Alien Hominid

En résumé

  • Sorties :
  • Annulé
  • 21 Novembre 2004
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Pari réussi pour Alien Hominid, digne successeur des Metal Slug, qui vient combler un gros manque de la ludothèque GC dans le genre. Dommage par contre que Zoo Digital n'ait pas daigné éditer le jeu en Europe sur GameCube, réservant donc cette version uniquement à l'import. Cependant, le jeu se trouve assez facilement, et en plus à bas prix : difficile dans ce cas de ne pas craquer pour cette petite bombe.

Les plus

  • Style graphique original
  • Gameplay varié
  • Terriblement défoulant, tout seul ou à deux
  • Relativement difficile

Les moins

  • Quelques morts frustrantes
  • Pas de version PAL
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 29 novembre 1899 23:50

Des aliens belliqueux qui shootent et bouffent tout ce qui passe, des agents du FBI et des communistes à leur poursuite, une bonne dose de gore, un sacré arsenal et pas mal d’humour : mixez le tout, et vous obtenez le nouveau Metal Slug ! Alien Hominid déboule sur GameCube et s’impose comme une nouvelle référence de fun dans un genre trop peu exploité de nos jours.

Et dire qu’au départ, Alien Hominid n’était qu’un simple jeu flash ! Enfin, attention, pas d’amalgame avec les Yetisports et autres joyeusetés bonnes pour se défouler cinq minutes : la version en téléchargement sur Newgrounds.com était d’un tout autre acabit, notamment au niveau du style graphique unique proposé par Dan Paladin, d’ailleurs récompensé à plusieurs reprises. Avec plus de six millions de téléchargements, l’équipe s’est dit qu’il y avait peut-être quelque chose à tirer d’une version console. Mais comme il semble difficile de porter un jeu flash – donc gratuit – sur consoles sans se faire jeter des caillasses par une foule en colère (sauf sur DS, bizarrement), l’équipe a donc procédé à une bonne dose d’ajouts. Plus de niveaux, de possibilités, de mini-jeux et de communistes tranchés en deux : Alien Hominid fait désormais la loi sur consoles de salon, et n’a rien perdu de sa superbe, au contraire.

Ça pète de tous les côtés !

A commencer par les graphismes qui relèvent de l’excellence. Comme quoi, il est encore possible de faire de la bonne 2D sur console, surtout quand elle est servie par un design très cartoon absolument génial. Et pour pondre quelque chose d’aussi barré, nul doute que les développeurs doivent être bien fournis en substances illicites. Dire que ca pète de partout est un doux euphémisme. Il suffit d’avancer un chouïa dans le jeu pour que les explosions soient légion, que le sang gicle de tous les côtés, que les batîments s’écroulent sous les grenades, que les boss souvent imposants fassent leur apparition… Bref, un joyeux bordel, à tel point d’ailleurs qu’il s’avère parfois difficile de suivre l’action à l’écran. Se prendre une balle perdue parce qu’une explosion la cachait a tout de même un petit côté frustrant. Cependant, cela reste relativement rare, et on ne peut que se mettre à genoux devant une 2D certes pas exeptionnelle mais si originale, et qui met d’ailleurs un point d’honneur à souligner même les plus infimes détails. Comment ne pas craquer devant la tronche que tire un ennemi quand un de ses potes se fait croquer la tête, digne des meilleurs Tex Avery ? Ou devant les mimiques idiotes des aliens ? Impressionnant, démentiel, viewtiful, les qualificatifs manquent. Et, cerise sur le kebab, l’action n’est ponctuée que rarement de petits ralentissements pas franchement disgracieux, assurant ainsi une frénésie quasi ininterrompue.

Un style graphique unique

Alien Hominid a beau être original graphiquement, il ne serait qu’un bête shoot s’il se contentait de singer Metal Slug. Fort heureusement pour nous, ce n’est pas le cas, puisque The Behemoth a su apporter suffisamment de possibilités à son titre pour le démarquer de la série de SNK. Oh, certes, il s’agit toujours d’aller à l’autre bout du stage tout en faisant un carnage, mais limiter Alien Hominid à une aussi simple étiquette serait bien réducteur. Du shoot, oui, mais pas seulement, puisque les aliens peuvent sauter sur la tête des ennemis, soit pour leur bouffer le crâne dans un gracile bruitage, soit pour ensuite les transporter sur le dos et s’en servir comme bouclier humain, ou bien comme projectile. Une idée bien utile pour esquiver les flots de balles, puisque la roulade de côté ne suffira pas toujours. Ces chers humanoïdes ont également la possibilité de s’enterrer dans le sol afin d’éviter une mort certaine, et en profitent pour entaîner avec eux quelques humains inattentifs. Cependant, impossible de rester trop longtemps enfoui, puisque passé un certain délai, l’alien suffoque.
#row_end
On le voit, nos héros d’infortune disposent de tout un paquet de mouvements qu’il serait dommage d’ignorer. Primo, parce que c’est indubitablement jouissif d’avaler la tête d’un communiste ; secundo, parce que plus les morts ennemies sont variées, plus le score est élevé, accordant ainsi plus de sacro-saintes vies à la fin d’un stage, qui ne seront pas de trop pour finir le jeu.

