Ultra Street Fighter II : The Final Challengers

En résumé

  • Sorties :
  • 26 Mai 2017
  • 26 Mai 2017
  • 26 Mai 2017

L'avis de Inferno

Éternel comme les diamants, Street Fighter II reste une valeur sûre, un refuge dans lequel on se sent toujours à l’aise. A l’image du vélo qui ne s’oublie jamais, on ressort les hadoken, sonic boom ou yoga flame instantanément. Cependant, le prix demandé n’étant pas vraiment en adéquation avec le contenu proposé, d’autant plus que le principal ajout, la voie du Hado, est un ratage magistral, l’addition se retrouve un peu salée.

Les plus

  • Street Fighter II aux toilettes, dans le train… Partout !
  • Un habillage qui fait hommage au matériau d’origine
  • Deux nouveaux personnages
  • Les musiques, toujours aussi mortelle
  • Le mode coop, fun
  • Une galerie d’illustrations pléthorique
  • L’atelier pour personnaliser les couleurs des combattants
  • Le choix du style graphique, HD ou original…

Les moins

  • … Uniquement dans les options du menu principal
  • La voie du Hado, pas un cadeau
  • Injouable à la croix du Joy-Con
  • Pas de stages bonus en mode arcade
  • De violentes chutes de framerate
  • Les sprites HD pompées sur la version HD Remix
  • Nintendo-Difference

    par Inferno

    le 23 mai 2017 22:00

Pour célébrer les 30 ans de la saga Street Fighter, Capcom s’est relancé dans une énième réédition du jeu pivot de la licence, Street Fighter II. Et si le plaisir de retrouver Ryu et Ken dans une huitième mouture du jeu renommée ici Ultra Street Fighter II : The Final Challengers est réel, cela suffit-il à lâcher 30 ou 40 € ?

HaDoken

Dans l’inconscient collectif, Street Fighter II renvoie à l’âge d’or de la Super Nintendo. Il faut dire que le portage de la star des salles d’arcade fut un system seller pour la machine, alors une sortie remasterisée du jeu sur la petite dernière de Nintendo est un petit événement pour les nostalgiques qui se défonçaient le pouce sur la croix du pad SNES. Avec Ultra Street Fighter II, les anciens seront directement à l’aise, les combinaisons ne s’oublient pas, quart de cercle + poing pour la boule de feu, arrière chargé puis avant + poing pour le coup de boule volant d’E. Honda… Tous les coups appris à être maîtrisés il y a plus de 25 ans sortent sans forcer. Pour les petits nouveaux qui débarquent, pas de panique, un petit tour dans les menus permet d’accéder à la liste de coups de chaque personnage et le mode entraînement permet de les maîtriser tranquillement. Le jeu n’est pas clivant à ce niveau, loin de là. Un petit passage dans le setup des touches permet également d’activer les vibrations HD (HD rumble) ou l’affichage tactile des coups en jeu nomade pour ceux qui ont du mal avec les combinaisons.

Écrans HD oblige, le jeu revient avec des sprites refaits en haute définition mais rien d’inédit car ils sont repris de la version HD Remix sortie sur Xbox 360 et PlayStation 3 en 2008 avec une colorimétrie corrigée en guise de nouveauté. D’ailleurs, même si Ultra Street Fighter II reprend les sprites haute définition de cette version, il a tout de même eu le bon goût de revenir aux vignettes originales des combattants afin d’avoir un peu plus d’authenticité. En effet, l’habillage est calqué sur Super Street Fighter II Turbo, le jeu qui sert de base pour tout ici. Les fans auront également le plaisir de pouvoir jouer avec l’affichage en pixel art d’origine mais seulement en passant via le menu principal. Un changement de style graphique à la volée comme c’est le cas dans les autres jeux restaurés ou même en mettant le combat en pause aurait été bienvenu. Le choix des versions des musiques est également possible, old school ou bien les versions remasterisées assez réussies.

