ses pouvoirs de la Force) et améliorer grosso
modo la puissance du personnage via de nouvelles techniques apprises. À
savoir qu’une fois la fin du jeu atteinte, il ne vous restera plus
grand chose à débloquer si ce n’est quelques combos bonus pas très
utiles. Reste un intérêt certain pour les fans d’aller débusquer les
nombreux bonus disséminés de-ci de-là des niveaux présentés sous la
forme d’Holocrons Jedi (des carrés jaunes). Il y en a deux cents à
récupérer, chacun d’entre-eux correspondant à un dessin préparatoire
qu’il est possible de visualiser dans le vaisseau du jeu ou le menu.

Parlons-en
rapidement, du vaisseau. Il s’agit de l’Eclipse, piloté par la pilote
impériale Juno, sexy sur Playstation 3 et Xbox 360, effrayante sur Wii.
Faisant office de base de repos dans laquelle il est possible de
naviguer à l’aide du joystick du Nunchuk, il se compose essentiellement
de quelques endroits « interactifs » : Le navigateur pour accéder à
l’écran des missions, l’établi pour personnaliser la couleur, la
poignée et la puissance du sabre via divers cristaux récupérés, mais
aussi Proxy, le robot sado-maso du héros qui cherche à tuer son maître
dès qu’il le peut. Ce dernier permet de choisir un costume parmi une
garde-robe s’étoffant au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu. Il y
a également le tableau de commande pour accéder aux « Extras » que sont
les bonus (artworks, crédits, encyclopédie…) et un endroit dédié à la
gestion des pouvoirs de l’apprenti. On comprend mieux pourquoi les
versions concurrentes hors Playstation 2 et DS se sont passées de ce
vaisseau sachant que le menu pause propose le même contenu pour un
accès plus simple et efficace. Mais après tout, pourquoi pas.

Yoda aurait dit…

Que
ce jeu vaut la peine d’être acheté si vous appréciez l’univers mais
peut néanmoins faire pâle figure face à d’autres beat’em all du genre,
bien que sur Wii le genre ne soit pas spécialement représenté. On
notera cependant la déception graphique qui nous ramène facilement dix
ans en arrière… dommage quand on voit le travail scénaristique et
musical derrière, ainsi que le soin particulier dont a fait l’objet la
maniabilité du jeu. En somme, si Star Wars : Le Pouvoir de la Force
rehausse le niveau des jeux estampillés Star Wars avec aisance, on est
encore loin d’atteindre le paroxysme du genre. Il est loin le temps
d’un Jedi Knight : Jedi Outcast, malheureusement. Mais ne boudons pas
notre plaisir, car peu de jeux Wii peuvent se considérer comme de
véritables étendards du plaisir brut, du divertissement digne de ce
qu’est en droit d’attendre un joueur. On s’amuse, c’est bien-là le
principal !

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