Vu la variété des situations, on fait rarement plus de deux fois la même chose à la suite dans Alien Hominid, et c’est un plus indéniable. Et cela, on le constate dès le premier boss exterminé. On retrouve également pêle-mêle un stage reprenant pour un peu le concept, et pour beaucoup la maniabilité médiocre, de l’antique Asteroids, un niveau à bord d’un véhicule sur l’autoroute où les collisions n’ont rien à envier à un Destruction Derby, une course-poursuite effrénée avec un train, ou encore un passage à bord d’un Yeti visiblement revanchard. Parfois crispantes, souvent excellentes, ces séquences rompent allègrement avec toute forme de monotonie souvent inhérente à une progression en ligne droite. Et puis, il y a les boss, mini ou pas, qui forcent le respect. Clairement, ce n’est pas tous les jours qu’on se bat contre un pudding géant vivant, ou contre une machine de guerre russe maniant avec dextérité le marteau et la faucille. Oui, les développeurs ont encore fondu un plomb, et tant mieux ! Impressionnants, très bien animés, les gardiens de fin de niveau réservent un bon lot de surprises, et une bonne connaissance des mouvements de l’Hominid est fondamentale pour en venir à bout sans trop de bobos, car eux n’hésiteront pas à lâcher l’armade lourde pour écraser le pauvre alien. Ici encore, les techniques pour les exterminer sont relativement diversifées : on retrouve même un mini-boss reprenant le principe du Simon, le fameux jeu de mémoire où il faut retenir l’ordre des couleurs. Génial !

L’action se diversifie assez souvent

L’aventure principale est bien jolie, mais difficile de parler d’Alien Hominid sans évoquer ses quelques mini-jeux de qualité variable, sortis d’on ne sait quel esprit tordu. Pour le démontrer, il suffit de prendre Super Soviet Missile Master, dont le but consiste tout simplement à diriger un missile russe pour détruire les Etats-Unis ! Visuellement digne d’une calculatrice graphique, amusant pas plus de deux minutes, mais il fallait oser. Moins délirant, et encore moins passionnant sur la longueur, Neutron Ball propose une sorte de basket en un contre un complètement injouable, bref, nul. Piñata Boss est déjà plus intéressant, puisqu’il met en scène le joueur contre le premier mini-boss du jeu, le but étant d’esquiver ses attaques et de frapper la piñata pour collecter des bonbons. Amusant le temps de quelques parties. Non, le gros morceau des mini-jeux reste indéniablement le PDA Game. Graphiquement proche d’un jeu Game Boy, il s’agit d’évoluer dans plus de 200 mini-stages de pure plate-forme, jouables jusqu’à quatre. Ca paraît idiot comme concept, mais on se prend vite au jeu, surtout que la difficulté est au rendez-vous dès les premiers niveaux. Mais le must, c’est l’éditeur de niveaux, avec lequel il devient possible de concevoir ses propres niveaux pour ce mini-jeu avec un outil de création très complet, et de les tester par la suite. Pas sûr que ca intéresse tout le monde, mais il y a de quoi faire.

Un bon gros boss soviétique

Bien entendu, l’intêret même du jeu réside quand même dans l’aventure principale, d’ailleurs assez ardue même dans le mode de difficulté Normal. Ne pas oublier qu’une balle et c’est fini. Si les premiers stages se passent sans trop de soucis pour peu qu’on ait un peu l’habitude de ce genre de jeux, les niveaux ultérieurs réservent quelques sueurs froides, puisque les vies ont tendance à y fondre à vitesse grand V. Une difficulté qui n’est pas sans rappeler ces vieux jeux d’arcade dans lesquels on claquait toutes nos piécettes pour espérer voir les génériques de fin. L’aide d’un deuxième joueur ne sera sûrement pas de trop pour passer quelques boss bien résistants, même si l’action n’en devient alors que plus bordélique. D’où, d’ailleurs, quelques morts idiotes par moments, tout ça parce que cette foutue balle était invisible au milieu de la débauche visuelle. Cas de figure assez rare, comme vu plus haut, mais néanmoins relativement pénible, surtout quand on tape dans ses dernières vies. Malgré ce petit défaut, force est de constater que si à un, c’est très bien, à deux, c’est encore mieux. Plus jouissif, plus frénétique : l’action voit son intensité décuplée avec une seconde manette branchée. Oh, bien sûr, Alien Hominid reste un shoot, et par conséquent, inutile de dire que les seize niveaux du jeux se bouclent en deux heures de temps, et qu’on y reviendra pas des centaines de fois par la suite. Cependant, rien de tel qu’un petit niveau à deux de temps en temps, histoire de se défouler. Et puis, avec des mini-jeux pas tous dénués d’intêret, et des chapeaux loufoques à collectionner pour les aliens, Alien Hominid propose une durée de vie on ne peut plus raisonnable pour un jeu du genre.

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