You win, Perfect

Concernant le cœur du gameplay, quelques ajustements ont été opérés comme c’est le cas à chaque version, ici par exemple, la vitesse revient à peu près à la normale par rapport à turbo HD Remix qui était assez rapide et le buffer qui gardait en mémoire les combinaisons de touches effectuées pendant une action en cours a été modifié. Bien sûr il y a d’autre petites modifications concernant les coups des personnages, les dégâts… mais laissons les spécialistes des frames data s’en occuper. Pour le commun des mortels, ce sont les modes de jeu qui comptent. Au nombre de six, il y a le mode : arcade, coop, versus en local et en ligne (bien que la version testée ne le permettait pas encore), entrainement et la voie du Hado, le mode en vue à la première personne pour enchaîner les hadoken en motion gaming. Le jeu propose également un mode atelier pour personnaliser les couleurs des combattants et une galerie de dessins et croquis hallucinante de générosité issus de l’artbook « Street Fighter Artworks : Supremacy ».

Le mode principal du jeu, le « classique » mode arcade, propose d’enchaîner douze combats à travers le monde en guise de mode solo avec en récompense une petite cinématique à la fin sur le combattant choisi. Malheureusement, le jeu ne propose pas de bonus stage, il n’y a donc pas de voiture à démolir ou tonneaux à détruire entre deux combats. Le mode coop, lui, est inédit comme les deux nouveaux personnages, les « final challengers » que sont Evil Ryu et Violent Ken, deux versions craquées de Ryu et Ken. Ici, le but du jeu consiste à partager une barre de vie avec son coéquipier pour aller tabasser à deux contre un quatre combattants maléfiques. Attention cependant, il faut vaincre les quatre adversaires à la suite, un round perdu est synonyme de Game Over et la barre de vie ne remonte complètement qu’en début de combat. Le fun étant au centre de cette nouveauté, il sera donc possible de jouer à ce mode avec un néophyte, votre conjoint(e) ou enfants, d’ailleurs il est même possible de faire un taunt en appuyant sur le stick droit, inimaginable en mode versus car Street Fighter, c’est sérieux !

But for me, it was Tuesday

Le principal ajout de cette version Switch est sans hésiter la voie du Hado. Il s’agit d’un mode de jeu où l’on contrôle Ryu en vue subjective pour envoyer des coups spéciaux sur des vagues d’ennemis en motion gaming. Malheureusement, le mode semble avoir été développé à la va-vite tellement les contrôles sont approximatifs et limités, cela saute aux yeux après avoir essayé ARMS par exemple. Quatre coups sont au programme et aucun mouvement n’est permis, il faudra donc lever sa garde pour parer les coups. Trois niveaux de difficulté dans deux modes : défi et survie sont présentés. L’un consiste à finir un niveau en éliminant tous les ennemis qui apparaissent, l’autre à enchainer plusieurs vagues jusqu’à l’épuisement. Des points de compétences sont gagnés en cas de réussite pour augmenter six statistiques comme la vitesse ou l’attaque par exemple. Les coups assez simples à sortir dans le dojo d’entraînement ne le sont pas en plein combat, on se retrouve souvent à faire un hadoken au lieu d’un tatsumaki par exemple et lorsqu’on est acculé, c’est souvent fatal. Le mode le plus dur permet d’affronter en guise de boss de fin le « dictateur », le surnom qu’ont donné les experts à M. Bison. Déception, c’est le mot qui convient pour ce mode de jeu qui est tout de même secondaire.

Probablement l’édition définitive de Street Fighter II si l’on se fie au titre (même si on n’est jamais à l’abri avec Capcom), Ultra Street Fighter II : The Final Challengers est un hommage marqué et réussi à l’époque de la Super Nintendo qui a eu de beaux jours avec ses multiples versions de Street Fighter II. A part quelques ralentissements un peu gênants par moment, le jeu est agréable sur téléviseur en 1080p et sur console portable en 720p malgré deux bandes noires disgracieuse sur les côtés de l’écran qu’on oublie vite dans le feu de l’action. Il faudra jouer au stick en configuration portable ou support Joy-Con d’ailleurs, puisque la manette gauche n’a pas de vraie croix directionnelle. Il faut également savoir que jouer à deux avec les deux Joy-Con en mode manette reste possible et est très correct pour dépanner mais la manette Pro reste conseillée. Bref, une belle réussite dans l’ensemble, gâchée par son mode exclusif : la voie du Hado franchement mauvais et son prix un peu élevé au vu du tarif de vente de la version précédente (moitié moins cher) qui lui semble assez proche aussi bien visuellement que dans le gameplay à quelques ajustements (bienvenus) près. Après, la cartouche Switch amène avec elle quelques bonus intéressants comme la galerie d’illustrations absolument dingue en termes de contenu et le mode coop qui permet de s’amuser même si on n’est pas un expert de Street.

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