Test Nintendo Switch d’Ary and the Secret of Seasons

En résumé

  • Sorties :
  • 1 Septembre 2020
  • 1 Septembre 2020
  • Non renseignée

L'avis de Goonpay

Ary and the Secret of Seasons sentait bon le jeu d’aventure sympathique au concept original. Une fois de plus, les trailers ont été de bien meilleure qualité que le résultat final. Impossible de nier pour autant que les développeurs ont travaillé et voulu proposer une aventure plaisante. Sans tous ces bugs et cette apparence graphique désuète, le titre édité par Modus Game aurait vraiment pu être une belle petite surprise. Difficile de le conseiller quand en plus, Nintendo vient tout juste de ressortir Super Mario 3D-All Stars, une compilation de vieux jeux avec un Mario 64 remasterisé qui tient largement la comparaison malgré ses 24 ans d’âge...

Les plus

  • Le changement de décors avec le jeu des saisons
  • Simple à prendre en main
  • Mise en scène sympathique avec de jolies musiques

Les moins

  • De nombreux bugs
  • La marche lente, la nage rapide
  • Graphiquement pas joli
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 24 novembre 2020 13:18

Primé en 2017 lors de la gamescom, Ary and the Secret of Seasons débarque, entre autres, sur Nintendo Switch. Après quatre ans de développement et des présentations assez alléchantes, laissant deviner un univers magique et coloré, l’heure est venue de manipuler les saisons dans ce jeu d’aventure-action développé conjointement par eXiin et Fishing Cactus. Le monde de (Vi)Valdi ouvre ses portes, alors, vraies quatre saisons ou plutôt quatre fromages ?


Convenu mais pas déplaisant

Ce n’est pas la première fois qu’une fille, après s’être coupé les cheveux et habillée d’une tenue masculine décide de partir à l’aventure. Mulan l’a fait il y a des années déjà, et, si l’on se permet la référence à ce Disney, ce n’est pas vraiment un hasard. La petite Ary, Aryelle de son vrai prénom, a en effet quelques similitudes avec l’héroïne asiatique. Elle va tout simplement quitter son village natal dans la province de Yule pour tenter de résoudre plusieurs mystères : la disparition de son frère Flynn (mais pas Rider ce coup-ci) et le dérèglement climatique brutal.

Son père, le mage de l’hiver fait partie de l’Ordre des Gardiens, mais, trop désespéré par la perte de son garçon, refuse de se rendre à la réunion au sommet de cette confrérie. La jeune intrépide y va donc de son propre chef et d’une certaine façon bouleverser cet Ordre plus que vieillissant.

L’aventure commence donc dans les montagnes enneigées de Yule, qui fait écho à un Japon féodal en harmonie avec la nature, et se déroule dans plusieurs autres régions, toutes en proie aux troubles des saisons. Le scénario est finalement assez classique, les rebondissements n’en sont pas vraiment tant l’appel du pied est téléphoné, les vraies épreuves tardent même à se lancer (on peut considérer les 25 premiers pourcents comme une sorte de gros prologue avant l’arrivée des donjons), mais on apprécie toutefois la façon dont le récit est raconté dans des petites cinématiques qui ont cette petite touche Disney dans leur mise en scène.

L’envers du décor et le décor à l’envers

Ary and the Secret of Seasons est donc un jeu d’aventure-action plutôt classique qui tire son originalité de la manipulation des saisons et fonctionne donc en adéquation avec leurs particularités. Pour faire simple, en utilisant le pouvoir de l’hiver, on peut faire apparaître des plateformes gelées, et à l’inverse, faire fondre la glace avec le pouvoir de l’été. Évidemment, cette aptitude à contrôler les éléments naturels n’est pas disponible dès le départ et d’autres capacités, amenées par la découverte d’objets, viendront compléter l’arsenal de compétences d’Ary.

Fillette téméraire et courageuse, la jeune héroïne ne fait pas que sauter ou résoudre des énigmes, elle est aussi habile au combat. Des systèmes de lock, de parade et de contre-attaques sont au menu mais ne parviennent pas réellement à rendre les affrontements palpitants (les ennemis ne sont pas très variés non plus, des hyènes qui se tiennent debout la plupart du temps et des blobs). Le système de lock est d’ailleurs assez perfectible, on se retrouve régulièrement avec des cibles dans le dos quand on affronte un groupe.

