Test Nintendo Switch de Darksiders III

En résumé

  • Sorties :
  • 30 Septembre 2021
  • 30 Septembre 2021
  • Non renseignée

L'avis de Skyward

Darksiders III, si on le traite indépendamment de sa franchise, possède de nombreuses qualités, notamment des combats assez nerveux, et un monde de type metroidvania avec beaucoup de secrets à découvrir. En revanche, si on doit l’évaluer dans le cadre de sa saga, il se distingue tellement des jeux précédents que cela mènera nécessairement à des déceptions pour les joueurs fans des donjons et du système de combat originel. Le public visé n’est pas exactement le même et il faut soit accepter ces nouveautés, soit passer son tour. Enfin, le prix est plutôt raisonnable, à savoir 39,99 euros sur l’eShop, mais la durée de vie est également assez courte avec une quinzaine d’heures maximum si on est à l’aise avec les combats.

Les plus

  • Une difficulté rehaussée
  • Un gameplay plus nerveux
  • Un côté metroidvania pas déplaisant
  • Des graphismes somme toute agréables

Les moins

  • Une version Switch un peu en dessous des autres
  • Un éloignement un peu trop radical avec les jeux précédents
  • Une mise à l’écart de l’histoire au profit des combats
  • Une durée de vie un peu légère
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 20 janvier 2022 15:46

Depuis la résurrection de la saga Darksiders grâce à THQ Nordic, les adaptations Switch des différents volets ne cessent de pleuvoir. Après des ports plus ou moins réussis de Darksiders Warmastered Edition, et Darksiders II Deathinitive Edition, Darksiders III a eu le droit à sa propre version Switch en septembre 2021. Comment ce jeu s’insère-t-il dans la saga ? Est-il possible pour un novice de l’apprécier sans avoir joué aux deux premiers ? Les fans de Darksiders de la première heure y trouveront-ils également leur compte ?


Folie Furieuse

Darksiders III se déroule dans le même contexte que les précédents opus : les quatre chevaliers de l’Apocalypse se retrouvent projetés dans une situation qu’ils n’ont ni souhaitée ni provoquée, à savoir une fin du monde survenue en avance. La Terre est envahie de démons, et Fury, la Cavalière de l’Apocalypse, est convoquée par le Conseil Ardent, entité cosmique. Elle se voit alors confiée d’une mission : retrouver et neutraliser les Sept Péchés Capitaux qui ont profité du bazar de l’Armageddon pour semer une pagaille encore plus titanesque. Fury s’exécute, ravie de pouvoir échapper au moins temporairement à l’ennui qui l’étouffait en temps de paix.

Les faits se déroulent avant les évènements de Darksiders et Darksiders II, étant donné que Guerre est toujours maintenu prisonnier par le Conseil Ardent, et Guerre n’a clairement pas accompli sa grande quête. Le monde est donc fraîchement anéanti, et quelques humains subsistent, que Fury est également chargée de protéger. L’histoire est intéressante et permet d’apporter des éléments de lore manquants par rapport à ce qui a été présenté dans les jeux précédents. Cependant, la narration est clairement moins marquée que dans Darksiders et Darksiders II, avec un focus clairement plus orienté gameplay et une caractérisation moindre.

De Zelda à Metroid

Darksiders III se distingue remarquablement des opus qui l’ont précédé. C’est toujours un jeu d’action-aventure, mais l’orientation a sensiblement évolué, passant d’une expérience avec un gros focus sur les donjons (Darksiders et Darksiders II), voire d’un monde ouvert (Darksiders II), à un jeu de type metroidvania, beaucoup plus orienté sur le combat et avec une difficulté plus élevée. Le monde dans lequel Fury évolue ne comporte donc aucun donjon, et beaucoup de sections ne sont déblocables que lorsqu’elle obtient certains objets spécifiques.

Les fans de Darksiders qui apprécient la série pour son côté similaire à Zelda, ses donjons riches aux énigmes nombreuses et ses boss originaux seront déçus. Il faut vraiment considérer Darksiders III comme une expérience à part entière, avec un monde plus compact et des secrets disséminés un peu partout dans le décor. Cette nouvelle structure provoquera autant de déception pour les puristes que de satisfaction pour ceux qui pensaient que la franchise avait besoin d’un rafraîchissement.

Apocalypse now

Esthétiquement, les décors ont un style similaire à Darksiders, avec moins de diversité que ce que l’on pouvait trouver dans Darksiders II. Pas de zones angéliques et éthérées ou de grandes étendues sauvages, on est bien sur une planète Terre complètement en ruines et ravagée par les démons. Le joueur traverse des zones urbaines perverties et sombres, couloirs de métro devenus des nids à monstres, gratte-ciels en ruines.

Bien entendu, les capacités de la Switch étant ce qu’elles sont, ce n’est pas sur cette console qu’il faudra chercher les meilleurs graphismes ou le meilleur framerate, avec des chutes assez régulières. La musique se fait quant à elle très discrète, sûrement pour mettre en valeur les sons des environnements parcourus, ainsi que la solitude qui émane de cet univers. Elle ne marquera donc pas nécessairement les esprits.

Donjons et bastons

Concernant le gameplay, Darksiders III se distingue une fois de plus de ce qui a pu se faire précédemment dans la série. D’un point de vue exploration, pas de donjons et moins d’énigmes, mais un grand monde fermé à parcourir, ainsi que de nombreuses phases de plateformes (souvent capricieuses). Fury débloque au fur et à mesure de son aventure des armes lui permettant d’interagir avec son environnement et de débloquer des zones où elle ne pouvait pas accéder précédemment (par exemple, une épée de glace lui permettant de marcher sur l’eau comme si elle faisait du patinage).

Attention ça pique

D’un point de vue combat, on est sur une difficulté bien supérieure aux deux premiers jeux, à tel point que certains osent parler d’un « Souls-like ». Il ne faut cependant pas se méprendre, les ennemis sont rapides et intransigeants, mais il est possible de les esquiver ou de parer assez aisément. La maîtrise des combos est cependant indispensable et on ne peut pas juste bourriner comme on avait l’habitude dans Darksiders.

Heureusement, pour ceux qui galèrent un peu, le jeu propose des modes de difficulté plus accessibles, ainsi qu’un mode de combat simplifié et moins exigeant. Fury est capable de maîtriser tout un arsenal qu’il est possible de customiser en cours de partie en collectant des Artefacts. Une fois de plus, ce gameplay plus complexe peut être déroutant pour ceux habitués à un système plus simpliste et pourra entraîner des déceptions, là où les fans de combats plus corsés seront ravis.

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