Nintendo-Difference

Un gameplay du tonnerre

Commençons par le scénario. L’histoire se déroule en 2035, au Japon. Soma Cruz monte au temple pour observer l’éclipse. C’est alors qu’il se retrouve à l’intérieur même de l’éclipse sans savoir pourquoi. A ses côtés, son amie, Mina. Un mystérieux personnage arrive. Il se nomme Arikado (Alucard, ça ne vous rappelle rien ?) et vous explique que vous vous trouvez dans le château de Dracula. Avant qu’il puisse vous donner plus de détails, des monstres attaquent Mina. Arikado la défend, ainsi que Soma. Vous apprenez que vous pouvez absorber les âmes de vos ennemis (nous y reviendrons). Une fois la discussion close, l’aventure commence, et vous pénétrez dans le château du mythique prince de la nuit. Et déjà on ressent un effort de Konami pour nous pondre des graphismes encore plus beaux. On note un souci important du détail qui rend les décors uniques et fantastiques à la fois. Mais l’important de ce nouvel opus ne réside pas ici. Il vient du côté des âmes. En effet, chaque ennemi que vous rencontrerez (plus d’une centaine) possède une âme.

Quand vous tuez un monstre, il peut vous donner son âme ou non (un peu comme les cartes DSS dans Circle of the Moon). Grâce à celles-ci vous pourrez utiliser la magie, invoquer des monstres, vous protéger, changer vos aptitudes physiques et autres. Les âmes se répartissent en 3 classes différentes. La première (rouge) est celle qui permet de lancer des attaques plus puissantes. Vous pourrez donc lancer de la magie, invoquer des monstres précédemment tués ou bien utiliser des armes par exemple. La deuxième (bleue) est consacrée à la protection. Vous pourrez donc absorber l’énergie de vos ennemis, utiliser un bouclier de feu ou bien même une protection qui vous permet de planer quelques instants. La troisième (jaune) changera vos capacités. En effet, comme les deux précédents opus GBA, l’aspect RPG du soft est conservé. Ainsi dès que vous tuez un ennemi, vous gagnez de l’expérience, puis des niveaux et donc vous augmentez vos aptitudes (Attaque, Défense, Force, Chance, Intelligence). Et donc les âmes jaunes permettent d’augmenter continuellement ces aptitudes-là. Certaines seront également indispensables pour progresser, comme l’âme qui vous permet de marcher sur l’eau…
Vous pouvez combiner les trois sortes âmes afin de devenir plus puissant. Sachez également que pour le boss de fin, trois livres vous indiqueront par le biais d’indices, les trois âmes à utiliser pour obtenir la « vraie » fin du jeu.

Autre changement de taille, l’équipement. Déjà, vous ne trouverez plus d’armes comme les couteaux, haches, eau bénite, bible, crucifix et toute autre arme se rapportant à la panoplie du chasseur de vampires. Ces armes là correspondent en fait à certaines âmes (rouges). Concernant cette fois-ci les armes que vous utilisez pour le corps à corps, sachez que les différences ne se font plus uniquement par la force. En effet, un simple couteau sera utile pour les ennemis qui n’attaquent pas de loin. Inversement pour la lance qui ne pourra frapper qu’horizontalement. Le marteau lui décrira un arc de cercle, mais vous rendra moins rapide. Il faudra donc gérer tout cela pour être le plus efficace possible. C’est donc un changement notable qui n’était pas présent dans les deux précédents Castlevania. Aussi, les armes sont bien plus nombreuses, tout comme les armures et accessoires.

Encore un changement, la carte du château. Vous trouverez de petits parchemins qui vous montreront la carte, même si vous n’avez pas visité le lieu en question. Toujours concernant la carte, mais aussi les téléporteurs (qui vous permettent de vous déplacer plus rapidement à travers tout le château), vous pourrez maintenant choisir sur la carte à quel endroit vous voulez vous téléporter (uniquement les points jaunes (les rouges étant les points de sauvegarde).