L’utilisation des capacités magiques revient à créer des sortes de bulles de saison qui interagissent avec certains éléments et peuvent donc être aussi utiles en combat. Par exemple, un ennemi est protégé par un bouclier de glace, il suffit de se battre sous la bulle de l’été pour lui retirer sa protection.

Bien souvent donc, on est amené à jouer avec les bulles, à les activer près de pierres spéciales qui accentuent leur rayon afin de pouvoir utiliser les objets du niveau et résoudre des énigmes pour progresser dans les donjons. Ary and the Secret of Seasons a une structure assez similaire à un Zelda, c’est-à-dire que l’on va explorer des zones pour débloquer l’entrée d’un donjon. Les donjons ont des thèmes bien précis, leur petit lot d’énigmes et de combats, ainsi qu’un boss final qui détient une partie de la Trifor… des pierres de saisons, pardon !

Un concept intéressant, mais mal mené

Le concept de changement de saisons est intéressant, toutefois, la réalisation technique du jeu vient réellement mettre un gros coup de frein au plaisir. Les trailers de présentation aguicheurs ont finalement laissé place à des graphismes plus proche de l’ère Nintendo 64 / GameCube, avec moins de brouillard tout de même, mais un clipping bien prononcé. Les environnements sont sympathiques, on aurait dû apprécier la transformation des paysages selon les saisons, mais c’est clairement moins réussi que dans FOX n FORESTS (pourtant tout en 2D) ! La modélisation est très sommaire, les textures tout autant, et surtout, on note une tripotée de bugs, de glitchs, d’agressions visuelles déplaisantes. Il y a des pratiques vraiment très curieuses, comme celle de ne pas bloquer la vue lors du passage dans le menu de la carte. Ainsi, en retournant au jeu, on se retrouve avec Ary qui regarde n’importe où, selon comment on a déplacé la carte… Autre exemple : discuter avec un PNJ et constater qu’un ennemi nous a tué pendant ce temps. Régulièrement, notre héroïne donne l’impression de glisser, comme si elle chutait d’une plate-forme alors que ce n’est pas le cas. Le plus moche étant l’affreux flou pixelisé que l’on traverse avec les bulles de saisons, ou cette technique de nage qui donne l’impression de glisser dans l’eau sans effort tel un missile alors que monter un escalier nous ralentit.

Les musiques sont par contre bien plus agréables à entendre et donnent bien l’idée d’une grande aventure épique avec des mélodies laissant planer des sentiments de liberté et de grandeur. Les voix anglaises (sous-titrage français disponible) s’ajoutent à certaines séquences, le reste du temps, c’est du texte à lire qu’on zappe facilement.

Les quêtes annexes se résument la plupart du temps à faire des allers-retours entre différents PNJ qui n’ont pas de personnalité. Il y a trois types de commerçants : ceux qui vendent des armes et objets, les vendeurs de cosmétiques (perruques et autres tenues qui ne servent à rien dans le jeu) et les vendeurs de compétences. Ce dernier, forcément le plus intéressant, n’est pas non plus indispensable.

On aurait aimé juger de la réelle durée de vie du jeu, malheureusement, un énorme bug est venu entacher l’expérience de jeu, nous empêchant tout simplement d’aller explorer les deux derniers donjons. Ce bug est simplement lié au fait qu’une quête (Trahison Royale, qui correspond à peu près aux 25 %), a été finie mais pas validée par le jeu. Résultats, les gardes moutons d’Ostara bloquent toujours l’accès à la ville alors que nous avons dépassé les 55 %. Nous n’avons pas encore eu de réponses de l’éditeur et tâcherons de mettre à jour ce test si cela nous est rendu possible. On peut néanmoins facilement estimer la durée totale à une dizaine d’heures (sans être victime de ce blocage), sans replay value. Les énigmes sont assez simples, à base de combinaison de pouvoirs, de déplacements d’objets et d’activation d’interrupteur. Le monde n’est pas si vaste, chaque changement de zone donne droit à un temps de chargement plutôt long, d’autant plus pénible à accepter au vu du rendu graphique.

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