Test de Golden Force sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Janvier 2021
  • 28 Janvier 2021
  • Non renseignée

L'avis de Goonpay

Golden Force se parcourt agréablement mais laisse un petit goût d’amertume en bouche. C’est comme le pamplemousse, on aime ou on n’aime pas, mais on ne peut pas dire que c’est mauvais. C’est naturellement bien fait avec ce côté acidulé rafraîchissant et comme un arrière-goût un peu âpre en même temps. Techniquement pas parfait et avec des petites facilités, ou lourdeur, selon les points de vue de level design, mais empreint de bonnes idées, de références par-ci par-là aux anciennes gloires, l’aventure est plaisante mais pas suffisante. Le rythme est maintenu du début à la fin, les combats de boss sont vraiment fun et c’est en regardant dans le rétroviseur une fois les crédits de fin passés qu’on se rend compte qu’on a passé un bon moment, qu’on aurait voulu qu’il y en ait encore. C’est une sensation toujours étrange de profiter d’une expérience qui oscille entre le bon, le très bon et le correct mais ne parvient pas à aller plus loin. C’est le Poulidor des platformers, on lui donnera la médaille en chocolat !

Les plus

  • Un gameplay dynamique
  • Les combats de boss
  • Du joli pixelart
  • L’effort récompensé

Les moins

  • Quelques erreurs techniques
  • Le coop en local uniquement
  • Les quatre héros n’ont que le skin de différent
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 4 mars 2021 19:04

Petit dernier du studio français Storybird, et édité par PixelHeart, une société justement tournée vers la mise en avant des studios indépendants, Golden Force est un jeu de plates-formes/action qui se veut old school dans son approche de la difficulté, sans pour autant être frustrant. Avec ses graphismes en pixel art, on pourrait réellement croire qu’il s’agit d’un jeu tout droit sorti de l’époque 16 bits, et pourtant, il tente d’apporter aussi sa petite touche de modernité grâce à quelques ingrédients aux codes plus actuels. Petit voyage vers l’île du Muscle…


Artwork de Golden Force


Ils ont volé notre recette… pirates !


La Golden Force est une équipe de mercenaires à qui l’on confie une nouvelle mission qui peut les rendre riches. Cela tombe plutôt bien, puisqu’ils sont à sec. Ils prennent donc la direction de l’île du Muscle, un endroit paradisiaque désormais sous l’emprise du Roi des Démons pour tenter de libérer la population et empocher un bon petit pactole en prime.

Dans la plus pure tradition des jeux old school, l’histoire s’arrête là et, c’est après une courte mais intense introduction expliquant les bases des commandes au travers d’un affrontement contre le général Salsa, une pieuvre géante, que l’équipe accoste sur l’île, prête à en découdre avec quiconque s’opposera à eux. Ce petit tutoriel de départ exprime bien dès les premières minutes la volonté de l’équipe de proposer un jeu s’inscrivant vraiment dans une ancienne tradition, tout en ajoutant des touches de modernité.

D’une part, les graphismes en pixel art aux tons bien vifs, avec des personnages au style « Super Deformed » et des boss taille XXL insufflent sans problème à Golden Force cette touche de nostalgie. Même si quelques petits ratés techniques se font ressentir çà et là, comme de légers ralentissements et des objets qui passent à travers certains éléments du décor, plus particulièrement dans le mode deux joueurs (un correctif a été appliqué il y a peu gommant quelques bugs), la sauce prend facilement.

Les animations sont également de bonne facture, les ennemis ont vraiment leur personnalité, leur façon de se défendre et de se mouvoir, et les voir voler en miettes libérant une quantité de pièces ajoute encore au dynamisme de l’action. En prime, la possibilité de choisir parmi l’un des quatres protagonistes de la bande, et de choisir en plus leur skin (Spina fait indéniablement penser à Shantae), renforce la sympathie du jeu. On regrettera seulement que, peu importe le héros choisi, cela ne change rien au gameplay, un gameplay qui est justement la touche de modernité du titre.

D’autre part, toujours dans l’esprit des jeux de plates-formes/action d’antan, Golden Force ne dispose pas d’une très grande quantité de stages. Quatre mondes, chacun composés de cinq niveaux (dont un bonus) et un boss final, c’est à peu près tout le menu proposé par Golden Force, ce qui correspond à une durée de vie, en ligne droite, d’à peu près six à huit heures si on essaie d’amasser le plus d’items sur la route, et forcément un peu plus pour une complétion totale.