Vous obtiendrez toujours de nouvelles aptitudes comme la glissade, le double-saut et toutes les possibilités récurrentes de la série, en battant des boss tous plus grands et forts les uns que les autres. Des mini-boss viendront vous mener la vie dure, mais vous récompenseront avec des armes ou autres objets sympathiques. Pour finir, tous les monstres rencontrés sont classés dans une encyclopédie, et ceux dont vous avez récupéré les âmes apparaissent en gras. Enfin, vous pourrez échanger des âmes avec vos amis via le câble Link. Comme vous pourrez obtenir plusieurs fois la même âme, les échanges se révèleront très utiles par la suite…

Graphismes et Ambiance Sonore

Comme je vous l’indiquais un peu plus haut, les graphismes sont encore au dessus de la version précédente. Les personnages sont un brin plus détaillés et les boss encore plus beaux. Les environnements sont très nombreux et vous passerez par des lieux qui vous sont bien connus, comme un grand hall, une cathédrale, et tout ce qui peut se trouver dans un manoir digne de ce nom. Mais là où l’on remarque une qualité graphique encore plus poussée, c’est au niveau des effets. Tout d’abord les explosions sont très belles et les nombreux effets de lumière parsèment agréablement l’action. Certains décors eux, se déroulent en extérieur. On note alors des nuages se déplaçant à toute allure. Sublime. Vous trouverez aussi des miroirs, qui vous donneront l’occasion d’apprécier de très beaux reflets et même de trouver un monstre qui se cache dans les miroirs ! On finit par des effets de transparence absolument démentiels. Que du bon.
L’animation est également de bonne facture. Petite mention pour Soma Cruz, qui, quand il se déplace, a l’air vraiment crédible…

L’ambiance sonore n’est pas en reste puisque les différents décors sont synonymes de musiques appropriées. En gros, vous entendrez des musiques sinistres au dehors par temps orageux, une mélodie calme et reposante dans la bibliothèque, bref très bien. Pour les musiques en elles-mêmes, on peut dire sans trop s’avancer qu’elles font parties des plus belles réalisations sur GBA.
Les bruitages eux sont bons mais sans plus. Au moindre pas, au moindre saut, à la moindre attaque un bruitage. Le mieux est quand même la voix de Soma. Vous me direz des nouvelles du cri qu’il lance quand il utilise l’âme Petit Diable. On se croirait dans un manga. Excellent !

Jouabilité et Durée de Vie

La maniabilité est très intuitive pour peu que vous ayez joué à un Castlevania. A pour sauter, B pour attaquer, B+Haut pour utiliser l’âme rouge, L pour un dash en arrière et R pour utiliser l’âme bleue. Par la suite, vous obtiendrez de nouvelles aptitudes qui possèderont leurs propres manipulations (E.X. : Bas+A pour la glissade). Comme toujours un des points forts du jeu.
Le seul point négatif du jeu est la durée de vie. Il vous faudra au grand maximum une dizaine d’heures pour finir le soft. Cependant, la quête des âmes rallonge la durée de vie si vous voulez finir le jeu à 100%. De plus, vous pourrez venir voir Mina à l’entrée du château qui vous donnera quelques indices pour ne jamais être bloqué. Le scénario lui non plus n’est pas un point fort du jeu. Vous rencontrerez malgré tout de nombreux personnages, dont des noms familiers pour les fans de la série (Alucard et Belnades par exemple). De plus, des surprises sont de la partie. Et pour une fois, même les anglophobes pourront suivre l’histoire avec attention puisque Konami a fait l’effort de traduire le jeu en français. Bonne nouvelle donc. Mais je conseille à ceux qui parlent très bien l’anglais, de jouer en anglais car la traduction française laisse à désirer et certaines abbréviations dans les menus pourront dérouter au début. On note aussi des dialogues assez niais, à cause d’une traduction bâclée. M’enfin c’est toujours sympathique et on appréciera le petit effort de Konami de ce côté-là…

En conclusion

Le jeu qui pourra peut-être faire oublier Symphony of the Night. C’est le renouveau de Castlevania. En gros c’est le meilleur épisode GBA, le meilleur techniquement, le plus long et le plus agréable à jouer. Le système des âmes est passionnant à souhait et on se prête facilement à la recherche de ces dernières. Espérons que Konami nous sortira des nouveaux Castlevania, toujours de mieux en mieux comme c’est le cas actuellement. C’est faisable, puisqu’ils n’ont toujours pas épuisé leurs idées !