La bande son représente la parfaite transition entre le côté rétro et la dose new gen. Les bruitages sont assez synthétiques, avec leur côté chiptune, alors que la musique, elle, utilise des instruments plus mélodieux. L’ensemble s’accorde parfaitement à l’action nerveuse et dynamique. Bien que les thèmes ne s’inscrivent pas dans la même veine, on pense finalement aux musiques de Mega Man qui arrivaient à appuyer le gameplay et donner du corps à l’ensemble.


La force de l’or


Golden Force inscrit donc son background dans le rétro, mais dispose de contrôles et de petites particularités bien plus actuelles. Les déplacements, pourtant basiques, se limitant à des frappes et des sauts, sont très bien gérés et fluides. Grâce à une frappe qui donne une sorte de dash pouvant être utilisé comme un double saut, les mouvements deviennent plus énergiques, et en utilisant les frappes, le héros reste une micro seconde dans l’air. Ainsi, en cumulant toutes ces actions, il est possible de se mouvoir avec une certaine forme d’aisance, un peu comme dans Sparkster à l’époque. À noter qu’il y a également une grosse attaque spéciale qui invoque le capitaine du bateau, balançant les boulets de canon sur tout l’écran, mais que l’on ne peut déclencher qu’à condition d’avoir rempli sa barre de puissance.

Les ennemis ne sont pas de simples obstacles. Ils ont une barre de vie, plus ou moins grande, qui nécessite parfois de s’y attarder. Et, c’est là que Golden Force se transforme en une sorte de beat’em all avec une jauge de combos, qui, si elle est maintenue active, permet d’amasser plus de pièces. Grâce aux pièces, on peut acheter des items dopant les attaques. Il est donc vivement recommandé de récolter un maximum de pièces. Sauf que si l’on meurt en chemin, le compteur de pièces tombe à zéro. Il n’est donc pas rare de perdre tout son butin à proximité de la ligne d’arrivée. On notera aussi une petite référence sympathique à Diablo avec le gobelin au trésor qui tente de fuir, mais lâche des pièces à chaque coup.

À la fin de chaque niveau, un tableau récapitulatif donne une note sur plusieurs critères : le nombre de pièces en poche, le temps mis pour boucler le niveau, le maximum de combos. En fonction de ces rangs, une note finale vient remplir une barre à échelons qui offre un bonus comme un bon montant de pièces en supplément si atteint. Chaque niveau cache également trois pierres précieuses et un coquillage. En échange de ces items au magasin, on peut augmenter sa barre de vie ou ajouter des attaques supplémentaires. Le système est assez simple, maîtrisé et assez addictif.

Les phases les plus prenantes de Golden Force restent sans conteste les affrontements de boss. Là encore, dans la bonne tradition des supers méchants qui sont capables de muter, les combats sont découpés en phases. Ainsi, il faut bien connaître les patterns de chaque étape pour parvenir à les exterminer. Pour autant, malgré une difficulté évidente, le titre de StoryBird parvient à ne jamais frustrer. Au contraire, la jouissance à s’extirper de situations difficiles et parvenir à occire un ennemi redoutable donne toujours envie d’aller plus loin. Et puis, ne boudons pas notre plaisir, anéantir une ribambelle de chatons mignons comme tout juste pour le plaisir de ne pas perdre son combo, c’est bien jouissif, n’en déplaise aux amoureux des boules de poil que nous sommes !


À deux, c’est pas toujours mieux, mais ça pourrait l’être


Golden Force serait un jeu d’action/plates-formes bien réalisé, mais tout à fait classique, s’il ne disposait pas en plus d’un mode coopératif à deux joueurs en local. Rien ne change fondamentalement par rapport au mode solo, si ce n’est que la coordination est de mise. Pas de split de l’écran au programme, si le partenaire est loin du joueur principal, on le voit dans une sorte de petite fenêtre et c’est à lui de se débrouiller pour rejoindre son copain. Dans le pire des cas, il est possible de se mettre dans une bulle façon Yoshi’s Island, que le héros principal viendra exploser pour libérer son comparse.

Malheureusement, ce mode rencontre un peu plus de bugs qu’en mode un joueur. Le dernier correctif en date a sensiblement amélioré cet aspect mais il reste toujours des ratés qui, fort heureusement, ne sont pas un gros frein à l’expérience multi. N’étant disponible qu’en local, tout le monde n’aura pas le plaisir de s’y essayer. Dommage !

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